Nouveautés + tendances

Critique du film «Star Wars – Les derniers Jedi», quand la saga devient légende

«Star Wars - Épisode VIII: Les derniers Jedi», le tout dernier volet de la Guerre des étoiles, va bientôt sortir au cinéma. Vous souhaitez savoir à quoi vous attendre? Mon article vous en donnera un avant-goût. Il contient un spoiler, mais rassurez-vous, je vous préviendrai à temps.

Qui sont les parents de Rey? Kylo Ren n’a-t-il pu vaincre ses démons? Allons-nous réentendre «Rey’s Theme»? Le suspens est à son comble: le dernier né de la saga Star Wars sort dans deux jours. J’ai eu la chance de le voir en primeur et de pouvoir vous en faire une critique.

Cet article ne contient aucun vrai spoiler. Je vous avertirai lorsque certains passages contiennent des informations sensibles et vous indiquerai jusqu’où faire défiler le texte si vous ne souhaitez pas savoir. Je déteste qu’on me gâche le suspens des films, je ne vais donc pas vous infliger ça.

J’ajouterai une image après le spoiler. Prenez au sérieux les phrases du genre «Faites défiler le texte jusqu’à ce que vous voyez Chewbacca».

Batailles intersidérales et sabres laser, me voilà!

Écouter les compositions de John Williams donne du baume au coeur. Je la reconnaîtrais entre mille, cette première note qui retentit avant même que le fameux texte n’apparaisse sur l’écran. Star Wars. C’est comme si je voyageais dans le temps, à l’époque où j’ai rencontré Luke Skywalker (Mark Hamill) pour la première fois sur Tatooine. La saga continue et devient légende.

La Guerre des étoiles

La première scène des «derniers Jedi» a-t-elle réussi cet exploit? Non, mais ce n’était pas le but. Au lieu d’effets spéciaux, la grosse bataille initiale mise sur les émotions. Courage, désespoir, espoir, résistance.

Attention, voici un spoiler. Vous pouvez regarder la vidéo ci-dessous, puisque vous connaissez déjà la célèbre scène. Mon spoiler commence tout de suite après et se termine par une image de Luke Skywalker.

Poe Dameron est assis dans un X-Wing, un chasseur à une place de 12,5 mètres de long.

Luke Skywalker marque la fin du spoiler.

Le film perd ensuite un peu de souffle. L’auteur et réalisateur Rian Johnson n’arrive pas à maintenir le reste des scènes au même niveau. Par contre, comme son ouverture était si riche en émotions, elle nous porte durant tout le reste de la séance. En quelques minutes, il réussit à poser les personnages de telle manière qu’ils pourraient suivre une trajectoire linéaire jusqu’à la fin.

J’ai bien dit «pourraient».

Le bien, le mal, et tout ce qui se trouve entre eux deux

Rian Johnson gère bien ses personnages, mais l’histoire reste complexe. Jusqu’à présent, le bien et le mal étaient clairement définis: les Jedi et les rebelles d’un côté, Sith, l’Empire et le Premier Ordre de l’autre. Qui se soucie du fait que le Premier Ordre n’est pas l’Empire? Les différences sont si devenues si infimes qu’on n’aurait même pas besoin d’évoquer le Premier Ordre.

Il s’agit maintenant de savoir dans quel camp se place Kylo Ren.

C’est surtout de cette intrigue que le film tire son action. En effet, Rey (Daisy Ridley) a dépisté Luke Skywalker sur la planète isolée Ahch-To. Elle veut qu’il lui enseigne la Voie Jedi et surtout avoir la force de combattre Kylo Ren (Adam Driver) et le Premier Ordre. Cette partie de l’histoire est assez calme et riche en dialogues. Elle jette une ombre sur les deux côtés de la Force.

Des Jedi gris?

Veuillez me pardonner ce court accès de geekitude. Rien de ce que je mentionne dans le paragraphe suivant ne se trouve dans le film. Mais si nous examinons l’univers de Star Wars de manière plus approfondie, nous pouvons faire quelques suppositions quant à l’avenir de la Force. Je ne vais pas trop m’attarder, mais l’idée est trop bonne pour la laisser passer.

