Test de produit

Le Deathstalker V2 Pro TKL est plutôt ennuyeux

Kevin Hofer
3/11/2022

Avec le Deathstalker V2 Pro TKL, Razer propose un clavier plat. En effet, ce dernier est doté de commutateurs optiques qui ne le rendent pas seulement très plat, mais le font aussi ressembler à n’importe quel clavier de bureau.

Les claviers ultraplats sont actuellement à la mode. Tous les grands fabricants sortent de nouveaux modèles ou des modèles retravaillés. Ainsi, le Logitech G915, longtemps inégalé, a enfin de la concurrence. La version TKL du Deathstalker V2, donc sans pavé numérique, fait beaucoup de choses très bien, mais comme la plupart des claviers préfabriqués, son acoustique et sa sensation de frappe ne sont pas top. De plus, son design ne m’enthousiasme pas vraiment non plus.

Configuration des touches CH

Razer Deathstalker V2 Pro TKL (CH, Sans fil)
Clavier

Razer Deathstalker V2 Pro TKL

CH, Sans fil

Configuration des touches DE

Razer Deathstalker V2 Pro (DE, Filaire, Sans fil)
Clavier

Razer Deathstalker V2 Pro

DE, Filaire, Sans fil

Le scorpion arrive en costume

Au premier coup d’œil, le Deathstalker V2 Pro TKL semble très sobre. Contrairement à d’autres claviers de jeu, Razer mise sur peu d’accents. En regardant de plus près, on remarque la plaque supérieure en aluminium courbée vers le bas, sur laquelle sont placés les commutateurs. Les coins arrondis rendent le clavier moins agressif que certains autres claviers gaming. Le design ne fait pas honneur au nom menaçant. Le scorpion languedocien, l’un des plus venimeux de son espèce, a donné son nom au clavier. Le clavier, quant à lui, semble bien timide dans sa tenue de bureau.

Le Deathstalker V2 Pro TKL est très sobre et ressemble à un clavier de bureau standard.
Le Deathstalker V2 Pro TKL est très sobre et ressemble à un clavier de bureau standard.

Le facteur de forme TKL rend le clavier compact. En bas, le bord est un peu plus épais que sur les côtés et en haut. À l’avant, le clavier avec keycaps mesure 21 millimètres de haut et à l’arrière 26,5 millimètres.

Mon One Plus 8 n’est pas beaucoup plus fin que le Deathstalker V2 Pro TKL.
Mon One Plus 8 n’est pas beaucoup plus fin que le Deathstalker V2 Pro TKL.

La molette de volume et la touche média occupent la même largeur que le cluster de navigation et les touches fléchées, ce qui apporte de l’harmonie. D’un point de vue visuel, l’espacement 1 u, c’est-à-dire la taille standard d’un capuchon de touche normal comme la touche A, entre les touches Esc et F1 me dérange. Cela donne une impression de manque d’harmonie, car l’espacement entre les touches de fonction est plus petit. La touche Shift à gauche, qui ne mesure que 1,25 u, me gêne non seulement visuellement, mais aussi lorsque je tape. Je dois m’habituer à sa position très à gauche.

L’espacement en haut entre la touche Esc et les touches de fonction n’est pas régulier.
L’espacement en haut entre la touche Esc et les touches de fonction n’est pas régulier.
En revanche, sur le côté droit du Deathstalker V2 Pro TKL, tout est symétrique et semble harmonieux.
En revanche, sur le côté droit du Deathstalker V2 Pro TKL, tout est symétrique et semble harmonieux.

Sur le dessous, on peut voir une bosse. Cette dernière est nécessaire pour laisser de la place à la batterie. De plus, elle donne au clavier un léger angle de frappe. Contrairement au dessus, le dessous est en plastique. Deux pieds amovibles y trouvent également leur place, permettant de régler l’angle de frappe sur deux niveaux (6 ou 9 degrés). Pour que vous ayez toujours le dongle pour la connexion 2,4 GHz sur vous, un rangement a été prévu pour ce dernier. Son couvercle est toutefois difficile à manipuler et la fabrication semble bon marché.

