
Critique
"Essai de Bravely Default Flying Fairy HD Remaster : un régal pour les fans de JRPG traditionnels
par Domagoj Belancic
Un JRPG avec plus de 450 monstres à collectionner, des mécanismes d’évolution complexes et des combats stratégiques au tour par tour : voici « Digimon Story Time Stranger ».
Grand fan de la série animée Digimon enfant, je n’avais jamais réussi à me plonger dans l’univers du jeu vidéo. C’est désormais chose faite grâce à Digimon Story Time Stranger qui constitue une parfaite entrée en matière.
L’histoire en elle-même est assez linéaire. Pendant les 10-20 premières heures de jeu, j’accepte principalement des missions pour combattre les Titans Digimon qui menacent la paix du digimonde. Ces passages sont assez superficiels, surtout pour ma protagoniste muette. Les PNJ humains sont tout aussi ennuyeux et manquent de profondeur.
Les Digimon n’en sont que plus brillants, et c’est très bien comme ça. On a par exemple Shellmon qui cesse de se battre pour prendre soin d’un Titan Digimon blessé. Ou encore Vulcanusmon, un Digimon légendaire attendrissant qui adore collectionner les figurines type Transformers. Ces petits moments donnent vie à une histoire plutôt simple.
Dans l’ensemble, Time Stranger propose peu de péripéties, mais ces dernières sont bien placées et abordent des thèmes classiques comme l’amitié, la loyauté et le courage. Rien de révolutionnaire, mais ça reste divertissant. Les conversations avec les Digimon PNJ contribuent largement à l’immersion. Leurs dialogues changent après de grands événements et donnent plus d’informations sur le monde.
Les donjons sont nombreux, relativement courts et conçus comme des tuyaux. Il y a peu de choses à explorer en dehors des sentiers battus. En revanche, chaque donjon me permet de découvrir quelque chose de nouveau. Submarimon m’apprend à lutter contre le courant sous l’eau et Palmon utilise ses vrilles pour m’aider à me balancer d’arbre en arbre. Ces Digimon me viennent également en aide lors des combats.
Venons-en aux stars du jeu : les Digimon. Lors de mes explorations, je rencontre des spécimens agressifs que je peux attaquer pour faire des frappes préventives. Il est même possible de vaincre directement les adversaires les plus faibles. Le système me plaît, mais il devient vite routinier : j’appuie constamment sur le bouton d’attaque au cas où un Digimon se cacherait quelque part.
Pour intégrer de nouveaux membres à mon équipe, je dois me battre contre eux. Chaque rencontre augmente le pourcentage de scan de l’espèce concernée. Une fois les 100 % atteints, le Digimon est prêt à digivoluer. Mais mieux vaut attendre un peu. Si j’atteins 200 %, il deviendra encore plus fort. C’est là qu’on commence vraiment à s’amuser. Avec plus de 450 Digimon, je ne sais bientôt plus où donner de la tête. Et j’avoue que ça me plaît bien.
Dans Time Stranger, la digivolution n’est pas linéaire. Je peux aussi faire dé-digivoluer les Digimon, c’est-à-dire les ramener à leur forme précédente. C’est d’ailleurs nécessaire pour en obtenir certains.
Si je ne veux pas faire combattre mes Digimon, je peux les envoyer à la digiferme. Là-bas, les Digimon s’entraînent sans combattre, utilisent les objets d’entraînement pour améliorer leur statut et la nourriture pour renforcer leur attachement. Seul reproche : je ne peux pas voir pas les conditions de digivolution des Digimon placés à la digiferme. Je dois donc les mémoriser avant de les y envoyer.
La digiferme permet de répondre à la complexité de la digivolution. Les exigences deviennent d’ailleurs encore plus spécifiques à mesure que le jeu avance. Garder une vue d’ensemble de toutes les options possibles devient ainsi un jeu dans le jeu. C’est complexe, mais très amusant.
Je m’habitue ainsi à analyser mes adversaires en appuyant sur un bouton pour découvrir leurs faiblesses. Cross Arts, ma capacité spéciale en tant qu’agent, me permet de conférer aux Digimon des buffs comme des augmentations temporaires de statut.
Détail très cool : je peux à tout moment échanger mes trois Digimon au combat contre trois autres de ma réserve. Cela favorise l’expérimentation et me permet de réagir rapidement si un nouvel adversaire présente des résistances à mes Digimon.
Les combats contre des adversaires normaux sont volontairement simples, afin que je puisse me concentrer sur la construction de mon équipe. La vitesse jusqu’à cinq fois supérieure à la normale et le combat automatique constituent deux fonctionnalités quality of life très intéressantes. En outre, ce ne sont pas seulement les Digimon actifs qui reçoivent des points d’expérience, mais tous ceux de ma collection.