Selon la mythologie de Star Wars, les Jedi et les Sith sont les deux revers d’une même médaille. La couleur des Jedi est le blanc et le bleu. Ils se situent du côté clair de la Force, tandis que les Sith sont du côté obscur, dominés par des teintes rouges et noires.

Entre les deux se trouvent les Jedi gris, ou les «gris». Dans la galaxie, ce terme décrit une fraction qui évolue à la frontière entre le côté clair et le côté obscur de la Force, sans choisir un camp. Étant donné que Rian Johnson réduit les différences entre les Jedi et les Sith , on peut imaginer que Rey ou Kylo Ren finiront par devenir des «gris».

Mais ce ne sont que des suppositions.

Ce qui manque au film

Comme tous les autres films, «Les derniers Jedi» a ses failles, dont voici les deux principales.

Premièrement, le placement de produits. On trouve déjà un nombre incalculable de produits Star Wars sur le marché.

Eh oui, il existe des oranges BB-8Les porgs sont complètement inutiles.Hermione Corfield dans le rôle de Tallie Lintra. Son nom n’a aucune importance pour l’histoire, mais il donne un nouveau souffle à l’univers de Star Wars.

Je fais peut-être partie des spectateurs cyniques qui se laissent perturber par des détails aussi insignifiants que des porgs.

Tallie Lintra apparaît évidemment déjà dans la nouvelle édition du quatuor Star-Wars

Deuxièmement, les courtes distances ne sont souvent pas parcourues dans des délais réalistes. Les personnages se déplacent beaucoup trop rapidement. À un moment donné, Rey descend de 30 mètres dans une gorge avant que les moteurs du Faucon Millennium ne s’éteignent. Comment est-elle descendue si vite? Le réalisateur maîtrise les trajets entre les galaxies, mais il a complètement loupé les courtes distances.

Les scènes d’action ont aussi leurs failles. Les batailles dans l’espace sont géniales, même quand elles sont clairement inégales. Rian Johnson a sans doute pris beaucoup de plaisir à les créer. Mais Star Wars ne se compose pas uniquement de vaisseaux spatiaux. N’oublions pas les armes les plus célèbres du cinéma: les sabres laser. Ils n’ont pas l’air trop courts, mais ils semblent un peu fades par rapport aux batailles dans l’espace. Dommage.

Ma foi, ce n’est pas comme ça que l’univers fonctionne.

La saga devient légende

La structure narrative de la saga évolue. La première trilogie des années 70 et 80 était centrée sur l’histoire familiale des Skywalker. Luke, Leia, Han Solo (Harrison Ford) et Kylo Ren sont devenus des légendes.

Rey change-t-elle de camp?

Cela ne veut pas dire que le film est rempli de grands moments d’émotions. Il perd un peu de rythme durant sa deuxième partie et connaît quelques répétitions, simplement pour laisser place à des récits parallèles parfois importants qui nous permettent notamment d’apprendre qui sont les parents de Rey.

C’est aussi la raison pour laquelle «Les derniers Jedi» est si long. Deux heures et demie d’émotions et de batailles aussi incroyables qu’inoubliables. Et pourtant, l’aspect fabuleux est quelque peu sacrifié. Si vous adorez la mythologie des Jedi et des Sith, vous serez peut-être déçu.

«Star Wars: Épisode VIII - Les derniers Jedi» est définitivement un film Star Wars. Il rend justice à la saga. Je dirais même qu’il vaut la peine d’être vu sur grand écran, même si vous n’êtes pas un fan inconditionnel. Je ne pense pas qu’il aurait le même effet sur petit écran.

Cet article plaît à 26 personne(s)


User Avatar
User Avatar

Journaliste. Auteur. Hackers. Je suis un conteur d'histoires à la recherche de limites, de secrets et de tabous. Je documente le monde noir sur blanc. Non pas parce que je peux, mais parce que je ne peux pas m'en empêcher.


Nouveautés + tendances

Du nouvel iPhone à la résurrection de la mode des années 80. La rédaction fait le tri.

Tout afficher