En coulisse

Pourquoi achetons-nous des choses dont nous n'avons pas besoin?

Kevin Hofer
18/3/2019

Une NES Classic, avec laquelle on joue une heure, mais qu'on ne retouche plus jamais. Un bonnet que l'on aime mais qu'on ne porte jamais. Ou un mégaphone encore dans sa boîte qui traîne sur la table. Mais pourquoi achetons-nous des choses dont nous n'avons pas besoin?

Voici le tout en vidéo (en allemand):

J'ai essayé de trouver la raison de notre consumérisme irrationnel.

Psychologie de la décision d'achat

D'un point de vue économique, la rationalité maximale devrait être le but lors d'un achat. Toutefois, cette maximisation des avantages demeure un vœu pieux pour la plupart des gens. En effet, d'un point de vue psychologique, les produits ont toujours une valeur subjective pour les acheteurs.

De l'hédonisme à l'utilitarisme

Anonymous et moi avons acheté les talkies-walkies et la NES Classic pour réguler nos émotions. Dans mon cas, je voulais maintenir un sentiment positif de joie, à savoir la joie de jouer avec la NES comme avant. Anonymous, au contraire, voulait affaiblir un sentiment négatif, à savoir le fait qu'il n'avait pas de talkies-walkies quand il était enfant. Cela me semble plausible, même si je n'aime pas qu'on me traite d'hédoniste.

Quand Spock et les robots hédonistes emmêlent

L'alternative aux hédonistes, l'utilitarisme n'est pas vraiment mieux. La logique de Spock «The needs of the many outweigh the needs of the few» (les besoins du plus grand nombre l'emportent sur les besoins du plus petit nombre) est profondément utilitariste. Et qui aime être purement guidé par la logique? On perd toute humanité.

Toute cette théorie est un peu trop bipolaire à mon goût. Nous sommes rarement purement hédonistes ou utilitaristes dans nos décisions d'achat, mais utilisons plutôt une combinaison de plusieurs facteurs. Et qu'en est-il de la consommation altruiste? Est-elle inexistante pour l'économie?

Fait amusant pour la fin: Dans l'étude, Kemp et Kopp révèlent également qui tend davantage au «Emotion regulation consumption». À savoir, les acheteurs qui sont cognitivement moins en mesure de réévaluer les achats. En anglais, ils les appellent les «low cognitive reappraisers». Merci. Je n'ai encore jamais été traité de benêt de manière aussi éloquente.

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