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Quand l'homme deviendra-t-il un cyborg ?
par Kevin Hofer
Les cyborgs bouleversent notre vision du corps humain. Où s’arrête le robot et où commence la machine? Qui se cache derrière ces technologies? Qu’est-ce qui motive les gens à devenir des cyborgs?
Daltonien, «Mister Wearable» ou amputés: les humains ont diverses raisons de devenir cyborgs. Je vous présente ici, des représentants importants de la cyborgisation de la société.
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Vous avez déjà rencontré Neil Harbisson dans l’un des articles ci-dessus. Il voit le monde en niveaux de gris. Et grâce à l’Eyeborg, il peut entendre les couleurs. Un capteur détecte la couleur et l’envoie à une puce, qui convertit la fréquence de la couleur en une fréquence audible et l’envoie à un casque.
Harbisson est officieusement reconnu comme cyborg. Sur son passeport, on le voit équipé de l’«Eyeborg», alors que tout appareil technique est normalement interdit sur les photos d’identité en Grande-Bretagne. Après une longue bataille, Neil Harbisson a cependant réussi à convaincre les autorités britanniques que l’Eyeborg fait partie de son corps.
Le Professeur de cybernétique à l’Université de Reading s’est implanté une puce RFID en 1998. Il pouvait alors allumer et éteindre la lumière en claquant des doigts. Sa femme aussi s’est fait implanter une puce, Kevin Warwick pouvait ensuite le sentir quand elle touchait quelqu’un. Il a fondé le «Project Cyborg».
Ces extensions sont cependant pour lui plus des gadgets amusants. Le Professeur Warwick est convaincu que nous pouvons améliorer l’humain avec des extensions artificielles. Il craint un scénario à la «Terminator», dans lequel les machines prendraient le pouvoir. D’après lui, seules ces extensions artificielles nous permettraient de résister à un tel scénario et d’être au moins sur un pied d’égalité avec les machines.
Nigel Ackland était fondeur quand il a eu un accident avec un mélangeur industriel. Il a perdu presque tout son avant-bras dans cet accident et porte désormais une prothèse.
Après plusieurs mauvaises expériences avec des prothèses classiques, Nigel Ackland a été le premier à recevoir le bebionic3. C’est l’une des prothèses les plus avancées disponibles actuellement, elle permet aux personnes amputées de refaire des gestes du quotidien. La force de préhension est réglable et leur permet de tenir un œuf ou de porter des charges jusqu’à 45 kg.
Steve Mann est connu sous le nom de «Mister Wearable». Dès les années 70, il a commencé à expérimenter les technologies portables (wearables). Voilà à quoi ça ressemblait à l’époque:
Ces technologies ont radicalement changé aujourd’hui:
Ses lunettes ont non seulement changé de forme, mais ont aussi gagné de nombreuses fonctionnalités. Certaines paires sont équipées d’un radar, alors que d’autres montrent l’image thermique. Les derniers modèles sont directement connectés à son cerveau. Et dire que Google pensait tenir une invention géniale avec ses Google Glass…
Nigel Mann a probablement été victime de la première attaque sur un cyborg en 2012 quand les employés de McDonald ont tenté de lui arracher ses lunettes, craignant d’être filmés. Ses lunettes étant en partie reliées à son corps, il n’est pas si facile de les enlever.
Stelarc est un artiste qui réalise des performances et s’intéresse particulièrement à la relation entre l’homme et la machine. Le Chypriote de naissance ne voit pas le cyborg comme un corps, mais plutôt comme un système: une infinité de corps, qui sont liés les uns aux autres via Internet.
Sterlac est surtout connu pour sa troisième oreille, qu’il a fait transplanter sur son avant-bras gauche. Il veut aussi y implanter un micro pour que le monde puisse toujours entendre où il se trouve et ce qu’il fait. Adieu la vie privée! Au moins, il va au bout de sa vision du cyborg.
J’ai oublié un cyborg? N’hésitez pas à le dire dans les commentaires!
La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.