Critique

Test de « Donkey Kong Bananza » : le jeu de plateforme 3D qui donne la banane

Cassie Mammone
16/7/2025
Traduction: Martin Grande

Oubliez « Mario Kart World » : « Donkey Kong Bananza » est le nouveau jeu à ne pas rater pour tous les fans de Nintendo. Le jeu de plateforme en 3D pose de nouveaux jalons.

La prémisse est simple. Suite à un incident soudain, la mine dans laquelle Donkey Kong travaille s’écroule. Il fait la connaissance d’une pierre qui parle et qui s’avère être la jeune Pauline. Peut-être aviez-vous déjà noté ses apparitions comme maire de DK City qui enlève le grand-père de DK, Cranky, dans le jeu d’arcade, ou comme la chanteuse douée de New Donk City dans Super Mario Odyssey.

Le duo se met en route vers le noyau de la planète ; les légendes disent que les désirs les plus intimes y sont exaucés. Alors que DK rêve de bananes, Pauline veut rentrer chez elle. Le voyage vers des profondeurs inconnues commence.

C’est ainsi que commence le jeu dans lequel je me bats et je réduis presque tout en bouillie sur mon chemin à travers les différents niveaux. Je vous dis tout sur cet aspect de destruction omnidirectionnelle un peu plus loin dans le texte. Tous les 100 niveaux, on arrive dans un grand level fermé. La variété proposée est immense pour un jeu qui se déroule uniquement sous terre. Je parcours des plages, des jungles et des montagnes enneigées. Les zones sont magnifiques. Je mets quelques coups aux pierres pour me dégager un chemin dans les chics souterrains. Cela me rappelle au passage que j’évolue exclusivement sous la terre.

Il est chic, ce canyon. Difficile de croire qu’on est sous la surface de la Terre.
Il est chic, ce canyon. Difficile de croire qu’on est sous la surface de la Terre.

L’histoire principale offre une grande diversité pendant les 15 à 20 heures de jeu. Je me surprends souvent à vouloir faire « un dernier petit truc et puis après j’arrête », et plusieurs heures plus tard, je suis encore sur Bananza, ma manette de Switch 2 entre les mains.

DK, professionnel de la démolition

Lors de mon voyage vers le noyau de la planète, je dois collecter ce que l’on appelle les cristaux de banandium, l’objet principal à collecter dans le jeu. Toutes les cinq bananes, je gagne un point de compétence qui me permet de rendre DK plus fort, plus rapide ou plus solide. Les cristaux de banandium sont cachés partout dans les niveaux. Je les obtiens en remportant un combat contre un boss, en franchissant des parcours d’obstacles, ou simplement en explorant les profondeurs de la terre.

Au début, de nombreux cristaux de banandium sont perdus. Il faut les récupérer au cours de la partie.
Au début, de nombreux cristaux de banandium sont perdus. Il faut les récupérer au cours de la partie.

Cela rappelle clairement les lunes de Super Mario Odyssey, qui motive davantage en raison des compétences améliorables. En plus des cristaux, je collecte des fossiles et de l’or. Avec les fossiles, je peux acheter des vêtements, qui me permettent d’obtenir des bonus, comme un déplacement plus rapide dans l’eau, une régénération de la santé en mode Bananza ou une réduction des dégâts causés par les attaques ennemies.

Grâce au menu des compétences, je peux améliorer DK au fur et à mesure.
Grâce au menu des compétences, je peux améliorer DK au fur et à mesure.

L’or est une monnaie pour la population du sous-sol. En échange de leurs services, les PNJ me demandent un peu de l’or que je ramasse au cours de mon aventure. Ils me fournissent notamment des tonneaux qui me servent de raccourcis et me débarrassent de matériaux indestructibles afin de me débloquer de petits niveaux de compétence.

Les résidents souterrains me soutiennent, mais seulement si j’apporte l’or nécessaire.
Les résidents souterrains me soutiennent, mais seulement si j’apporte l’or nécessaire.

De plus, l’or est si polyvalent que je peux aussi l’arracher d’un mur et le jeter sur de la pierre pour la faire exploser et me libérer un passage. Logique, non ? Dans Donkey Kong Bananza, les types de terrain ont des comportements spéciaux. Je peux par exemple jeter de la glace sur de la lave pour créer un sol en pierre sur lequel on peut marcher, ou recouvrir une substance gluante de sable pour la neutraliser. La modularité du terrain permet de résoudre encore plus d’énigmes et de défis. C’est génial.

