
Asus Zenbook 3: un ordinateur portable pour le quotidien suisse

Il est petit, léger et n’a pas de port. Enfin, pratiquement aucun. Car l’Asus Zenbook 3 a copié la philosophie de connexion d’Apple. Comme cela a visiblement du succès, je vais tester la chose. Est-ce que le Zenbook est un pur objet de luxe ou est-il aussi fait pour les gens ordinaires? Voyons voir.
Je suis un fan de ports USB. Ou des connexions en général. Les dongles sont OK, mais ne sont pas mes meilleurs amis. J’aime avoir moins de points de connexion dans mon enchevêtrement de câbles. Ainsi, je peux tirer sur mes câbles sans que la connexion se perde. Mon premier regard se dirige donc souvent sur le côté des ordinateurs portables pour voir toutes les possibilités de connexions disponibles. J’ignore volontairement les ordinateurs portables qui ont peu de ports.


ASUS Zenbook 3 UX390UA-GS042T
12.50", Intel Core i5-7200U, 8 Go, 256 Go

J’ai tout de même succombé au charme de l’Asus Zenbook 3. Car ce dernier est vraiment très beau. Si beau même, que l’éditeur de vidéo Linus Konetschnig admire l’appareil de démonstration dans le bureau et dit «Hé, on va en faire un unboxing.»
Aussitôt dit, aussitôt fait. Et tant qu’à faire, je peux aussi en profiter pour faire une revue.
Les personnes ordinaires aiment aussi les objets design
Avant le test, je remarque rapidement que le Zenbook attire encore plus de regards sur lui. Cela n’arrive pas souvent. En tant que représentante du service client et comme testeuse de smartwatch, Melanie Anna Lee trouve aussi le Zenbook magnifique. C’est là que la situation devient un peu bizarre. Mon collègue de la rédaction, Ramon Schneider, dit soudainement qu’il aimerait faire des photos de Melanie et du Zenbook. Je suis d’accord. Au moins, j’aurais de belles photos de l’appareil.
C’est assez rare qu’un ordinateur portable attire autant l’attention. Surtout dans un bureau où des gadgets sont transportés tous les jours. Je trouve donc que le design est digne d'être commenté.
La plupart des ordinateurs portables sont noirs ou blancs. Avec son Zenbook, Asus est sorti des sentiers battus. Il est non seulement incroyablement svelte, mais ose aussi se détacher du look uniforme. L’appareil de démonstration est bleu foncé métallique avec un bord doré.
Asus a déjà déclaré le Zenbook comme classique. Évidemment, la vidéo ne montre que des hommes et des femmes d’affaires. Cela m’irrite un peu. Les personnes ordinaires comme Melanie, Ramon, Linus ou moi – des personnes qui portent des jeans et des T-shirts, de vieilles bottes usées ou des baskets – ne savent-elles pas apprécier le design? Ne sommes-nous pas le groupe cible? N’aimons-nous pas les belles choses?
Si l’anecdote que je vous ai racontée pour lancer l’article a un sens, le voici: nous aimons aussi le design.

