
En raison de l'ultimatum de l'UE, les géants de la tech dévoilent leurs chiffres d'utilisateurs

Google, Meta et Twitter sont classés par l'Union européenne (UE) dans la catégorie des "très grandes plateformes en ligne". En raison de la loi sur les services numériques (Digital Service Act, DSA), elles seront à l'avenir soumises à une réglementation plus stricte dans l'UE.
Dites-moi quelle est votre taille et je vous dirai quelles règles vous devez respecter. C'est un peu ce qui se passe actuellement pour les grands groupes technologiques de l'UE. Conformément à un ensemble de lois, le Digital Service Act, Google, Meta et Twitter devaient publier le nombre d'utilisateurs de leurs services avant la mi-février. Ils ont respecté ce délai. Ces chiffres d'utilisateurs mensuels moyens ont été publiés à la date limite:
- Google Maps : 278,6 millions
- Google Play Store : 274,6 millions
- Google Search : 332 millions
- Google Shopping : 74,9 millions
- YouTube : 401,7 millions
- Apple App Store : 45 millions
- Facebook : 255 millions
- Instagram : 250 millions
- Tiktok : 125 millions
- LinkedIn : 122 millions
- Bing : 107 millions
- Twitter : 100,9 millions
- Snapchat : 96,8 millions
C'est surtout pour Twitter qu'il était passionnant de connaître le nombre d'utilisateurs, car l'entreprise ne l'a pas encore mentionné. Une entreprise est considérée comme "grande" lorsqu'elle touche régulièrement plus de 45 millions de personnes avec ses services. Cela représente environ 10 pour cent de la population vivant dans l'UE. Avec un chiffre supérieur à 100 millions, Twitter dépasse clairement ce seuil.
Des plateformes telles qu'AliExpress, Amazon et Wikipedia ont également informé l'UE qu'elles se conformaient aux règles de l'ASD, mais sans donner de chiffres précis. Les autorités de l'UE examinent actuellement la situation de plusieurs autres plateformes qui ont déclaré des chiffres d'utilisation inférieurs à 45 millions. Ainsi, Pornhub, Youporn, Onlyfans ou Telegram ont annoncé des chiffres inférieurs à la limite de 45 millions d'utilisateurs. Selon la Commission européenne, les entreprises pour lesquelles les chiffres déclarés sont douteux recevront des rappels. Des estimations externes de l'utilisation sont également possibles.
L'ASD devrait réglementer plus strictement les groupes puissants
Pour les grandes entreprises par définition, la DSA prévoit par exemple que les contenus illégaux sur leurs sites soient rapidement supprimés. Dans le cas contraire, elles s'exposent à de lourdes sanctions. Les entreprises sont également tenues de présenter chaque année une évaluation des risques liés aux contenus préjudiciables - il s'agit ici de désinformation et de manipulation des élections - et de proposer des contre-mesures. La DSA stipule également que certaines données doivent être partagées avec les autorités et les instituts de recherche
En tant qu'utilisateur d'un service, il vous sera par exemple possible de comprendre pourquoi un contenu vous concernant a été supprimé. Et si vous n'êtes pas d'accord, la manière dont vous pouvez vous y opposer doit être transparente. Inversement, vous devez pouvoir signaler facilement et rapidement les contenus illégaux, où qu'ils se trouvent.
Le Digital Service Act de l'UE a pour objectif de définir le rôle des quelques grands groupes qui sont devenus ces dernières années les gatekeepers de l'espace numérique. Ils auraient, selon l'UE, "le pouvoir d'agir en tant que dirigeants privés". Ils créeraient ainsi leurs propres règles, rendant quasiment impossible pour les nouveaux fournisseurs sur le marché d'attirer avec succès de nouveaux clients. En conséquence, cela signifierait moins de choix pour les consommateurs. Le cadre juridique du DSA vise à assurer la sécurité des utilisateurs sur Internet, à protéger les droits fondamentaux et à "maintenir un environnement de plateforme en ligne équitable et ouvert".
(Cet article a été mis à jour le 28 février 2023 ; des informations sur d'autres plates-formes ont été ajoutées)
Photo de couverture : Martin Jungfer

Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport.
Du nouvel iPhone à la résurrection de la mode des années 80. La rédaction fait le tri.
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