Je me déplace sur la lave grâce à mon bloc de glace.
Je me déplace sur la lave grâce à mon bloc de glace.

Dans ma quête des cristaux de banandium et des passages vers les profondeurs de la Terre, je détruis constamment des parties de niveaux. Avant de jouer, c’est cet élément de gameplay qui m’inquiétait le plus.

Je n’étais pas sûr qu’un jeu dans lequel je détruisais constamment mon environnement soit amusant à long terme. Plus de 20 heures de jeu plus tard, je peux vous dire que Nintendo a fait des merveilles, une fois de plus. En plus d’être amusant, pulvériser le décor permet d’aborder les niveaux de manière totalement nouvelle. Je scanne les environs à la recherche de trésors enfouis et de portes cachées menant à des niveaux d’habileté. Le chaos que je crée en roulant et en me cognant un peu partout est formidable.

DK, le pro de la démolition, ne fait pas dans la dentelle.
DK, le pro de la démolition, ne fait pas dans la dentelle.

Je dois quand même examiner de près les zones non détruites. En effet, je n’arrive pas toujours à mes fins par la force brute. Comme dans de nombreux jeux de la première Nintendo Switch, j’ai plusieurs possibilités pour arriver à mon but, dont la destruction, l’agilité, fouiller un peu partout ou encore utiliser une des transformations Bananza.

Tout s’emballe avec Bananza

Les transformations de Bananza apportent une bonne dose de variété au gameplay déjà très divertissant. J’apprends les transformations auprès des « anciens » singes, à qui je dois rendre visite dans leurs niveaux respectifs.

J’apprends les transformations Bananza auprès des ancêtres après avoir assemblé leurs disques de musique poussiéreux.
J’apprends les transformations Bananza auprès des ancêtres après avoir assemblé leurs disques de musique poussiéreux.
Source : Nintendo

Avec la transformation Kong, je deviens vraiment fort, ce qui me permet de détruire mon environnement encore plus rapidement et je peux casser des matériaux particulièrement durs comme le métal.

Avec les autres formes, je suis plus mobile. Je glisse dans les airs avec ma forme d’autruche et je suis rapide comme l’éclair et peux même courir sur l’eau avec ma forme de zèbre. Avec les transformations Bananza, qui peuvent toutes être améliorées avec des points de compétence, j’ai encore plus de liberté pour explorer le monde. En outre, il y a toujours des défis spécifiques à Bananza. Donkey Kong Bananza est un vrai jeu de plateforme en 3D.

Aviez-vous déjà vu un zèbre aussi musclé ?
Aviez-vous déjà vu un zèbre aussi musclé ?

Une des transformations de Bananza inclut le bonus de jouer une musique entraînante en arrière-plan. Cela est lié au fait que mon amie Pauline éveille les forces de DK avec son chant. Ce sont les ancêtres Bananza qui lui apprennent les chansons.

Certes un peu timide dans ses jeunes années, Pauline a déjà l’étoffe d’une star.
Certes un peu timide dans ses jeunes années, Pauline a déjà l’étoffe d’une star.

Les cinématiques dans lesquelles Pauline surmonte ses doutes pour chanter sont mignonnes et me rappellent, par leur charme, les films de Disney. D’ailleurs, Pauline est d’excellente compagnie. Quand je me repose, elle me parle un peu d’elle et de la façon dont elle perçoit le monde. Ces moments agréables permettent de s’attacher à son personnage. Mis à part ça, Donkey Kong Bananza n’a pas d’intrigue profonde.

Donkey Kong et Pauline forment une équipe de rêve.
Donkey Kong et Pauline forment une équipe de rêve.

Taillé comme un diamant

Pauline la chanteuse n’est pas la seule source de musique dans le jeu. Bien avant Bananza, les jeux de Donkey Kong étaient déjà connus pour leur rythme et la qualité de leur bande-son. Le nouveau titre ne fait pas exception à la règle.

Si je détruis un cristal de banandium, il tinte magnifiquement. Le son Oh Banana qui suit lors de la collecte rappelle l’audio de Donkey Kong 64 tout en y apportant sa touche personnelle. Dans Donkey Kong Bananza, même la navigation dans les menus est amusante grâce aux sons originaux produits à chaque clic.

La bande-son réussie de « Bananza » s’étend au-delà de ses concerts.
La bande-son réussie de « Bananza » s’étend au-delà de ses concerts.

