En coulisse

Le légendaire Samsung Galaxy S a encore quelques bons restes

Jan Johannsen
23/6/2023
Traduction : Stéphanie Klebetsanis

J’ai encore mon premier smartphone, bien rangé dans un placard, dans son emballage d’origine. J’ai décidé de l’utiliser à la place de mon téléphone actuel l’espace d’une semaine, pour voir comment ce serait, mais j’ai vite dû abandonner cette idée.

Le Galaxy S I9000 a été lancé à l’été 2010, il y a 13 ans ! C’était le premier smartphone (mis à part l’iPhone) qui valait la peine d’abandonner les téléphones portables classiques. Prendre des photos, surfer sur Internet, jouer à des jeux, il m’ouvrait la porte à un monde totalement inédit à l’époque, obsolète aujourd’hui, auquel je n’ai presque plus accès.

Un appareil pratique

Le passage du téléphone portable à touches, sans appareil photo, au smartphone Android avec un écran super AMOLED de quatre pouces (oui, Samsung en avait déjà un à l’époque) de 800 × 480 pixels et un appareil photo de 5 mégapixels a été brutal. Aujourd’hui, seule la taille de l’écran serait encore source d’intérêt, du moins quand je pense à mon collègue Martin.

Ce petit smartphone est agréable à manipuler. J’accède à l’écran complet d’une seule main, sans avoir à me tordre les doigts. Je comprends pourquoi Martin aime tant les petits smartphones !

À l’époque, Samsung utilisait un plastique de qualité. Il n’est pas devenu collant au fil des ans et n’a pas perdu de sa stabilité.

Je n’ai plus l’habitude de manipuler mon vieux téléphone, je dois d’abord m’habituer à la touche d’accueil et à la touche de retour (sur lesquelles je dois appuyer !), juste à côté.

Ni capteur d’empreinte digitale ni reconnaissance faciale. Heureusement, j’ai désactivé le verrouillage de l’écran quand j’ai décidé d’abandonner mon Galaxy S à l’époque, parce que je me souviens plus du modèle extraordinaire que j’avais choisi pour le déverrouiller.

Un smartphone trop vieux pour l’Internet de 2023

Le Galaxy S fonctionne, certes, et je peux encore l’utiliser. Il ne me semble pas plus lent que le Nokia C12 de cette année, aussi bon marché que catastrophique. Bien sûr, je suis moins dur avec mon vieil appareil.

Pour vous donner un exemple, l’appli de YouTube démarre, mais elle m’avertit tout de suite qu’une nouvelle version est disponible. Or, sans me connecter avec mon compte Google, je ne peux pas accéder au Play Store pour installer la mise à jour.

Deux jeux pour passer le temps

Je peux encore jouer à deux des jeux installés à l’époque. Dans Sprinkle, j’éteins des feux, et dans Reckless Racing, je cours sur des circuits de course. Le Play Store ne contient que des versions ultérieures de ces deux jeux.

Les images me paraissent très pixellisées maintenant, mais éteindre un feu me plaît toujours autant. Par contre, mon enthousiasme est de courte durée.

Des appels d’un autre temps

Je devrais aussi pouvoir téléphoner avec le Galaxy S, sans les services de Google. Pour ce faire, je dois agrandir ma nano-SIM actuelle au premier format de SIM à l’aide de deux adaptateurs. J’insère le cadre dans le bon sens au deuxième essai.

J’attends... Rien ne se passe. Le téléphone ne détecte aucune carte SIM, et ne m’invite pas non plus à saisir mon PIN. Quand je regarde dans les paramètres, le Galaxy S me dit qu’il n’a pas de carte SIM. Lorsque je retire la carte, je me rends compte qu’un contact a été rompu. J’ai cassé quelque chose ? Le petit morceau de métal cassé est toujours là. Il était sûrement à sa place avant, non ?

Un retour vers mon passé musical

La deuxième carte de l’appareil m’offre quand même un petit divertissement, puisque les MP3 dont j’avais oublié l’existence sont encore stockés sur la microSD, et le lecteur du smartphone les lit encore.

Beaucoup de ces titres ne faisaient plus partie de mes favoris sur Spotify ces dernières années. À l’époque, j’étais définitivement plus « dancehall ». J’ai aussi téléchargé « United State of Pop 2010 » de DJ Earworm à l’époque. Ce morceau résume en cinq minutes et demie les sorties de 2010.

Malheureusement, il sonne assez mal sur l’unique haut-parleur à l’arrière du Galaxy S. Le son en mono me casse les oreilles, cela dit je peux connecter un casque au téléphone, avec ou sans câble. Je suis surpris que la connexion avec Bluetooth 3.0 fonctionne dès le premier essai.

Les bons photographes n’ont pas peur des appareils photo de mauvaise qualité

Un objectif principal doté de 5 mégapixels, aucun mode nuit ni HDR, et des selfies de seulement 0,3 mégapixel... Le Galaxy S est bien loin derrière les smartphones actuels, et ce n’est pas seulement parce que l’angle de vue des modèles contemporains est plus grand.

Transférer des photos sur mon ordinateur s’avère être un petit obstacle supplémentaire. Les connexions sans fil sont trop lentes pour moi, ou elles échouent, car je ne peux pas saisir mes identifiants. Heureusement, le Galaxy S stocke les photos sur une carte microSD, et il me suffit de prendre un lecteur de cartes dans le tiroir de mon bureau.

Les couleurs et l’éclairage des images

Les photos prises avec le Galaxy S rendent bien les couleurs, lorsque l’éclairage est correct. En revanche, la faible résolution donne un niveau de détail vraiment bas.

On ne peut pas toujours compter sur la météo, et la fresque colorée, à l’ombre, semble délavée. Le ciel au-dessus du pont Sternbrücke est surexposé, et la route en dessous sous-exposée.

Le mode nuit

« Circulez, il n’y a rien à voir. » L’objectif du Galaxy S ne parvient même pas à trouver un point pour faire la mise au point dans l’obscurité. Et inutile de chercher un flash, il n’existait pas encore sur ces modèles.

Les selfies

640 × 480 pixels, c’est peut-être juste assez pour une mini photo de profil. Mais là aussi, il me faudrait un meilleur rendu des couleurs que celui du Galaxy S.

L’effet rétro n’est pas toujours top

À ce niveau, ce serait un compte-rendu sur une détox numérique, pas sur une technologie rétro ! Vu l’absence de support logiciel, le Galaxy S ne sert pas à grand-chose aujourd’hui.

Il m’ouvre quand même les yeux sur les progrès technologiques réalisés au cours de la dernière décennie. On les oublie vite quand on ne compare que des appareils produits à un an d’intervalle maximum.

Photo d’en-tête : Anna Sandner

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Lorsque j'étais à l'école primaire, je m'asseyais dans le salon d'un ami avec de nombreux camarades de classe pour jouer à la Super NES. Aujourd'hui, je mets directement la main sur les dernières technologies et les teste pour vous. Ces dernières années, j'ai travaillé chez Curved, Computer Bild et Netzwelt, et maintenant chez Digitec et Galaxus. 


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