Le couvercle du rangement pour dongle s’ouvre difficilement et semble bon marché. Les pieds amovibles, à côté, qui permettent de régler l’angle de frappe du Deathstalker V2 Pro TKL, sont eux de bonne qualité.
Le couvercle du rangement pour dongle s’ouvre difficilement et semble bon marché. Les pieds amovibles, à côté, qui permettent de régler l’angle de frappe du Deathstalker V2 Pro TKL, sont eux de bonne qualité.

Un arachnide avec une bonne autonomie

Dans le meilleur des cas, c’est-à-dire sans lumière, Razer annonce une autonomie de 200 heures pour l’utilisation sur dongle et 220 heures sur Bluetooth. Avec un éclairage à 100 %, dans les deux cas, l’autonomie baisse à un peu moins de 30 heures. Je peux confirmer ce dernier cas ; je n’ai pas essayé les 200 heures. Avec une intensité lumineuse de 50 %, vous pouvez compter sur un peu plus de 50 heures d’autonomie dans les deux cas.

Grâce au Bluetooth, vous pouvez utiliser le Deathstalker sur trois appareils. Trois boutons à l’arrière gauche vous permettent de passer d’un appareil à l’autre. La connexion via Bluetooth 5.0 est très stable. Cependant, elle n’est pas faite pour le gaming en raison de sa latence. En revanche, Razer propose une connexion 2,4 GHz via un dongle. Pour une connexion stable, je dois raccorder la petite fiche UBS via l’extender fourni. Avec la connexion 2,4 GHz, je subis toujours des coupures lorsque je le connecte directement à l’ordinateur. Avec l’extender, je m’éloigne davantage de l’ordinateur et j’ai une connexion stable. C’est le cas pour tous les appareils 2,4 GHz que j’utilise. C’est une bonne chose que Razer fournisse la pièce nécessaire.

À l’arrière du Deathstalker V2 Pro TKL, vous pouvez changer de mode de connexion ou d’appareil connecté.
À l’arrière du Deathstalker V2 Pro TKL, vous pouvez changer de mode de connexion ou d’appareil connecté.

Un câble USB A vers USB C de deux mètres de long est fourni pour le chargement et l’utilisation filaire. Je peux passer d’un mode à l’autre grâce à un interrupteur situé à l’arrière, sur la gauche.

Des touches inégales

Pour que non seulement le boîtier soit plat, mais aussi les keycaps, Razer mise sur les « low profile keycaps ». Comme leur nom l’indique, ils sont plus plats que les capuchons de touches traditionnels. Les inscriptions primaires et secondaires des capuchons en ABS sont gravées au laser. Ainsi, l’éclairage traverse la touche. Les inscriptions tertiaires, qui sont nécessaires pour la configuration des touches CH, ne sont qu’imprimées. Le choix de savoir quelles inscriptions sont gravées au laser et lesquelles sont imprimées est incohérent. Ainsi, la parenthèse ouvrante, en position tertiaire, n’est pas éclairée sur le 8. Cependant, la parenthèse fermante en position secondaire sur le 9 est éclairée.

Je ne comprends pas pourquoi les parenthèses sur les keycaps du Deathstalker V2 Pro TKL sont placées une fois en position secondaire et une fois en position tertiaire.
Je ne comprends pas pourquoi les parenthèses sur les keycaps du Deathstalker V2 Pro TKL sont placées une fois en position secondaire et une fois en position tertiaire.

Sinon, les capuchons de touches sont corrects pour un clavier préfabriqué. Ils offrent un bon soutien. Comme d’habitude avec l’ABS, les touches brillent en peu de temps à cause de la graisse des doigts. J’aurais aimé les avoir plus épaisses. Si je les comprime avec le pouce et l’index, elles se déforment.

Ne pique pas, mais gratte

Tout comme les keycaps, les switches sont aussi des « low profile ». Razer mise sur des switches optiques. Contrairement aux switches mécaniques, ceux-ci ne se déclenchent pas via un contact métallique, mais via un contact lumineux. Ainsi, le « debounce delay », le temps nécessaire à un commutateur mécanique pour envoyer le signal après le déclenchement, est supprimé.