Le Zenbook sort du lot et prend le risque de ne pas plaire à tout le monde. Pourrait-il paraître présomptueux et ordinaire? Même si le design vise la simplicité, cela est tout à fait possible. C’est justement ce qu’il y a de bien: c’est une question de goût.
Ces appareils devraient être plus nombreux.
Le test à proprement parler
Melanie a testé l’appareil pendant sa pause de midi slash sa séance photo, Ramon l’a déjà testé et Linus a observé l’appareil sous tous ses angles et sais déjà comment le mettre en scène. Que manque-t-il? Le test.
Je reçois enfin l’appareil dans les mains et la première chose que je constate est sa légèreté. Avec ses 910 grammes, il est bien plus léger que son concurrent, le MacBook Air. À titre de comparaison: l’appareil pèse à peine1350 grammes. Bien sûr, tous les deux sont très, très légers, mais j’aime le nombre à trois chiffres. Il a une consonance sexy.
Le concurrent est donc connu: Apple. Le Zenbook est une atteinte manifeste à Apple, pas vraiment en matière de design, mais plutôt en matière de groupe cible. L’appareil est visiblement destiné à ceux qui sont toujours en déplacement, dont le temps est précieux et qui veulent travailler sur leur appareil où et quand il le veulent. Ce n’est pas une tâche facile. Mais Asus touche un nerf sensible en ce qui concerne la portabilité.
La Suisse est un pays de pendulaires. Nos trains et nos transports publics ne sont pas seulement planifiés d’excellente manière et très ponctuels (sauf en cas de panne à Effretikon), mais aussi activement utilisés. 3,9 millions de Suisses et de Suissesses se déplacent pour leur travail. En moyenne, les trajets durent 29,9 minutes. Une demi-heure par jour permet déjà d’être productif ou de se divertir. Cela pourrait se résumer par: «contrôler rapidement Facebook et regarder le dernier épisode de Rick et Morty».

Le Zenbook est conçu pour cette vie. Il est petit, léger et mobile. En mode veille, la pile tient éternellement et il ne chauffe pas suffisamment pour que je me fasse du souci que la pochette, en plastique au toucher bon marché, s’abîme. Entrer dans le train, mettre l’ordinateur portable en marche, faire ce qu’on a envie, refermer et descendre du train.
En termes de productivité, le Zenbook n’a rien à envier à ses grands frères et sœurs et à ses concurrents, du moins comme appareil sans périphérique. Les mains reposent bien sur le clavier et taper est en conséquence agréable. Bien que le feeling ne soit pas celui d’un clavier mécanique, Asus laisse tout de même la disposition courante du clavier en paix.
Dans tous les cas, taper va très bien. Comme pour le concurrent d’Apple, il n’y a pas grand-chose à dire sur l’utilisation: le Zenbook fonctionne tout simplement. Le pavé tactile réagit rapidement et précisément et un lecteur d’empreintes digitales, qui interagit avec Windows Hello, est intégré en haut à droite. Cela ne pose également pas de problème.
En général, ce «fonctionne tout simplement» est vraiment nouveau dans le contexte de Windows. Car jusqu’à Windows 8 inclus, la règle était plutôt «fonctionne simplement, mais…». Mais beaucoup de choses fonctionnent tout simplement sous Windows 10. Il reste encore quelque chose à faire en comparaison avec le «fonctionne tout simplement» de Apple Mac OS, mais Windows10 est un délice comparé au déchet nommé Windows 8.
La seule chose qui dérange pour faire de l’Asus Zenbook 3 l’ordinateur portable polyvalent ultime est le manque de ports. Il est équipé d’un adaptateur type USB C et d’une prise jack de 3,5 mm. C’est tout. C’est extrêmement maigre et manifestement conçu pour les utilisateurs de l’appareil qui travaillent dans les clouds ou ceux qui n’ont pas besoin de périphériques. Transférer les photos et recharger simultanément l’ordinateur portable? Aucune chance, excepté si vous le faites sans fil. Imprimer? Aucun problème, pour autant que l’imprimante soit en réseau et pas directement sur l’ordinateur portable. Cela m’énerverait extrêmement à long terme.
Mais je pourrais bien m’imaginer un Zenbook comme supplément à un ordinateur de bureau et à une mémoire de données centralisées et en réseau. Un compagnon de route en somme. Pour cela, il faut naturellement un certain budget et une conscience du luxe et de la simplicité. La liberté de ne pas devoir faire de concessions et de compromis. Et peut-être un coûteux costume à la place des jeans bon marché.
Mais même sans costume et liberté de compromis: le Zenbook est un appareil puissant qui se fie entièrement aux stockages de données modernes et qui a vraiment une allure exceptionnelle.


Journaliste. Auteur. Hackers. Je suis un conteur d'histoires à la recherche de limites, de secrets et de tabous. Je documente le monde noir sur blanc. Non pas parce que je peux, mais parce que je ne peux pas m'en empêcher.