Le design du jeu est convaincant sous tous les aspects, et pas seulement au niveau du son et des niveaux. Lors de mes premières heures dans Donkey Kong Bananza, je ne suis pas dépassé par les évènements. Le jeu m’a bien pris par la main sans m’ennuyer pendant des heures avec des tutoriels, et j’ai un objectif en tête. Pendant ma récente critique du jeu de plateforme 3D Ruffy and the Riverside, c’était l’inverse : au début, j’ai été submergé par le monde ouvert du jeu, et à la fin, il m’a ennuyé. Je salue donc Bananza et Nintendo pour leur conception de jeu réussie.

J’aime aussi beaucoup les combats contre les boss, sans oublier les méchants de la Void Company, qui ponctuent mon aventure en se mettant en travers de ma route vers le noyau de la planète. La plupart du temps, les combats ne présentent pas de défi particulier, mais tâtonner avec différentes mécaniques est tout de même très amusant. Vers la fin, le niveau de difficulté augmente encore et quelques surprises assurent un chapitre final de toute beauté.

Composée de trois primates, la Void Company se met personnellement en travers de mon chemin ou lance des créatures à mes trousses jusqu’à ce que je les ramène à la raison.
Composée de trois primates, la Void Company se met personnellement en travers de mon chemin ou lance des créatures à mes trousses jusqu’à ce que je les ramène à la raison.

Les performances et les graphismes sont également réussis. Donkey Kong Bananza ne pourrait clairement pas tourner tel quel sur la première console Switch. Le jeu a l’air solide pour la génération actuelle de consoles et, pendant mon test, les saccades (quand j’ai détruit trop de terrain avec trop d’or dedans) ont été si rares que je peux compter les incidents sur les doigts d’une main.

Ce que je reproche au jeu, c’est le mode coopératif. Une deuxième personne peut se joindre à moi et prendre le contrôle de Pauline de manière marginale. La dame reste toutefois fermement assise sur l’épaule de DK et n’est pas directement pilotée. Mon ou ma partenaire peut seulement arracher des tronçons de terrain pour les lancer.

Amusant au début, le mode co-op s’essouffle rapidement. Le fait de tirer bruyamment dans tous les sens en chemin me dérange. Peu de gens pourront vivre une véritable expérience de coopération. C’est aussi décevant que la casquette jouable de Super Mario Odyssey et c’est dommage, car le gameplay de Donkey Kong Bananza serait en fait suffisamment varié pour intégrer des modes intéressants.

« Donkey Kong Bananza » est sorti le 17 juillet 2025 sur Nintendo Switch 2. Le jeu m’a été mis à disposition par Nintendo pour ce test.

Bilan

Exactement ce que je voulais pour l’arrivée de la Switch 2

« Donkey Kong Bananza » est le prochain titre incontournable sur Switch 2 après « Mario Kart World ».

Un mois après sa sortie, la console propose déjà un jeu de plateforme en solo génial avec des niveaux remplis d’objets à collectionner. Réduire l’environnement à néant avec DK est incroyablement satisfaisant, apporte une fraicheur bienvenue par rapport aux autres jeux du genre, et le tout est surprenamment divertissant. Les transformations Bananza apportent encore plus de variété au jeu. On assiste à un bon mix entre des éléments connus et des nouveautés intéressantes.

DK n’a pas à rougir devant Mario, la mascotte de Nintendo. Je préfère même « Bananza » à « Super Mario Odyssey », qui a été conçu par la même équipe de développement. Je suis d’ailleurs curieux de voir ce qu’elle nous réserve encore pour l’avenir. La formule Nintendo des « Zelda » à monde ouvert avec une approche ouverte brille dans les jeux de plateforme.

Pro

  • niveaux chics et variés
  • le mode histoire nous guide à travers les niveaux tandis que l’exploration est libre
  • beaucoup de récompenses à collectionner grâce aux points de compétence
  • les transformations « Bananza » apportent encore plus de variété au gameplay
  • design sonore génial

Contre

  • mode coopératif inutile, avec beaucoup de marge de progression
Nintendo Donkey Kong Bananza (Switch 2, DE, IT, FR)
Jeu vidéo
Nouveau
CHF69.–

Nintendo Donkey Kong Bananza

Switch 2, DE, IT, FR

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J'ai rédigé mon premier texte sur les jeux vidéo à l'âge de huit ans. Je n'ai plus pu m'arrêter depuis. Mon amour pour Husbando 2D, Monster, mes chats et le sport complètent ma passion.


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