Les interrupteurs optiques linéaires du Deathstalker V2 Pro TKL se déclenchent par un signal lumineux.
Les interrupteurs optiques linéaires du Deathstalker V2 Pro TKL se déclenchent par un signal lumineux.

Les commutateurs linéaires intégrés, c’est-à-dire sans retour haptique, de mon modèle de test se déclenchent à une course de 1,2 millimètre. La course totale des touches est réduite à environ 2,8 millimètres, contrairement aux « grands » switches. La force nécessaire pour le déclenchement est de 45 grammes.

Comme c’est généralement le cas pour les commutateurs des claviers prêts à l’emploi, ils donnent l’impression de gratter lorsqu’on tape sur les touches. Au moins, grâce à leur construction plate, ils bougent peu. Personnellement, je trouve la course de touches trop petite. Outre le design, la sensation de frappe me fait davantage penser à un clavier gomme qu’à un clavier mécanique. Quand j’appuie à fond, j’ai l’impression d’appuyer sur un switch isolé par un joint torique. Les joints toriques sont placés sur les commutateurs des claviers mécaniques afin de les rendre plus silencieux. De plus, ils modifient la sensation de frappe. Cela est une bonne chose si vous aimez cette sensation, mais ce n’est pas mon cas.

Les keycaps et les switches ont un impact sur l’acoustique. Comme c’est souvent le cas avec les claviers préfabriqués, taper sur le Deathstalker V2 Pro TKL me donne plutôt la nausée que de bonnes sensations. Lors de la frappe, j’entends que ça résonne, grince et claque. Les stabilisateurs, ces barres qui stabilisent les longues touches, ont un son horrible. Mais je suis aussi gâté par mes claviers que j’ai personnalisés. Si vous êtes habitué aux claviers de bureau ou de gaming traditionnels, cela ne vous dérangera pas.

La molette de volume du Deathstalker V2 Pro TKL est agréable au toucher.
La molette de volume du Deathstalker V2 Pro TKL est agréable au toucher.

La molette du volume est à peine audible lorsqu’on la tourne et s’enclenche agréablement. Il est possible d’appuyer dessus pour couper le son ; cette action est très bruyante et me rappelle les guichets des distributeurs de billets. Le bouton situé à sa gauche réagit aux pressions répétées. Une pression correspond à la lecture/pause, deux à la chanson suivante et trois à la chanson précédente. Ce bouton est le seul qui ne peut pas être personnalisé.

Aussi éblouissante que son homonyme

L’éclairage LED RGB est bien entendu obligatoire pour un clavier gaming. C’est là que le Deathstalker V2 Pro TKL brille et se démarquant ainsi, au moins un peu, des claviers de bureau. Chaque touche est éclairée individuellement, les inscriptions sont éclairées de manière uniforme. Le logiciel « Razer Synapse » permet de tout personnaliser selon vos souhaits.

L’éclairage LED RGB du Deathstalker V2 Pro TKL est très bon.
L’éclairage LED RGB du Deathstalker V2 Pro TKL est très bon.

Dans le programme, vous pouvez en outre modifier l’affectation des touches, créer des macros ou activer l’Hypershift qui, comme la touche Fn, permet une deuxième affectation des touches. En outre, diverses options d’alimentation sont disponibles pour augmenter l’autonomie de la batterie.

Dans l’ensemble, les possibilités de réglage ne laissent rien à désirer. À première vue, le programme semble d’abord clair, mais si vous allez un peu plus loin dans les réglages, cela peut devenir confus, surtout pour l’affectation des touches.

Un scorpion docile

En fait, il n’y a pas grand-chose à redire sur le Deathstalker V2 Pro TKL si vous êtes habitué aux claviers prêts à l’emploi. Du point de vue fonctionnel et de la finition, il est tout à fait à la hauteur pour un clavier gaming. Cependant, au niveau du design et de la sensation de frappe, il correspond pour moi plutôt à un clavier gomme, comme on en trouve dans tous les bureaux, malgré les switches optiques. Si c’est exactement ce que vous cherchez et que vous êtes prêt à débourser près de 200 CHF (état au 28.10.2022), ce clavier Razer vous ravira. Logitech propose une alternative avec le G915 TKL, qui correspond davantage à l’esthétique gaming, mais qui est comparable dans son ensemble.

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