Test de produit

Test : Panasonic GZC2004 – tout ce que l'OLED a de meilleur à vous offrir

Luca Fontana
10/6/2020
Traduction : Sophie Boissonneau

La TV OLED Panasonic 2019 est une véritable révélation pour les cinéphiles et les passionnés de séries old-shool. Les joueurs en revanche ne trouveront pas vraiment leur bonheur, tout comme mon portefeuille.

Pour info : l'appareil du test a été mis à disposition par Panasonic. En fait, je devais tester le nouveau modèle, le HZC2004. Mais en raison de la situation actuelle et de la Covid-19, le téléviseur n'était pas prêt au début du test. C'est pourquoi je teste ici le modèle GZC2004, sorti l'année dernière. Je testerai le HZC2004 plus tard, mais ne peux pas vous donner de date. En tout cas, rien de plus précis que « cette année ».


Panasonic. C'est une nouveauté. Pour moi tout du moins. Jusqu'à présent, je n'ai testé que des téléviseurs LG, Sony et Samsung. Lors de l'IFA 2019 à Berlin, j'ai vu de mes propres yeux que les Japonais d'Osaka savaient construire des téléviseurs. Ou pas. Cela dépend de ce que vous pensez des dalles OLED transparentes.

Ici, nous ne parlerons pas d'une première mondiale, comme ces fameuses dalles OLED transparentes, mais d'une TV OLED qui prend en charge les trois normes HDR les plus répandues. À savoir : Dolby Vision, HDR10, HDR10+ et HLG. C'est assez rare pour être noté. Les téléviseurs LG sont compatibles Dolby Vision, mais pas HDR10+. Chez Samsung c'est le contraire. C'est précisément ce qui distingue le GZC2004 de la concurrence.

Le téléviseur OLED de Panasonic est également le seul à fournir un véritable Dolby Atmos grâce à deux haut-parleurs internes supplémentaires qui envoient le son vers le haut. Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, ça sonne bien. Il est grand temps de rentrer dans le vif du sujet et de tester le GZC2004.

Design, connecteurs et HDMI 2.1

Le GCZ2004 n'est pas parmi les plus fins. Mais cela n'a rien à voir avec la dalle OLED, qui comme ses congénères, n'est pas plus épaisse que mon index. Je mesure précisément 0,5 centimètre, pour la dalle, pas mon doigt. À titre de comparaison, l'iPhone 11 est environ trois millimètres plus épais.

Mais ces modèles concurrents ne disposent pas de haut-parleurs Dolby Atmos qui envoient le son vers le plafond. C'est le cas du GZC2004 de Panasonic et ça justifie son épaisseur. Si vous souhaitez accrocher votre TV au mur, il faudra vous procurer un support VESA 300x200 mm.

Le pied est à peine visible, mais le socle et une partie de la barre de son cassent cet effet d'image flottante. Sony avait opté pour un design différent sur l'AF9 de 2018. Un design qui me plaisait plus.

Parlons un peu des connecteurs, Panasonic n'en a fait ni trop ni trop peu. Et c'est bien ainsi.

  • 4 ports HDMI 2.1 (HDCP 2.2),
  • Mode auto-low-latency (ALLM) pour les gamers,
  • (pas encore) de taux de rafraîchissement variables (VRR),
  • 1 sortie pour Toslink,
  • 2 ports USB 2.0,

1 port USB 3.0,

  • 1 port LAN,
  • 1 sortie casque / connecteur pour caisson de basses,
  • 1 port Common interface (CI Plus, version 1.4, ECP),
  • Quattro Tuner avec concept Twin (deux tuners pour antenne, câble et satellite).

J'ai demandé à Panasonic de me confirmer que le HDMI 2.1 est bien disponible sur les quatre ports et qu'il prend en charge la totalité de la bande passante de 48 Gb/s et c'est oui. Cela ne va, en effet, pas de soi, car les modèles 2020 de LG ne prennent pas en charge la totalité de la bande passante HDMI 2.1.

Cependant, Panasonic ne dispose bizarrement pas de l'eARC et de la VRR. Il dispose en revanche d'une sourdine pour les amateurs de bon son et les joueurs, mais nous y reviendrons plus tard. Comme me le confirme le fabricant, le VRR devrait arriver plus tard. Quand ? On ne sait pas encore.

