"Revue de The Witcher 3 : Blood and Wine : La fin en apothéose d'une aventure inoubliable
"Blood and Wine" est la deuxième extension du jeu de rôle "The Witcher 3". Elle offre une portée gigantesque, des quêtes fantastiques et des améliorations à tous les niveaux. Pourquoi l'excursion dans le pittoresque Toussaint est obligatoire pour tous les fans de "Witcher".
Aucun jeu de rôle ne m'a autant accroché que "The Witcher 3". Les graphismes, le monde mystique mais crédible et les quêtes variées m'ont enthousiasmé jusqu'à la fin. Il n'est donc pas étonnant que j'ai exceptionnellement opté pour le DLC - pour la deuxième fois déjà. En effet, je me suis déjà jeté sur la première extension "Hearts of Stone" comme une goule sur des restes humains. Pourtant, les extensions de jeux me laissent généralement indifférent après avoir terminé le jeu principal. Mais je reviens toujours au sorcier avec plaisir
"Blood and Wine" est le nom de la deuxième et dernière extension, et avec elle, les développeurs polonais CD Projekt Red veulent remettre le couvert. Ici, on met les petits plats dans les grands, et ce pour la modique somme de 20 francs (en version numérique). Je vais laisser parler les chiffres :
- Une nouvelle zone de la taille de toutes les îles Skellige réunies
- Environ 30 heures de jeu
- Une centaine de quêtes
- Des graphismes améliorés
- Nouveau set de Gwent
- Nouvelles mutations
- Plus de 20 nouveaux monstres
- Nouveau niveau de maître forgeron pour l'équipement de sorcier
- 100 nouvelles pièces d'armure
- Plus de 30 nouvelles armes
- Une maison personnelle avec un vignoble
- Une interface améliorée
- Possibilité de teindre les vêtements
CD Projekt Red s'est donné énormément de mal et on sent à chaque coin de rue qu'il y a du cœur dans ce jeu. Le DLC commence lorsque Geralt est commandé par la Baronne Anna Henrietta dans la pittoresque région viticole de Toussaint pour traquer et mettre hors d'état de nuire une mystérieuse bête. L'histoire est même à la hauteur de la légendaire série de quêtes du Baron Sanglant de l'histoire principale, et la surpasse même à certains égards. Si vous souhaitez continuer votre jeu existant, vous devez être au moins de niveau 34.
Des histoires qui touchent
La nouvelle région regorge de couleurs et d'une nature florissante et constitue un contraste bienvenu avec l'austérité de Skelligen ou la guerre de Velen. Le paysage, avec ses châteaux de contes de fées, ses moulins à vent et ses vignobles, invite à la rêverie. On se croirait dans une peinture à l'huile kitsch. Mais cette impression paisible est trompeuse. Plus de 20 nouveaux monstres font en sorte que le sorcier ne manque pas de travail de sitôt. Les quêtes se poursuivent au même niveau que dans le jeu principal. Je suis toujours étonné par la richesse des idées. Vaches volantes, allusions à Astérix et Obélix ou cosplay mortel... Même après une centaine d'heures, le jeu parvient encore à me surprendre. Les nouvelles aventures sont accompagnées d'une bande-son envoûtante et parfois inquiétante, qui vous donne d'agréables frissons, notamment dans les sombres donjons des caves.
Geralt continue de muter
En plus des nombreuses améliorations apportées à l'interface, à l'inventaire (disponible pour tous les possesseurs du jeu principal avec le patch 1.20) et aux possibilités de coloration des vêtements, les développeurs ont ajouté un nouveau système de mutation. Il est débloqué par une série de quêtes optionnelles. Cela vous donne accès à un tout nouveau menu sur l'écran du personnage avec des spécialisations avancées. Ainsi, Geralt devient encore plus mortel ou encaisse encore plus de dégâts. Les briques de personnage actuelles (bleu, rouge, vert, jaune) reçoivent également un nouvel emplacement et vous invitent à essayer de nouvelles combinaisons.
De nouveaux équipements pour Geralt et son fidèle cheval, Plötze, attendent également d'être découverts, y compris un nouveau niveau de Grand Maître pour les sets de sorciers. Et pour couronner le tout, vous aurez droit à votre propre maison pour y séjourner et l'agrandir.
Le DLC est également une petite mise à jour graphique du jeu actuel. Les textures sont plus nettes, de nouveaux effets de lumière ajoutent de l'ambiance et près de 90 pour cent des environnements ont été entièrement redessinés, explique le chef designer Len de Gracia à Eurogamer. Cependant, cela ne se remarque qu'indirectement lorsque vous jouez. "The Witcher 3" a été sensationnel dès le début et je suis toujours émerveillé par la richesse des détails.
Conclusion : un adieu doux-amer
"Blood and Wine" est la conclusion en apothéose d'un jeu fabuleux. Certes, le système de combat devrait être encore un peu plus complexe et le système d'artisanat est loin d'être parfait. Il faut toujours fouiller dans toutes les ressources avant de trouver l'objet qui contient les matériaux recherchés - au lieu de voir d'un coup d'œil quel objet est composé de la ressource souhaitée. De même, le cheval a toujours un sens de l'orientation pire que celui d'Apple Maps et peut être plus têtu qu'un chat qui prend son bain. Et, bien sûr, quelques quêtes se révèlent être des bouche-trous. Mais ce sont des détails par rapport à l'excellente impression générale.
"Blood and Wine" est comme un vin parfaitement mûr : un bouquet complexe, un goût intense et une finale persistante. On aimerait le boire pour toujours. C'est avec un œil qui pleure que je regarde la dernière aventure de Geralt, qui me laisse un arrière-goût doux-amer. D'un côté, c'est dommage que la saga du sorcier soit définitivement terminée, mais d'un autre côté, je suis d'autant plus impatient de voir ce que CD Projekt Red va faire de son prochain jeu ambitieux, "Cyberpunk 2077".
J'ai testé la version PC de "Blood and Wine", qui m'a été fournie par CD Projekt Red.
En tant que fou de jeu et de gadgets, je suis dans mon élément chez digitec et Galaxus. Quand je ne suis pas comme Tim Taylor à bidouiller mon PC ou en train de parler de jeux dans mon Podcast http://www.onemorelevel.ch, j’aime bien me poser sur mon biclou et trouver quelques bons trails. Je comble mes besoins culturels avec une petite mousse et des conversations profondes lors des matchs souvent très frustrants du FC Winterthour.