

PowerStudio 300 d’Aukey à l’essai : je stocke une valise d’électricité...

J’ai testé la PowerStudio 300 d’Aukey. L'appareil est élégant et fournit suffisamment de courant pour un smartphone et un ordinateur portable, mais ne comptez pas sur lui pour vous sauver la mise en cas de coupure générale.
La probabilité d'une pénurie d'électricité dans les mois à venir est réelle. Comme rapporté par Stephan de l’équipe de relations presse, les client·es de Galaxus s’équipent en conséquence. Les power stations, des accumulateurs d'électricité mobiles dont la capacité peut atteindre six kilowattheures (kWh), ont donc plutôt la cote ces derniers temps. Ces monstres de stockage sont donc chers... Et lourds. Les accumulateurs dont la capacité est inférieure à 1 kWh sont moins chers et lourds. J’ai donc testé un appareil de cette catégorie : le PowerStudio 300 d'Aukey.

L’accumulateur portable d’une capacité d’à peine 300 wattheures (Wh), c’est-à-dire environ un tiers de la capacité des gros appareils, pour un peu plus de 400 francs. Vous ne savez pas ce que ça représente ? C’est tout à fait normal. La plupart des gens n’ont aucune idée de la quantité de courant électrique qu’ils consomment chaque jour dans leur foyer ou sont bien incapables d’identifier les appareils les plus énergivores. Je me suis donc posé ces questions pour mon test du PowerStudio 300 et ai trouvé quelques réponses.
Mais jetons d’abord un œil aux caractéristiques techniques de l’accumulateur d’Aukey :
- capacité : 297 Wh, soit 82’500 mA·h ;
- technologie lithium-ion ;
- poids : 3,7 kilogrammes ;
- 2 ports USB A output 5 V ;
- 2 ports USB A output 5-12 V ;
- 1 port USB C input/output 5-20 V (100 watts, Power Delivery 3.0) ;
- 1 sortie AC 200-240 V (300 watts, prise Schuko) ;
- 1 sortie DC 12 V ;
- 1 sortie DC 13,5-28 V.
L’accumulateur est également doté d’une lampe intégrée avec une puissance de 100 lumens et est livré avec un bloc d’alimentation et un câble pour recharger le PowerStudio ainsi qu'un câble de raccordement pour allume-cigare.
Stocker l’énergie dans une radio rétro
L’accumulateur PowerStudio se distingue visuellement des autres power stations qui ressemble souvent à des boîtes à outils. Aukey a opté pour un design malin et a su déguiser cet appareil en radio rétro. À la place des haut-parleurs, on trouve les différentes prises, la grille de refroidissement est, quant à elle, bien intégrée en bas du boîtier et contribue à faire illusion. La sangle de transport en cuir complète le look rétro. Seul l'écran affichant la puissance d'entrée et de sortie ainsi que l'état de la batterie révèle que nous sommes en 2022.

Des prises, des prises, des prises
Le PowerStudio 300 est un véritable artiste de la connectivité. Il est chargeable de quatre manières différentes :
- par chargeur DC sur une prise secteur murale ;
- à l’aide du câble pour allume-cigare dans votre voiture ;
- par câble USB ;
- avec un panneau solaire mobile.
Le chargeur DC fourni envoie maximum 60 watts au PowerStudio, le chargement dure donc un peu moins de cinq heures. Lors de la recharge via panneau solaire, la puissance de charge dépend de la position du soleil et de la puissance du panneau. L’accumulateur ne tirera cependant pas plus de 100 watts. Selon les instructions, je devrais pouvoir envoyer jusqu’à 100 watts au PowerStudio avec mon propre chargeur. J’essaie donc le chargeur de mon MacBook par USB C et j’obtiens 78 watts. C'est toujours ça. Pourquoi Aukey ne livre-t-elle pas de câble plus puissant directement avec l’accumulateur ?

