Test de produit

Le LG OLED Flex : une peine perdue

Samuel Buchmann
1/2/2023
Traduction : Stéphanie Casada

Le nouvel écran flexible de LG n’est qu’un gadget qui coûte une petite fortune. Un OLED de 42 pouces que je ne peux vous recommander ni comme téléviseur ni comme moniteur. Pour le salon, il est complètement hors de prix. Sur le bureau, on peut juste l’utiliser pour les jeux vidéo – et il est totalement hors de prix.

Pas cette fois. C’est la deuxième fois en peu de temps que je dois écrire une critique. La dernière fois, c’était le Monster Odyssey Ark de Samsung qui n’était pas à la hauteur de mes attentes. Je ne le trouvais pas ergonomique, trop cher et trop imposant sur un bureau normal. Maintenant, j’ai un autre écran incurvé devant moi.

La promesse : une dalle OLED éprouvée associée à des fonctionnalités innovantes

Tout simplement parce que ça ne fonctionne pas.

La complication : un écran avec Auto Brightness Limiter

Le vrai problème : le burn-in

Plus la température est élevée, plus la durée de vie des pixels OLED diminue. Le burn-in se produit surtout lorsque toute la surface de l’écran brille à pleine puissance et que le boîtier n’évacue pas assez rapidement la chaleur. En revanche, il n’y a rien à craindre si elle se concentre sur de petites parties de l’écran, et si les zones claires se déplacent.

OK pour les téléviseurs, mais un fléau pour les moniteurs

Si vous utilisez un écran OLED comme téléviseur, vous n’avez pas grand-chose à craindre du burn-in. Les images fantômes sont certes possibles, mais elles sont plutôt rares si l’écran est utilisé normalement. Et pendant cinq ans, je n’ai rien su ni remarqué des mécanismes de prévention, bien que mon téléviseur OLED de salon possède lui aussi de telles « caractéristiques ».

aperçu général clair = blanc foncé
aperçu général foncé = blanc clair

L’effet est frappant. Par exemple, les vidéos YouTube dans le mini-lecteur sont plus claires si j’ai une page Web sombre ouverte à côté. Lorsque je fais défiler des pages Web blanches, le blanc s’éclaircit et s’assombrit en fonction des grandes images qui apparaissent et disparaissent à côté.

L’explication : ABL et ASBL

Que se passe-t-il ici et pourquoi ? Nous savons que deux choses sont mauvaises pour un écran OLED : les images claires et les images statiques. Le pire, c’est la combinaison des deux. Pour lutter contre le burn-in dans de tels scénarios, LG prend deux mesures.

Une solution pour les plus courageux

Le hack est d’ailleurs censé fonctionner pour tous les nouveaux OLED de la marque LG. Je n’ai aucune idée de son impact sur la durée de vie de l’écran ; probablement négatif, car la protection contre le burn-in de l’ABL et de l’ASBL est désactivée. Pour le souligner à nouveau : modifier des choses dans le menu de service se fait à vos risques et périls. La garantie de l’écran est ensuite annulée. Je vous ai prévenu·e.

La charge supplémentaire : menu et convivialité

La conséquence : inadapté à la productivité

Je pense qu’à cause de l’ABL et de l’ASBL, le LG OLED Flex n’est pas adapté au télétravail. Dommage, car la surface de travail de 42 pouces offre beaucoup de place sans paraître surdimensionnée. Avec 105 pixels par pouce, la densité de pixels n’a rien d’exceptionnel, mais elle est tout à fait correcte si on est assis·e à la bonne distance.

Les angles de vue du LX3, qui ne sont pas optimaux, sont légèrement gênants pour le traitement des images et des vidéos. Sur les surfaces blanches ou grises, je vois des décalages de couleur vers le cyan lorsque je regarde la dalle de biais. Vers la gauche et la droite, il est possible de l’éviter en réglant correctement la courbure, mais on ne peut rien faire pour le haut et le bas de l’écran.

La lueur d’espoir : les jeux sont superbes

La qualité d’image des jeux est particulièrement impressionnante dans une pièce sombre. Pour les contenus HDR, la dalle peut faire valoir sa haute luminance ponctuelle et son fantastique contraste. Dans Forza Horizon 5, le capot mouillé brille au soleil de manière photoréaliste. Les scènes nocturnes de Red Dead Redemption 2 regorgent de détails, même dans les zones sombres.

Je trouve que les 42 pouces sont parfaits à un mètre de distance, même pour les jeux vidéo. Je me plonge dans le contenu sans me sentir écrasé par l’écran, comme c’était le cas avec l’Ark de 55 pouces. Je trouve par contre la hauteur de l’écran limite. Elle reste toutefois correcte, car le Flex peut être réglé vers le bas.

Le coup de massue : quel est son prix ?

Conclusion : une débâcle en termes de rapport qualité-prix

Je ne recommanderais à personne de dépenser 3000 francs suisses ou plus pour un 42 pouces avec de telles restrictions ; courbure variable ou non. Le LG OLED Flex est un échec total en termes de rapport qualité-prix.

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Mon empreinte digitale change régulièrement au point que mon MacBook ne la reconnaît plus. Pourquoi ? Lorsque je ne suis pas assis devant un écran ou en train de prendre des photos, je suis probablement accroché du bout des doigts au beau milieu d'une paroi rocheuse. 


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