Le service de messagerie Threema franchit le cap des 10 millions d'utilisateurs
Grâce aux querelles autour de WhatsApp, le fournisseur suisse de services de messagerie Threema prend de l'importance. Selon le fondateur, le service payant compte maintenant plus de 10 millions d'utilisateurs.
La joie règne à Pfäffikon (SZ). C'est là que siège Threema, la société à l'origine de l'appli de chat portant le même nom. Comme l'a déclaré Martin Blatter, l'un des trois fondateurs, au magazine économique Bilanz, le nombre de téléchargements de l'application augmente rapidement.
« Nous avons presque cinq fois plus de téléchargements quotidiens », déclare Martin Blatter à Bilanz. La barre des dix millions d'utilisateurs vient d'être franchie.
Threema profite du durcissement des conditions d'utilisation de WhatsApp, leader du secteur. Depuis le début de l'année, le fournisseur appartenant à Facebook tente de faire accepter de nouvelles règles à ses utilisateurs. Celles-ci permettraient, entre autres, un plus grand partage des données entre WhatsApp et Facebook. WhatsApp publie sur une page d'information quelles données circuleront, où et comment elles seront utilisées, mais tout cela est bien caché.
Ce qui est clair, c'est que le débat sur la confidentialité et les conditions d'utilisation ne profite pas à WhatsApp. Les utilisateurs pour qui la sécurité de leurs données personnelles est importante et qui ne veulent pas donner ces données sans condition et gratuitement comme une marchandise au groupe Facebook cherchent des alternatives. Elles existent désormais, comme l'explique ici notre collègue Dominik Bärlocher.
Les fournisseurs d'applications de chat communiquent rarement le nombre d'utilisateurs qu'ils ont. Pour Signal, un service de messagerie géré par une fondation à but non lucratif, estime que le nombre actuel d'utilisateurs est de 40 millions. Signal est gratuit, tandis que Threema coûte trois francs / euros. Les dix millions d'utilisateurs qui ont été atteints aujourd'hui sont d'autant plus remarquables.
Comparé à WhatsApp, cependant, ce nombre est une bagatelle. Plus de deux milliards de personnes dans le monde utiliseraient l'application. Le groupe Facebook calculera le montant de la perte que quelques millions d'utilisateurs qui changent d'avis sont susceptibles de causer et combien de profits supplémentaires peuvent être générés à partir des données des personnes qui ont la flemme de passer à des services de messagerie alternatifs.
Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport.