
Google libère son chatbot - il est plus réticent que celui de Microsoft

"Bard", le chatbot basé sur Google LaMDA, entre en phase de test public. Les premières expériences montrent un taux de concordance des faits moins bon que celui de "Bing" de Microsoft.
Depuis mercredi, le chatbot de Google "Bard" est disponible pour le public, même si dans un premier temps, il n'est disponible qu'au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Les personnes résidant dans ces pays peuvent s'inscrire sur ce site web pour tester l'intelligence artificielle (IA). C'est ce qu'annonce Google dans un communiqué de presse. L'objectif est d'obtenir un large retour d'information.
Déjà dans son communiqué, Google tempère les attentes : "Bard est une expérience", peut-on lire dans un grand disclaimer. Les modèles Large-Language comme LaMDA, sur lesquels Bard est basé, sont une nouvelle technologie. Celle-ci comporterait encore de nombreux défauts. L'entreprise souligne notamment que l'IA reproduit également la désinformation et les stéréotypes. Néanmoins, il y aurait un grand potentiel, par exemple pour augmenter la productivité humaine ou stimuler la créativité.

Source : Google
Les premiers retours d'expérience sur différents portails technologiques américains sont mitigés. Google semble donc suivre une voie très prudente et a fixé des limites strictes à Bard. Il s'excuse souvent et rappelle aux utilisateurs qu'il n'est qu'un chatbot. Personne n'a encore réussi à faire ressortir des aspects sombres ou une personnalité acariâtre de Bard - contrairement à "Bing" de Microsoft qui, dans sa première version publique, a poussé un journaliste à se séparer de sa femme et à entamer une relation avec l'IA.
Les limites étroites semblent en même temps restreindre l'utilité de Bard. Selon le portail technologique "The Verge", le chatbot de Google se trompe très souvent dans les faits - bien plus souvent que Bing. En outre, dans de nombreux autres cas, Bard donne des réponses très ennuyeuses. "Ce n'est définitivement pas un moteur de recherche", écrit l'auteur David Pierce. Et tout comme Bing, Bard est un menteur extrêmement sûr de lui.
"Engadget" note que le modèle de Google ne donne des sources que lorsqu'il les cite directement. Bing, en revanche, accompagne ses réponses de beaucoup plus de liens vers la source de ses connaissances. En revanche, Bard offre la possibilité de générer "d'autres brouillons" de la réponse à la même question.
Photo de couverture : Shutterstock

Mon empreinte digitale change régulièrement au point que mon MacBook ne la reconnaît plus. Pourquoi ? Lorsque je ne suis pas assis devant un écran ou en train de prendre des photos, je suis probablement accroché du bout des doigts au beau milieu d'une paroi rocheuse.