
EA contre FIFA : le partenariat prend-il fin après 30 ans ?

L'éditeur et développeur de jeux EA pourrait à l'avenir renoncer à la licence FIFA pour sa série de jeux de football. C'est ce qu'aurait confié Andrew Wilson, le CEO d'EA, à son personnel.
Un séisme se prépare après qu'Andrew Wilson, directeur général d'EA, ait critiqué la Fédération internationale de football association (FIFA) lors d'une réunion interne. A cette occasion, Wilson aurait fait miroiter à ses employés un avenir possible sans licence FIFA. La réunion aurait eu lieu en novembre dernier, selon le magazine Videogamechronicle, qui révèle aujourd'hui les détails de cette réunion. Cela tombe bien : en octobre, EA avait déjà réfléchi à haute voix à un changement de nom de la série de jeux.
Concrètement, selon le magazine de jeux, Wilson douterait de l'utilité de la licence FIFA : "En gros, ce que nous obtenons de la FIFA dans une année sans Coupe du monde, ce sont les quatre lettres sur le devant de la boîte". Selon lui, les coûts sont trop élevés. De toute façon, EA ne se procure pas les droits sur les noms des joueurs, l'apparence, les blasons, les maillots, les équipes et les stades auprès de la Fédération internationale de football, mais par le biais de 300 autres accords de licence, explique Wilson.
Mais ce ne serait pas la seule raison pour laquelle EA réfléchit à la fin d'un partenariat qui existe depuis 1993.
La FIFA veut plus d'argent, EA aussi
Selon Videogamechronicle, Wilson a déclaré que l'éditeur se sentait limité par le contenu de la licence FIFA. Ainsi, la Fédération internationale de football a toujours empêché EA de mettre en œuvre des modes de jeu autres que le 11 contre 11. En outre, la FIFA s'oppose à "des écosystèmes numériques plus larges" et empêche "l'intégration plus profonde de certaines marques". Nike, par exemple, est bloqué par un partenariat de la FIFA avec Adidas.
En effet, le New York Times a déjà fait état de ruptures dans la relation entre EA et la FIFA. Le volume financier du paquet de licences est particulièrement intéressant : la fédération encaisse 150 millions de dollars par an de la part d'EA. Le contrat actuel de dix ans doit prendre fin en 2023, c'est-à-dire avec une dernière "FIFA 23". Pour la poursuite du partenariat, la FIFA demanderait désormais le double de cette somme.
EA ne semble même pas penser à débourser autant pour quatre lettres. Aussi ou surtout parce que les "écosystèmes numériques" en question empêchent l'éditeur de conquérir de nouveaux marchés et de générer ainsi des revenus supplémentaires. Ainsi, selon le rapport du New York Times, EA souhaiterait entre autres conclure des accords publicitaires avec des ligues et des marques, afin d'intégrer par exemple des moments forts de vrais matchs ou de vendre des NFT.
On ne sait pas quel nom EA souhaiterait donner à sa série de jeux de football si la rupture devait effectivement avoir lieu. L'entreprise a toutefois déposé en octobre dernier le nom "EA Sports FC" auprès de l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle.


Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.»