Dolby Vision et HDR10+ pour des images UHD incroyables

J'utilise systématiquement le film Jurassic World : Fallen Kingdom en version Blu-ray UHD en guise de référence pour mes tests de TV. Je fais donc de même pour le téléviseur Panasonic. Le film de dinosaures présente à la fois des scènes sombres qui permettent de mettre en avant les avantages de la technologie OLED, ainsi que des scènes claires dans lesquelles la luminosité est maximale, ce qui est généralement le point faible des téléviseurs OLED.

Au début, il y a la scène sombre dans laquelle un T-Rex sort d'une zone d'ombre pour s'approcher de l'employé du parc qui ne se méfie pas. Par rapport aux modèles concurrents, l'image en mode « Normal » est plutôt froide. L'image est très agréable à regarder, particulièrement au niveau du feuillage abondant, dont le vert n'est pas aussi saturé que sur la LG E9.

Je préfère largement l'équilibre entre les zones sombres et les zones claires de l'image : même éclairé à la lampe de poche, l'aspect cuir de la peau du dinosaure est toujours aussi détaillé contrairement à l'effet produit sur les TV concurrentes

Mais une chose me dérange : il n'y avait auparavant qu'un mode cinéma explicitement désigné ainsi. Depuis quelque temps, on retrouve cependant plusieurs modes « cinéma » dans les nouveaux téléviseurs. Visuellement, on ne les distingue pas vraiment, mais tous promettent des images au plus proche de la conception hollywoodienne. Inepties ? Panasonic fait d'une pierre six coups avec six « modes cinéma » :

  1. Cinéma
  2. Cinéma THX
  3. THX Bright Room
  4. True Cinema
  5. Professionnel 1
  6. Professionnel 2

Le mieux est l'ennemi du bien. Pour les autres modes d'image, les Japonais restent traditionnels : le mode jeux désactive les processus d'optimisation de l'image qui sont moins pertinents pour le gaming et réduit donc le décalage d'entrée, le mode sport vous garantit des terrains de foot d'un vert quasi radioactif, je ne recommande pas, enfin, le mode dynamique augmente le contraste et la luminosité.

Rien de froid là-dedans. L'orange vif du lever du soleil donne même le piquant supplémentaire que je ne connaissais que des TV plasma.

Ainsi, la luminosité accrue n'entraîne même pas de perte significative de détails autour du soleil éblouissant. Bien au contraire. On voit même distinctement une forme de boule. Dans la même scène, l'image est moins bonne chez LG et vraiment pas top chez Sony. Tout cela témoigne des excellentes gradations de luminosité de Panasonic.

Cela dit : il ne faut pas prendre les images de comparaison trop au pied de la lettre. Plusieurs mois se sont écoulés entre les clichés, la lumière ambiante était très différente et cela influe sur le résultat à la caméra. Je fournis au moins des conditions d'éclairage similaires, mais ça n'a rien de comparable à un test en conditions de laboratoire.

Ci-dessus, vous ne voyez pas une capture d'écran, mais bien une photo de l'écran. Il en est de même pour l'image ci-dessous.

Honnêtement, qui a besoin de la 8K ?

« Faiblesses » de l'upscaling et du mode jeu

Normalement, c'est là que le processeur de la télévision intervient. Dans le cas de Panasonic, le processeur intelligent HCX Pro : celui-ci devrait reconnaître la série comme une source de mauvaise qualité et l'améliorer, en supprimant le bruit, en lissant les bords et en rehaussant les couleurs.

Ce sont des tâches qui incombent au processeur, le cerveau du téléviseur. Le processeur Alpha-9 de deuxième génération de LG, dont la TV OLED E9 est dotée, fait un bien meilleur travail dans la même scène. Remarquez le fond sombre à gauche du visage de Negan. Vous voyez ici ce que le processeur de LG fait de l'image source intentionnellement mauvaise.

J'ai une théorie : le processeur de Panasonic se retient délibérément.

Le fabricant japonais de téléviseurs ne voudrait-il donc pas que son processeur fonctionne « trop bien » ?

Personnellement, j'aime cependant que les téléviseurs haut de gamme tirent parti du moindre aspect de qualité de sa source. Mais j'apprécie le fait qu'il existe une alternative qui fait obstacle au progrès technologique, du moins en ce qui concerne l'étendue des corrections ultérieures, et respecte la vision du réalisateur.

