Tobii Eye Tracker: piloter les jeux avec ses yeux? Vraiment?
5/1/2017
Le Tobii Eye Tracker 4C promet une expérience de jeu intense en utilisant le mouvement des yeux. Windows devrait également pouvoir profiter de Tobii. Est-ce la prochaine génération de commandes de jeu ou une perte de temps totale?
Installation et première démonstration
Tobii ne m’a pas facilité la tâche durant son installation. Pas à cause de la taille de mon écran – cela fonctionne parfaitement –, mais plutôt à cause de son incurvation. En effet, le système de tracking se colle. Pour ma part, j’ai dû le poser sous mon écran. Légèrement incliné, il fonctionne parfaitement. Un démontage pénible vous est ainsi aussi épargné. Car une fois collé, il ne se détache pas facilement.
Sinon, l’eye-tracking est facilement installé. Connexion via USB 3.0, télécharger le logiciel et fixer quelques points sur l’écran durant la mise en place. Voilà, tout est prêt!
Rien que la première petite démo, où l’on doit tirer sur des astéroïdes depuis un vaisseau spatial est fascinante. Le menu suivant se parcourt également avec les yeux. Cela fonctionne incroyablement bien et me donne le sourire.
Head Tracking
En dehors du tracking des yeux, Tobii enregistre également les mouvements de la tête depuis la mise à jour de décembre. Pour cela, il vous faut tout simplement installer le logiciel Infinite Screen Extension. Ce dernier ajoute encore une couche et vous offre une interaction encore meilleure avec les jeux. Avec différentes règles, vous pouvez personnaliser le tout selon vos envies.
Jeux pris en charge
«Watch Dogs 2»
Dans le jeu d’aventure en monde ouvert, vous pouvez sélectionner les différents éléments de la surface utilisateur ainsi que les éléments pouvant être hackés. C’est très drôle et cela rend le jeu un peu plus vivant. Cependant, on est généralement plus rapide quand on vise les terminaux ou les caméras avec la manette pour les hacker. Tuer ses ennemis avec les yeux est aussi possible, mais ne fonctionne pas toujours parfaitement.
«The Division»
Le comportement est similaire dans «The Division». Ici aussi, vous pouvez voir l’interface utilisateur en la fixant. Sinon, elle disparaît. Cela permet une vision dégagée. Cependant, un effet similaire s’obtient sans Tobii en activant l’option qui fait disparaître le menu quand vous n’en avez pas besoin.
Sur la carte d’aperçu, vous pouvez viser des missions avec les yeux. Cependant, cela ne fonctionne pas toujours, car Tobii a, apparemment, de la peine à faire la différence entre les nombreuses petites icônes. Vous pouvez aussi viser les couvertures que vous voudrez sprinter la prochaine fois. Cependant, cela prend plus de temps et est moins précis que d’utiliser la manette. Seulement un nice to have.
Ensuite, il existe aussi le mode Free Look: l’image vue suit votre regard. Comme je regarde toujours à gauche dans le coin supérieur de l’écran, où sont affichées les FPS (chez Uplay), j’ai presque eu le mal de mer tellement l’image bougeait. Sinon, la fonction offre une expérience de jeu bien plus intense. Cependant, les mouvements pourraient être plus fluides.
«Elite: Dangerous»
«Elite: Dangerous» est un des rares jeux qui prenne aussi en charge le head tracking. C’est-à-dire qu’on ne peut pas seulement regarder dans le cockpit en regardant le tableau de bord. Dès que l’on bouge légèrement la tête, la vue change aussi dans le jeu. Non seulement amusant, mais aussi très pratique quand on veut regarder par la fenêtre sans devoir tourner la caméra.
Est-ce que Tobii est fait pour tous les yeux?
Résumé: plus qu’un simple gadget?
Pour ce que le Tobii Eye Tracker 4C a à offrir, je trouve son prix encore OK. Cependant, en raison du nombre assez restreint de jeux pris en charge et de ses applications, il reste plutôt un gadget. Mais il existe aussi des jeux qui vous aspirent dans l’action comme «Elite: Dangerous» ou «Deus Ex: Mankind Divided». On interagit plus souvent et de manière plus directe avec le jeu.
Si le nombre de jeux augmente encore dans l’année à venir, il est tout à fait possible que Tobii soit un investissement amusant. Certes, il ne révolutionne pas le pilotage des jeux, mais ajoute un plus.
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Philipp Rüegg
Senior Editor
Philipp.Rueegg@digitecgalaxus.chEnfant, je n’avais pas le droit d’avoir de console. Ce n’est qu’avec l’arrivée du PC familial 486 que le monde magique des jeux vidéo s’est ouvert à moi. Aujourd’hui, je compense largement ce manque : seuls le temps et l’argent m’empêchent d’essayer tous les jeux qui existent et de remplir mon étagère de consoles rétro rares.
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