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La connaissance : L'Internet comme neuroprothèse

Spektrum der Wissenschaft
15/2/2022
Traduction: traduction automatique

La recherche de contenus sur Internet ressemble à notre façon de penser. Nous avons donc tendance à attribuer à tort les informations que nous nous sommes ainsi appropriées à nos propres connaissances.

L'accès à l'information a radicalement changé au cours des dernières décennies. Avant le triomphe d'Internet, il fallait compter sur le Brockhaus dans la bibliothèque ou faire des recherches à la bibliothèque. Aujourd'hui, l'ordinateur ou le smartphone que nous avons dans la poche est notre porte d'entrée vers les connaissances du monde. Cependant, comme le montre une étude d'Adrian Ward de l'Université du Texas, nous ne sommes parfois pas en mesure de distinguer les connaissances tirées d'Internet des nôtres.

Le chercheur en marketing a mené huit expériences différentes. Dans les premières expériences, il a démontré ce qui suit : Les personnes testées qui pouvaient consulter un moteur de recherche comme Google pour répondre à des questions surestimaient ensuite leurs propres connaissances par rapport à celles qui devaient travailler sans aide. Afin d'examiner plus précisément comment les outils d'Internet influencent la perception de son propre niveau de connaissances, Ward a divisé 156 volontaires en deux groupes lors de la huitième expérience, en les confrontant chacun à 50 questions.

Plus proche de la pensée personnelle

La moitié des participants a pu googler librement lorsqu'elle ne savait pas quoi faire. L'autre partie s'est vu proposer des liens vers les articles Wikipedia correspondants et n'a donc pas eu à les chercher elle-même. Le chercheur a ensuite présenté à tous les sujets d'expérience 70 questions, dont celles qu'ils avaient traitées auparavant. Pour chacune d'entre elles, ils devaient indiquer s'ils avaient eu recours à des sources externes pour y répondre. Le groupe Wikipedia n'a attribué en moyenne qu'une seule réponse à tort à ses propres connaissances. Pour le groupe Google, ce chiffre a presque triplé.

Selon Ward, le fait de rechercher quelque chose dans un moteur de recherche adapté à notre langage s'apparente davantage à une réflexion personnelle que le fait de "chercher" dans une encyclopédie comme Wikipedia. D'autant plus que Google essaie de mettre à disposition des informations de la manière la plus "occasionnelle possible". C'est pourquoi il peut arriver plus rapidement que l'on prenne des connaissances recherchées pour les siennes. "Peut-être qu'Internet est moins pour nous une bibliothèque qu'une neuroprothèse à laquelle nous sommes reliés non pas par des fils, mais par des flux de données", conclut le psychologue.

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Titelbild: Unsplash

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