

Digital Markets Act : l'UE impose des règles plus strictes aux groupes Internet

L'UE s'est mise d'accord sur un Digital Markets Act. Cette loi devrait permettre aux petites entreprises de concurrencer plus facilement les grands groupes Internet et pourrait modifier considérablement les modèles commerciaux existants.
L'UE s'est mise d'accord sur un Digital Markets Act. Cette loi devrait permettre aux petites entreprises de concurrencer plus facilement les grands groupes Internet et pourrait fortement modifier les modèles commerciaux existants.
Après 16 mois de négociations, la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil des Etats membres de l'UE se sont mis d'accord sur le contenu du Digital Markets Act.
Que prévoit le Digital Markets Act ?
En outre, les entreprises ne pourront à l'avenir combiner des données provenant de différentes sources qu'avec l'autorisation expresse des personnes concernées. Tu te souviens de Facebook et de WhatsApp ?
Les petites entreprises devraient avoir accès aux données qu'elles génèrent pour les grandes plateformes. Une boutique avec une fonction de place de marché devrait alors par exemple donner aux commerçants davantage de visibilité sur les données de vente qu'actuellement.
Pour les annonceurs, le DMA prévoit une plus grande transparence. Ceux qui achètent des publicités sur Facebook, par exemple, devraient recevoir des outils permettant de vérifier leur portée de manière indépendante.
La demande d'obliger les réseaux sociaux à coopérer n'a pas été intégrée dans le DMA. L'interdiction ou les restrictions de la publicité personnalisée ne sont pas non plus abordées. Dans ce domaine, le Digital Markets Act renvoie au Digital Services Act (DSA), encore en cours de discussion au sein de l'UE et dans lequel la publicité personnalisée est traitée.
À qui s'applique la DMA ?
Le Digital Markets Act s'applique aux entreprises qui remplissent les trois conditions suivantes :
- un chiffre d'affaires annuel de 7,5 milliards d'euros ou une valeur boursière de 75 milliards d'euros
- plus de 45 millions d'utilisateurs mensuels dans l'UE
- exploitation d'au moins un service de plate-forme centrale
Sont considérés comme services de plateforme, entre autres, les moteurs de recherche, les systèmes d'exploitation, les médias sociaux, les messageries, les plateformes vidéo, les services de cloud ou d'intermédiation, les navigateurs web ou les assistants vocaux. Les règles DMA s'appliquent aux services de plateforme et non à l'ensemble de l'entreprise.
Selon les estimations, 10 à 15 entreprises remplissent actuellement ces critères. Sans surprise, Google, Apple, Meta ou Amazon en font partie, mais Booking ou TikTok sont déjà suffisamment grands et si la croissance se poursuit de la même manière que jusqu'à présent, Zalando, par exemple, tombera bientôt lui aussi sous le coup de la DMA.
Quelles sont les sanctions ?
Si une entreprise ne respecte pas les règles du Digital Markets Act, l'UE peut lui infliger des amendes. Cela peut représenter jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires annuel mondial du groupe concerné - et jusqu'à 20 % en cas de récidive.
Voici la suite des événements
Le Parlement européen et le Conseil des États membres de l'UE doivent encore confirmer le Digital Markets Act. Après l'accord, il s'agit d'une simple formalité. Mais le DMA doit encore être formulé juridiquement et traduit. C'est pourquoi la publication au Journal officiel de l'UE n'est pas attendue avant début 2023. Vingt jours plus tard, le Digital Markets Act entrerait en vigueur.


Quand j'étais petit, je m'asseyais dans le salon de mon ami avec tous mes camarades de classe et je jouais sur sa SuperNES. Depuis, j'ai eu l'occasion de tester toutes les nouvelles technologies pour vous. J'ai fait des tests chez Curved, Computer Bild et Netzwelt, et suis maintenant chez Galaxus.de.
Du nouvel iPhone à la résurrection de la mode des années 80. La rédaction fait le tri.
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