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Le Grand Conseil zurichois veut la reconnaissance faciale dans l'espace public
par Florian Bodoky

La Suisse met un terme à l'abandon de la FM. Après de longues discussions sur la portée et la couverture, le Parlement prolonge l'exploitation de la radio analogique.
La radio suisse restera disponible en analogique plus longtemps que prévu. Le Conseil national et le Conseil des Etats ont décidé de reporter l'arrêt des émetteurs OUC, approuvant ainsi la motion déposée. Ils ont ainsi amorcé un changement de cap dans la numérisation des stations de radio.
La nette baisse d'audience constatée par la SSR depuis l'arrêt de la FM a probablement contribué à cette décision prise de justesse. La SSR avait été la première à désactiver les émetteurs analogiques fin 2024. Peu après, leur taux de pénétration a nettement baissé, notamment en Suisse romande et au Tessin. Ce recul a alimenté les doutes sur la fiabilité du remplacement du réseau analogique par le DAB+ et la radio sur Internet.
La SSR avait déjà rendu ses concessions il y a plusieurs années et devrait se porter à nouveau candidate dans le cadre d'une procédure si elle souhaitait réintégrer le réseau analogique. Les radios privées, en revanche, disposent toujours d'une infrastructure FM fonctionnelle et se montrent intéressées par une utilisation prolongée.
L'arrêt programmé de la FM divise depuis longtemps le secteur. Les partisans, comme Josef Dittli, représentant du PRD dans le canton d'Uri, mettent en avant la part de marché élevée du DAB+. La radio numérique domine désormais le marché - selon l'OFCOM avec une part d'environ 90 pour cent, comme l'explique le représentant du PRD uranais Josef Dittli. En outre, le passage au DAB+ aurait déjà coûté 84 millions de francs en subventions. Le maintien de la FM ne sert aux radios privées qu'à «siphonner les recettes publicitaires». Le chef du DETEC Albert Rösti a également défendu cette opinion. Des représentants de la Suisse romande et du Tessin ont souligné au Parlement que de nombreux auditeurs des régions périphériques ou en déplacement en voiture restent tributaires des signaux analogiques.
Les opposants à la prolongation rappellent que la Suisse mise depuis des années sur la technologie radio numérique. Une exploitation parallèle coûterait de l'énergie, bloquerait des fréquences et freinerait la modernisation. Ils affirment que le secteur a eu suffisamment de temps pour préparer la transition. La SSR avait elle aussi toujours souligné que le DAB+ était l'avenir et avait délibérément retiré ses programmes du réseau analogique à l'avance. Selon la directrice générale de la SSR, Susanne Wille, s'il fallait reprendre l'exploitation OUC, cela coûterait environ 15 millions de francs par an, qui devraient être investis «dans une technologie en voie de disparition plutôt que dans nos programmes».
La décision du Parlement prolonge la phase de transition durant laquelle les soldes analogiques et numériques coexistent. Le Conseil fédéral doit également déterminer le nombre de concessions OUC qui seront attribuées à l'avenir et les normes techniques applicables. Celles-ci seront ensuite réattribuées à partir du 1er janvier 2027.
Depuis que j'ai découvert comment activer les deux canaux téléphoniques de la carte RNIS pour obtenir une plus grande bande passante, je bricole des réseaux numériques. Depuis que je sais parler, je travaille sur des réseaux analogiques. Un Winterthourois d'adoption au cœur rouge et bleu.
Du nouvel iPhone à la résurrection de la mode des années 80. La rédaction fait le tri.
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