Les combats contre les boss jouent dans une tout autre catégorie, et pas seulement en raison de leur conception. Chacun me demande au minimum deux tentatives : une pour analyser, une pour gagner. Ces combats exigeants mettent à l’épreuve la stratégie, la gestion des parties et la compréhension des buffs et des debuffs. Cross Arts m’a sorti de l’embarras plus d’une fois. C’est là que l’investissement dans mon équipe porte ses fruits.
Les voix anglaises sont correctes, je trouve bizarre que tout ne soit pas doublé, même les passages liés à l’histoire. Personnellement, j’ai surtout joué en version japonaise.
Pour ce qui est du design sonore, la qualité est au rendez-vous : chaque action a un effet sonore unique et les musiques de chaque zone restent dans la tête. Le thème de Central Town me fait toujours sourire et dodeliner de la tête en rythme.
« Digimon Story Time Stranger » est disponible depuis le 3 octobre sur PlayStation 5, Xbox Series et PC. Pour ce test, le jeu m’a été fourni par Bandai Namco en version PC.
Je ne m’attendais pas à accrocher autant à « Digimon Story Time Stranger ». En tant que novice dans la série, j’ai vite réussi à me familiariser avec le système malgré sa complexité. Je suis sûr que les grands habitués y trouveront suffisamment de nouveautés pour rester scotchés à leur manette.
La diversité des Digimon constitue le point fort d’une histoire sinon plutôt banale. Toutes les mécaniques de jeu s’imbriquent les unes dans les autres, de sorte que même la plus petite interaction aura une influence. Ça rend accro !
J’ai été moins emballé par la présentation : les graphismes sont plutôt moyens et les donjons en forme de tubes très répétitifs.
Mais je chipote. Après des années à hésiter, je suis heureux de m’avoir enfin pu me lancer dans le monde des Digimon. J’ai apprécié chaque instant passé sur ce jeu que je ne peux que vous recommander.
Pro
Contre
La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.
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Au tout début du jeu, je peux opter pour un personnage masculin ou un personnage féminin (que je choisis). L’autre devient mon conseiller qui me contactera par digivice. En tant qu’agente de l’organisation ADAMAS, qui surveille et étudie les phénomènes du digimonde, je suis chargée d’enquêter sur une anomalie. Tout s’enchaîne alors très vite : après avoir découvert que des Digimon ravagent les environs, je détruis un mystérieux œuf et suis happée par un portail qui m’emporte dans le digimonde, 8 ans en arrière. Miraculeusement, je reste malgré tout en contact avec mon conseiller, ce qui me permet d’évoluer à la fois dans le passé et le futur.
Chaque région est dotée de sa propre capitale, mais c’est à Central Town que se déroule la majeure partie de l’action. Comme dans tout bon JRPG, les villes me permettent de faire des achats, de faire avancer l’histoire ou d’obtenir des missions secondaires. Il s’agit de messages à porter ou de combats liés à l’histoire principale et qui font avancer les intrigues secondaires. Ces missions me permettent également de gagner des points de compétence d’agent dont j’ai besoin pour digiter les Digimon.
Les interactions avec les Digimon influencent leur personnalité et leur attachement. Il suffit de leur parler et de répondre à leurs questions. En fonction de leur personnalité, ils obtiennent certaines valeurs lors de leur évolution. Certaines digivolutions requièrent certaines valeurs minimales que j’atteins donc plus rapidement. Aux conditions de la digivolution s’ajoute aussi mon rang d’agent que j’augmente avec les points de compétence mentionnés plus haut.
Le système de combat au tour par tour s’avère complexe. Sept attributs forment un système type pierre-feuille-ciseaux : le virus bat les données, les données battent le vaccin, le vaccin bat le virus. À cela s’ajoutent des résistances et des faiblesses élémentaires. Leur utilisation permet de multiplier les dégâts, ce qui est particulièrement important lors des combats de boss.
Malgré mon enthousiasme, j’ai été déçu par certains aspects. Les graphismes et la présentation en général s’avèrent pour le moins médiocre. Le monde des humains semble très gris et monotone. Le digimonde est certes plus coloré, mais les zones autonomes sont petites et de nombreux actifs sont utilisés trop souvent, ce qui fait que l’on tourne vite en rond. L’avantage, c’est que le jeu est fluide sur mon Steam Deck et qu’il rend bien mieux que n’importe quel jeu Pokémon.
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