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« As Dusk Falls » : le design reste un gadget, mais l'histoire est captivante

Ce qui frappe le plus dans As Dusk Falls, c'est son style graphique, et c'est ce qui convainc le moins. L'histoire ne remporte aucun Oscar. La raison pour laquelle elle m'a néanmoins tenu en haleine jusqu'à la fin tient aux personnages et aux dialogues.

Que dois-je faire ? Les bandits veulent prendre ma fille en otage. Est-ce que je les supplie ? Est-ce que j'essaie de les maîtriser ? Puis-je changer de place avec elle ou la passivité est-elle peut-être la meilleure solution ? As Dusk Falls est rempli de décisions perfides dont l'issue n'est souvent révélée que bien plus tard.

As Dusk Falls se joue comme un film interactif. Une grande partie du temps, je me contente de regarder ce qui se passe devant moi. L'action est toutefois régulièrement interrompue par des événements en temps réel. Je dois soit appuyer sur une touche au bon moment, soit faire le bon mouvement avec le stick analogique, respectivement la souris.

De temps en temps, je peux aussi fouiller une pièce à la recherche d'un coffre-fort caché ou je dois me libérer d'un véhicule en cliquant sur l'objet approprié. Cela permet de varier un peu le gameplay, habituellement plutôt passif. Le jeu peut être joué seul ou avec jusqu'à sept personnes. Ensuite, les décisions sont prises en commun.

Histoire·s prévisible·s

Deux familles sont au centre du jeu. D'un côté, les Walker qui, avec leur fille et leur grand-père, doivent s'arrêter dans un hôtel au milieu du désert de l'Arizona à cause d'une panne de voiture. Ils y font involontairement la connaissance des Holt, en fuite après un cambriolage raté.

L'histoire se déroule principalement en 1998, au moment de la prise d'otages mentionnée au début. Au cours du jeu, le temps fait des bonds en avant et en arrière et couvre ainsi environ 30 ans. Ce faisant, je change régulièrement de perspective et j'apprends à connaître les deux familles.

Les personnages principaux sont Vince et Jay, le plus jeune frère de la famille Holt. Je ne spoilerai pas ici une autre personne. Vince et Jay sont ceux qui ont le plus d'influence sur le destin des personnes concernées. C'est là que le jeu devient intéressant. Que ce soit lorsque Vince soupçonne sa femme de le tromper ou lorsque Jay doit s'interposer entre sa famille.

Les locuteurs anglais, ou plutôt les acteurs, font pour la plupart un excellent travail en faisant ressembler leurs personnages à de vraies personnes. Quelques clichés, comme le shérif corrompu d'une petite ville ou le père alcoolique, sont tout de même utilisés. Mais le jeu parvient presque toujours à donner suffisamment de profondeur aux personnages pour qu'ils s'intègrent à l'histoire.

J'ai été particulièrement surpris par le système de dialogue. Souvent, dans ce genre de jeux, les réponses disponibles ne correspondent pas à mon idée. Ou la réponse est différente de ce que j'attendais. Ce n'est pas le cas dans As Dusk Falls.

À un moment donné du jeu, je dois dire au revoir à ma compagne, car je ne veux pas l'exposer à des risques inutiles. J'aurais pourtant aimé savoir à quoi aurait ressemblé notre voyage ensemble. Je choisis à contrecœur, parmi deux options, celle qui est la plus responsable. La réponse courte ne me convient pas. Je préfère réagir différemment. Je suis donc surpris lorsque mon personnage donne une réponse nuancée et rafraîchissante.

Un style silencieux

Il y a des moments dans le jeu où le style sans mouvement, associé au design, crée des scènes cohérentes. Ils restent toutefois l'exception. La plupart du temps, il semble artificiel.

Passionnant jusqu'à la fin

As Dusk Falls m'a été fourni par Microsoft. Le jeu sera disponible à partir du 19 juillet sur PC et Xbox et est inclus dans le Game Pass.

Je parle davantage d'As Dusk Falls ou d'autres sujets liés aux jeux et à la technologie dans le podcast hebdomadaire de digitec, qui paraît chaque jeudi.

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Enfant, je n’avais pas le droit d’avoir de console. Ce n’est qu’avec l’arrivée du PC familial 486 que le monde magique des jeux vidéo s’est ouvert à moi. Aujourd’hui, je compense largement ce manque : seuls le temps et l’argent m’empêchent d’essayer tous les jeux qui existent et de remplir mon étagère de consoles rétro rares. 


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