Test de produit
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par Philipp Rüegg
J’ai testé « Mario + The Lapins Crétins : Sparks of Hope», un jeu d’action stratégique intergalactique et imparfait
17/10/2022
Traduction : Stéphanie Klebetsanis
Cinq ans après l’étonnant cross-over entre Mario et les Lapins Crétins, Ubisoft a osé créer une suite à son jeu de stratégie peu conventionnel. Les fans du premier volet s’y retrouveront vite, malgré quelques nouveautés.
Lorsqu’Ubisoft a présenté pour la première fois Mario + The Lapins Crétins : Kingdom Battle sur la grande scène d’E3 en 2017, il en a surpris plus d’un. Peu de gens pouvaient s’imaginer que cet alliage de mondes complètement différents allait fonctionner, et certainement pas sous la forme d’un jeu de stratégie au tour par tour.
Et pourtant, Ubisoft a réussi à créer une aventure ludique et facilement accessible qui s’est révélée être le hit inattendu de l’année pour beaucoup de joueurs. Si vous avez aimé Kingdom Battle, Mario + The Lapins Crétins: Sparks of Hope vous plaira. En fait, le jeu n’a pas vraiment changé, outre quelques nouveautés.
Une bataille, ça se prépare
Vous passez le plus clair de votre temps à mener des combats au tour par tour dans lesquels vous luttez contre toutes sortes de lapins malveillants et autres ennemis extraterrestres. Vous choisissez trois héros par bataille. Contrairement au premier jeu, vous évoluez librement dans la constellation de l’équipe, et vous pouvez vous jeter dans la mêlée sans Mario.
Les personnages de Mario et des Lapins Crétins jouent divers rôles dans les batailles, et ils n’ont pas les mêmes armes et superpouvoirs. Par exemple, Peach et Lapin Peach sont des guérisseuses et des protectrices ; elles ont surtout des fonctions d’aide, alors que Luigi et Lapin Mario possèdent des armes adaptées aux combats à distance et de proximité. Ils ont donc plutôt des caractéristiques offensives.
Tirer, taper et combiner les attaques sur le champ de bataille
Contrairement à la version précédente, vous ne déplacez pas vos héros sur une grille pour chaque tour ; ils se déplacent librement sur le champ de bataille. Ces déplacements à l’intérieur d’un rayon prédéfini rendent le jeu plus accessible aux débutants, tout en fournissant une meilleure vue d’ensemble et davantage de tactiques de combat aux joueurs expérimentés.
Sur le terrain, vous pouvez sauter sur vos ennemis à toute vitesse ou utiliser vos coéquipiers comme trampolines pour vous propulser dans les zones éloignées ou surélevées de la carte. Grâce à ces facultés, combinées à d’autres moyens de locomotion comme les tuyaux ou les cases d’éjection, vous parcourez la majeure partie de la bataille en quelques tours.
Malgré la grande liberté de mouvement et les superattaques à l'aide des sparks, on commence à bien apprivoiser les combats au bout de quelques tours. D’un côté, je trouve ça chouette. Je suis heureux de pouvoir profiter encore plus du jeu d’action et de stratégie que je connais déjà. D’un autre côté, je trouve que ces nouveautés auraient pu apporter un peu plus de variété et une profondeur à la stratégie de combat.
Je teste les arbres de compétences
Contrairement à la première version du jeu, les combats sont rarement déséquilibrés, et plutôt agréablement exigeants. Vous devez être bien préparé pour faire face aux troupes ennemies, et mettre régulièrement vos héros et vos sparks à niveau.
Par contre, l’aspect visuel des menus du jeu n'est pas très agréable. Les symboles sont souvent ambigus. Je me suis souvent emmêlé les pinceaux quand je suis monté au niveau supérieur et lorsque je me préparais à un combat. Par exemple, certains sparks sont très similaires. Il m’est arrivé de confondre le spark électrique avec un autre spark jaune, et de devoir recommencer les combats. Dommage.
Avec 9 héros jouables, 30 sparks et des arbres de compétences remplis d’options, ça laisse beaucoup de place aux combinaisons et à l’expérimentation ! Malheureusement, certains personnages de la première version ne sont pas revenus. Je m’ennuie vraiment de Donkey Kong ! Yoshi et Lapin Yoshi ont eux aussi disparu sans laisser de traces. Heureusement que Bowser, la nouvelle recrue compense un peu l’absence du gorille avec son redoutable lance-roquettes.
Partir en repérage dans l’univers des Lapins Crétins
J’aime la taille des mondes, mais j’aurais bien aimé avoir aussi quelques planètes plus petites, linéaires et sobres pour changer. Beaucoup des quêtes annexes manquent d’originalité, malgré leurs puzzles intéressants. Partir à la découverte des niveaux peut devenir ennuyeux et pénible. Il aurait fallu voir moins grand.
Ces vastes mondes de jeu ralentissent les commandes, et ça se ressent encore plus que dans le premier opus. L’équipe de héros se déplace si lentement et avec une telle raideur à travers les niveaux que je n’ai plus vraiment envie d’explorer les planètes. En plus, lorsque les héros courent, ils ont tendance à se taper la tête sur le moindre obstacle, à tomber et à mettre un certain temps à se relever. C’est aussi superflu qu’agaçant !
Inutile de chercher d’autres modes de jeu que le solo. Le mode multijoueurs de la version précédente a complètement disparu. Je ne pense pas que ce soit une énorme perte, car les 30 heures de jeu suffisent amplement. Les grands collectionneurs peuvent y ajouter environ 20 heures pour vraiment tout activer.
Des mondes magnifiques et une technique défaillante
Les temps de chargement parfois longs, dans des endroits peu habituels, sont tout aussi gênants. Préparez-vous à admirer très souvent et très longtemps l’écran de téléchargement. Même le chargement de la vue d’ensemble ou les modifications des équipes avant un combat s’accompagnent de courts moments de chargement.
Une musique bien connue
Bilan : une stratégie connue malgré les nouveautés
Mario + The Lapins Crétins : Sparks of Hope est disponible sur Nintendo Switch depuis le 20 octobre. Le jeu a été mis à notre disposition par Ubisoft pour que nous le testions.
Domagoj Belancic
Senior Editor
Domagoj.Belancic@digitecgalaxus.chMa passion pour les jeux vidéo s'est éveillée au jeune âge de cinq ans avec la Gameboy originale et a grandi à pas de géant au fil des ans.
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