Là où le courant électrique rentre, il devra aussi ressortir. Le câble USB C livré pour la recharge est à double emploi et je peux également l’utiliser pour charger mon MacBook ou tout autre appareil USB C. Je peux en parallèle utiliser les quatre ports USB A pour charger tous les smartphones d’une petite famille. Cela n’a rien d’extraordinaire, la plupart des chargeurs de secours en sont également capables. Le chargeur suivant a une capacité très correcte de 60 000 mA·h, est plutôt beau et est moins cher.
Je suis particulièrement intéressé par la sortie AC, généralement plus courante sur les grosses stations de charge. Cette sortie me permet effectivement de brancher des appareils équipés de prises classiques. J’ai donc cherché à savoir si je pourrais griller mes tartines, brancher une plaque à induction ou sécher les cheveux de ma fille, même en cas de coupure générale d’électricité. Il ne faudrait pas qu’une telle situation me pousse à renoncer à mes petits luxes habituels.
Du courant alternatif pour les appareils de faible consommation
Je déchante malheureusement rapidement. Pas parce que la prise est malheureusement est une prise européenne, pour cela j’utilise simplement un adaptateur, mais parce que l’accumulateur n’est pas assez puissant. Dans les spécifications, Aukey indique une puissance moyenne de 300 watts et une puissance maximale de 600 watts. J’ai pu constater ce que cela signifiait concrètement en branchant mon [cuiseur à œufs électrique](/s2/product/gastroback-design-mini-cuiseur à œufs-7008817?supplier=406802) sur le PowerStudio 300. Mon cuiseur à œufs fonctionne à 350 watts, c’est trop demander à l’accumulateur d’Aukey. Mes œufs cuisent pendant quelques minutes avec une puissance de sortie de 350 watts, comme indiqué sur l’écran de l’accumulateur. Mais la puissance de sortie diminue ensuite jusqu’à atteindre 320 watts, puissance à laquelle le cuiseur à œufs s’éteint. Le PowerStudio ne fournit donc pas assez de courant. Bouilloire, cafetière, plaque à induction, mixeur : je ne peux faire tourner aucun des appareils de ma cuisine sur le PowerStudio 300. J’imagine tous mes appareils de cuisine énergivores se moquant de l’accumulateur au look rétro.

En revanche, le PowerStudio s’entend plutôt bien avec les petits consommateurs. On peut sans problème alimenter un téléviseur à écran plat (même très grand), une lampe de sol ou encore un ordinateur et un écran. Les propriétaires de PC de gaming pourraient avoir quelques problèmes, mais ça n’est pas mon cas. En cas de black-out, je peux donc travailler comme d’habitude en branchant mes appareils sur la multiprise elle-même branchée sur le PowerStudio 300. L’écran m’indique combien de temps il me reste à peu près avant que l’accumulateur soit à plat. Dans mon cas, cela représente près de huit heures pour une consommation d'environ 50 watts. Tout cela reste cependant théorique, car dans le cas d’une coupure générale d’électricité aussi longue, je devrais aussi alimenter mon routeur, et encore, je ne sais même pas si Internet fonctionnerait toujours.
Verdict : pratique, mais insuffisant pour un black-out
Ma radio stockeuse de courant me permet d’éviter d’avoir recours à des bougies en cas de panne générale puisque je peux y brancher une lampe. Nous pouvons aussi regarder la télé un petit moment avant de devoir lire à la lueur de la chandelle. Il faudra cependant se passer de Netflix en cas de panne Internet. PowerStudio me permettrait également de recharger mon téléphone environ 25 fois. Bref, si la panne de courant devait vraiment durer, Aukey ne ferait pas vraiment de moi le héros du quartier. Mes voisin·es lorgneraient probablement plus sur le bois stocké dans mon jardin.
Le PowerStudio 300 est plutôt une grosse valise batterie portable idéale pour vos déplacements ou vos vacances, si vous devez participer à une réunion virtuelle de dernière minute pendant vos vacances en camping sauvage dans la toundra finlandaise ou si vous écrivez votre premier roman dans un rustico sans électricité au Tessin. L’accumulateur d’Aukey dispose de toutes les entrées et sorties imaginables et nécessaires et fournit une sortie très correcte pouvant atteindre 300 watts. Il est idéal utilisé en combinaison avec des panneaux solaires et offre une mini-autarcie. Le temps de recharge dépendant fortement de l’ensoleillement, il vous faudra cependant être patient.
À mes yeux, le PowerStudio 300 est un gadget sympa : l’écran m’a permis de constater la consommation en direct de divers appareils chez moi. On peut bien sûr faire cela avec d’autres outils moins chers à l’achat.
Le Powerstudio 300 va désormais prendre la direction de la cave. Là où sont aussi stockées les bougies, la lampe de poche à manivelle et la radio à piles. Espérons que nous n’en aurons pas besoin.



Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport.