
En coulisse
C'est décidé : je ne reniflerai plus les produits à tester
par Kevin Hofer
Il m’arrive souvent de ne pas atteindre le montant minimum de commande. Ce qui se passe alors dans ma tête défie toute logique.
Je travaille pour Digitec Galaxus et j’en suis aussi client, mais, il faut l’admettre, de loin pas le meilleur. En général, je n’achète que ce dont j’ai vraiment besoin, et, si possible, le moins cher possible.
Je vis ainsi en dépensant relativement peu d’argent, tout en ayant la satisfaction de contribuer à la lutte contre la surconsommation, ou, du moins, de ne pas y participer activement. Les petits consommateurs comme moi se heurtent toutefois à un obstacle de taille, le montant minimum d’achat.
Exemple : j’ai besoin d’un paquet de café que je ne trouve pas au supermarché du coin. Le mélange maison Stoll coûte 27,80 francs suisses. Je le mets dans le panier. Et après ? Bien sûr, j’ai établi une liste des produits dont j’ai occasionnellement besoin et qui me permettent de compléter mon panier pour éviter les frais liés aux petites quantités.
Cependant, cette stratégie est loin d’être idéale : je n’ai pas besoin de shampoing ou de dentifrice à chaque commande, surtout si j’en ai déjà commandé (parfois même en plusieurs exemplaires) la fois précédente.
De nombreux produits sont si bon marché qu’ils ne me permettent pas d’atteindre la somme nécessaire. Il m’arrive de penser, de façon totalement absurde : « Et si ce ruban adhésif était plus cher, est-ce que cela me permettrait d’économiser de l’argent ? »
C’est pour cette raison que j’ai délibérément ajouté des articles plutôt onéreux à ma liste, comme les bandelettes nasales Breathe Right. Le problème, c’est que je n’achète que très rarement des produits que je considère réellement trop chers. Soit je choisis une alternative moins chère, soit j’y renonce complètement.
Il m’arrive également de repousser l’achat d’un produit, même en sachant parfaitement que j’en ai besoin. Je préfère garder cette option pour plus tard, afin d’avoir de quoi compléter mon panier lors de ma prochaine commande. C’est une stratégie brillante pour me piéger moi-même : si une livraison tarde un peu, je me retrouve un beau matin sans café à la maison.
Lorsque je manque, une fois de plus, le montant minimum d’achat pour seulement douze centimes, je me dis que sans la remise accordée aux collaborateurs, cela ne serait pas arrivé. Dois-je créer un deuxième compte avec lequel je ne suis pas enregistré en tant qu’employé ? Est-ce autorisé ?
Il est grand temps de jeter ces pensées absurdes par-dessus bord et de revenir à la raison. En réalité, c’est évident : acheter quelque chose que je n’aurais pas acheté autrement ne me fait pas économiser d’argent. On ne fait pas d’économies en dépensant davantage, même s’il s’agit d’offres spéciales 3 pour 2, de points de fidélité et de bonus, de programmes de fidélisation, de packs familiaux XL ou justement du montant minimum de commande.
La solution serait simplement d’ignorer ce montant minimum d’achat. Après tout, il n’est pas interdit de commander pour moins de 50 francs suisses (ou 30 euros), il y a simplement un petit supplément à payer. Si je n’achète que ce dont j’ai besoin, je suis sûr de dépenser moins d’argent au final et si je vais retirer ma commande dans une succursale, il ne faut même pas payer ce supplément.
Et maintenant, que faire si j’ai besoin d’une manette de jeu ? Vous l’avez deviné : je choisis le modèle le moins cher et j’augmente mon stock déjà trop important de dentifrice, de fil dentaire, de savon et de bâtonnets apéritifs.
Mon intéret pour l'informatique et l'écriture m'a mené relativement tôt (2000) au journalisme technique. Comment utiliser la technologie sans se faire soi-même utiliser m'intéresse. Dans mon temps libre, j'aime faire de la musique où je compense mon talent moyen avec une passion immense.
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