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La 5G va perturber les prévisions météorologiques dans le monde entier

Spektrum der Wissenschaft
4/3/2020
Traduction: traduction automatique

La nouvelle norme de téléphonie mobile 5G devrait rendre les satellites météorologiques presque aveugles à la vapeur d'eau. Selon les experts, les dispositions de protection récemment convenues ne sont pas suffisantes.

La technologie 5G devrait poser d'importants problèmes de prévision météorologique dans les années à venir. En effet, elle a pour conséquence que les satellites météorologiques ne peuvent plus déterminer de manière fiable la teneur en vapeur d'eau de l'atmosphère. Pour minimiser ce problème, les associations de météorologues ont demandé à l'Union internationale des télécommunications (UIT) d'imposer des conditions strictes aux opérateurs 5G. Mais elles se sentent désormais seules face à leurs inquiétudes.

La raison de leurs critiques est le compromis que l'autorité de régulation a conclu avec les Etats membres lors d'une conférence à Charm el-Cheikh, en Egypte, le 21 novembre 2019. Selon l'UIT, les conditions devraient être relativement souples dans un premier temps, afin de ne pas entraver l'établissement de la nouvelle norme de téléphonie mobile, et augmenter à un niveau plus strict à partir de 2027.

Mais comme le rapporte notamment le magazine "Nature News" sur son site https://www.nature.com/articles/d41586-019-03609-x, le compromis ne va pas assez loin pour les météorologues. Si les réseaux 5G se développent plus rapidement que ne l'estime l'UIT, les prévisions météorologiques risquent de perdre en qualité dans le monde entier. Les experts s'appuient notamment sur des études de la NASA et de l'agence américaine de recherche atmosphérique NOAA.

Concrètement, le débat porte sur la quantité de bruit parasite que les opérateurs de réseau peuvent produire sur une fréquence importante pour les prévisions météorologiques. A 23,8 gigahertz, la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère émet un faible signal que les satellites météorologiques reçoivent pour déterminer l'humidité de l'air, même dans l'obscurité. Si un réseau 5G émet à 24 gigahertz, il y aura un bruit plus ou moins important sur les fréquences voisines. Il en résulte que le satellite signale une vapeur d'eau plus importante que celle qui est réellement présente.

Ces signaux parasites sont mesurés en décibels watts (dBW). Selon l'Agence spatiale américaine, le bruit devrait être limité à -52,4 dBW, une exigence à laquelle l'Organisation météorologique mondiale (OMM) s'était ralliée en termes d'ordre de grandeur. Les régulateurs européens avaient proposé une valeur plus élevée de -42 dBW, tandis que leur homologue américain avait même proposé -20 dBW. Le compromis prévoit désormais -33 dBW jusqu'en septembre 2027 et -39 dBW par la suite.

La question de savoir si cela suffira à protéger la collecte de données des satellites météorologiques reste ouverte. Dans une déclaration, le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme, basé à Reading, dans le sud de l'Angleterre, a condamné la mesure, la jugeant insuffisante. Une fois de plus, la science n'a pas été entendue sur une question importante, écrit l'institution. Les intérêts économiques continuent de prévaloir, même à une époque où la société doit payer le prix pour avoir ignoré les avertissements de la science concernant la crise climatique imminente.

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