Dans ces deux scènes de la trilogie Star Wars, là encore des photos de l'image à l'écran, je pouvais, par exemple, passer à côté du fait que l'image était trop bruyante. D'ailleurs, la réduction du bruit entraîne souvent des bords flous et des détails moins nets. On voit ça sur le visage par exemple. On constate un effet similaire au mode beauté de nos smartphones.

Il devrait tout de même être possible d'affûter un peu plus le processeur. La technologie a bien sûr ses limites, car une réduction excessive du bruit peut entraîner des bords trop nets qui se dédoublent, en particulier sur des zones où le contraste est élevé. On peut constater cet effet sur la cape brune d'Obi-Wan Kenobi sur la photo ci-dessous.

Et non, cher lecteur JiSin, l'Appstore Panasonics ne dispose malheureusement pas non plus de Kodi. La seule option qui s'offre à vous est alors Plex.

Le GZC2004 fait également bonne figure pour le gaming. Grâce à l'ALLM, le mode jeu s'active automatiquement lorsque j'allume ma PS4. Plus la latence est basse, plus les commandes réalisées sur la manette sont traitées et exécutées rapidement par le téléviseur.

Un exemple : dans la vidéo suivante, vous pouvez constater le temps qu'il faut à Kratos de God of War pour lancer sa hache à partir du moment où j'appuie sur la manette. Vous devez regarder la vidéo avec le son.

D'abord en mode jeu, puis en mode normal.

Avec l'HDMI 2.1, la prochaine génération de consoles pourra également lire du contenu à 120 images par seconde en UHD. Panasonic m'a d'ailleurs confirmé que la TV est capable de lire des contenus natifs en 120 Hz.

Le titre de meilleure TV pour le gaming restera donc entre les mains de LG pour le moment, mais l'écart est faible.

Le « vrai » Dolby Atmos : différence notable ?

Panasonic a doté le GZC2004 de cinq haut-parleurs au total. Ensemble, ils atteignent une puissance de sortie de 140 watts :

  • 2x enceintes émettant vers le plafond (40 watts chacune),
  • 3x enceintes dans la barre de son pour la droite, le centre et la gauche (20 watts chacune).

Mais les sons qui ne font pas partie du fond sonore, comme les dialogues, se distinguent tout de même bien mieux qu'avec le Dolby Surround. Le placement des objets sonores; à gauche, à droite ou au centre, fonctionne tout aussi bien qu'avec une barre de son classique. Mais qu'en est-il du son provenant du plafond ? Bof... Je ne saurais attribuer le moindre son au plafond.

C'est pour moi un inconvénient mineur, puisque j'utilise de toute façon un système de son surround Sonos. Et quiconque est prêt à dépenser autant pour un téléviseur, ne négligera pas non plus la qualité du son et préférera s'acheter un système indépendant.

La TV dispose certes de l'HDMI 2.1, mais pas de l'eARC. Le GZC2004 n'a que l'ARC. Est-ce grave ?

Vous n'avez en fait besoin des fonctionnalités ARC ou eARC (le « e » signifie « enhanced ») que si vous ne voulez pas diffuser le son de la télévision via les haut-parleurs intégrés, mais via une barre de son ou un système de haut-parleurs connecté au récepteur.

Si vous avez une piste audio Dolby Atmos, la seule façon de la transmette à un ampli sans perte de qualité est de passer par une bande passante élevée avec l'eARC. Si votre téléviseur ne dispose que de la fonctionnalité ARC, comme le GZC2004, alors le signal Dolby Atmos sera compressé et envoyé sous la forme d'un signal Dolby Digital Plus. Votre enceinte externe diffusera certes du Dolby Atmos, mais pas sans pertes.

Par conséquent, non, l'absence de l'eARC n'est pas si dramatique qu'il n'y paraît.

Bilan : une image excitante à un prix élevé

Oui, le GZC2004 produit des images à coupe le souffle, surtout s'agissant de contenus UHD HDR. Je dirais même que Panasonic fournit les meilleures images que j'ai vues jusqu'à présent dans le domaine.

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J’écris sur la technologie comme si c’était du cinéma – et sur le cinéma comme s’il était réel. Entre bits et blockbusters, je cherche les histoires qui font vibrer, pas seulement celles qui font cliquer. Et oui – il m’arrive d’écouter les musiques de films un peu trop fort. 


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