
Test de produit
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par Michelle Brändle

L’écran à petit prix de Patona a pour ambition de transformer les smartphones en caméras. Dans la réalité, ce n’est pas si simple.
Le moniteur de contrôle de Patona ne coûte que 60 francs suisses. Peut-être que le prix aurait dû me faire hésiter... C’est vraiment peu pour un écran de 4 pouces avec batterie et MagSafe.
L’appareil promet d’offrir au téléphone un deuxième écran à l’arrière, ce qui me permet de prendre des vlogs et des selfies avec les objectifs réglables de meilleure qualité : idéal pour YouTube, Instagram ou TikTok.
L’écran externe de Patona reflète l’écran du smartphone et je peux capturer directement des photos et des vidéos via un bouton. Voilà pour la théorie.
Dans la pratique, il faut d’abord connecter l’écran au smartphone. Bizarrement, je ne trouve aucune indication sur l’emballage concernant la compatibilité de l’appareil avec les téléphones portables. Comme les photos du produit montrent des iPhones, je commence par essayer avec l’iPhone 15 Pro. Le fabricant allemand propose deux options d’installation.
Connexion filaire : la connexion la plus rapide et la plus simple se fait par câble USB-C. Je le branche à l’écran et à l’iPhone, je confirme la fiabilité du périphérique externe la première fois, puis je vois immédiatement tout le contenu de l’écran de l’iPhone sur l’écran Patona.
Sans fil : la connexion sans fil est nettement plus compliquée. Je dois d’abord connecter l’iPhone au réseau WiFi de l’écran, puis scanner un QR code sur l’écran Patona qui m’amène à l’interface utilisateur de l’appareil. Là, je dois connecter l’écran externe au réseau domestique. L’iPhone et l’écran Patona étant désormais connectés au même WiFi, je peux appuyer sur « Synchroniser les écrans » sur l’iPhone.
Seule la connexion par câble est vraiment simple, la transmission d’images sans fil est inutilement pénible. Et elle ne fonctionne qu’en présence de WiFi. Autre source d’agacement : je dois repasser par le QR code et la connexion WiFi à chaque fois.
Dommage aussi que le mode d’emploi soit aussi vague et imprécis. Les termes utilisés ne correspondent même pas avec ceux du menu du smartphone. Cela posera surtout problème aux débutants. Au moins, un guide rapide apparaît directement à l’écran lorsque je l’allume.
Le plus gros problème de l’écran apparaît dès les premières vidéos. Dans mon réglage préféré (résolution 4K et 30 images par seconde), la transmission sans fil accuse soudain un retard de quatre à cinq secondes. Bref, c’est inutilisable.
Si j’enregistre en 4K à 24 images par seconde ou simplement en HD, la latence tombe au strict minimum. Mais la meilleure qualité vidéo de l’iPhone (4K à 60 images par seconde) est impossible à sélectionner lorsque l’écran annexe est connecté. Et malheureusement, l’image synchrone ne fonctionne pas de manière fiable, même avec une qualité inférieure. J’ai toujours des coupures, il arrive même que l’image se fige pendant 20 à 30 secondes.
Seule solution : utiliser le câble. L’image est alors retransmise avec un retard minime et sans fluctuations, et ce quelle que soit la qualité. Voilà qui est plus acceptable au quotidien.
L’écran affiche une résolution de 480 sur 800 pixels. Hélas, le rendu des couleurs est assez terne. Rien à voir avec l’écran du smartphone proprement dit. L’écran externe suffit pour vérifier le cadrage, mais pas pour la mise au point.
Les bords épais autour de l’écran sont tolérables compte tenu du petit prix. Ce que je ne m’explique pas, c’est le format d’image 15:9 choisi par le fabricant. La plupart des smartphones ont un format de 20:9 (Android) ou de 19,5:9 (iPhone). En d’autres termes, l’écran ne peut pas être utilisé pleinement : une bande noire figure forcément à droite et à gauche.
En appuyant sur un bouton, je peux certes passer à la pleine largeur de l’écran, mais l’image est alors déformée. C’est parfaitement inutilisable pour des photos et vidéos.
Trois boutons me permettent de gérer le Patona. Je peux ainsi faire pivoter l’image ou l’inverser et prendre des photos et vidéos à l’aide d’un bouton. Pour cela, je dois en plus connecter l’écran au smartphone via Bluetooth.
Le fabricant fournit en outre une mini-télécommande servant de déclencheur. Pour ce faire, l’écran doit être connecté au portable par Bluetooth.
L’écran annexe n’est pas tactile : l’interface iPhone y est visible mais inutilisable. Si je veux passer de la capture de photos aux vidéos ou changer d’objectif, je suis obligé d’utiliser le smartphone.
On retrouve les classiques aimants MagSafe au dos du Patona qui permettent de le fixer à l’iPhone. Pour les smartphones sans MagSafe, un anneau magnétique est fourni à coller au dos du téléphone ou sur la coque.
Je trouve dommage que des aimants MagSafe aient été intégrés mais sans la fonction de chargement. Je dois donc recharger l’écran séparément par câble. Au moins, je peux alimenter l’écran Patona directement par câble, par exemple via une batterie externe.
La batterie du Patona a une capacité de 920 mAh. Le fabricant ne précise pas son autonomie. Lors du test, j’ai mesuré environ deux heures pour un enregistrement vidéo en 4K à 24 images par seconde (en mode sans fil). C’est correct, mais pas exceptionnel.
Le signal a une portée de 10 à 15 mètres. Cela dépend évidemment de la couverture du réseau WiFi.
Le fabricant sous-entend que l’écran est compatible avec les appareils Android, mais uniquement sans fil, puisqu’il ne fonctionne pas du tout par câble. Malheureusement, tous les smartphones Android ne sont pas compatibles. Pourquoi ? Je n’apprends rien à ce sujet dans le mode d’emploi.
Je trouve la solution sur Internet : l’appareil utilise Miracast. Tous les fabricants de smartphones ne prennent pas en charge cette technologie, Google y renonce par exemple. Je ne peux donc pas utiliser l’écran avec mon appareil de tous les jours, le Google Pixel 10 Pro.
Je le teste avec d’autres appareils Android qui prennent en charge Miracast. Malgré tout, je n’arrive pas à établir la connexion sur le Nothing. La transmission fonctionne parfaitement sur un Realme, un Samsung et un Xiaomi, même mieux que sur l’iPhone. Je ne remarque pas non plus de décalage sur les vidéos 4K à 60 images par seconde.
Si vous possédez un appareil Android, vérifiez d’abord s’il prend en charge Miracast. Et comme le Patona ne s’utilise que sans fil, vous devrez vous satisfaire des deux heures d’autonomie pour le tournage de vidéos. Sans compter que vous ne pourrez travailler que dans des lieux avec WiFi.
Ce moniteur externe pour smartphone n’est peut-être pas cher, mais il est aussi mauvais. Le principal problème étant que la connexion sans fil ne fonctionne que via un réseau WiFi. Le Patona n’est donc guère adapté aux tournages en extérieur. Cela vaut en particulier pour les smartphones Android qui n’offrent pas d’autre mode de connexion. Au moins, l’iPhone permet d’utiliser l’écran annexe avec un câble.
Selon le modèle de smartphone, on constate en outre un gros décalage avec une qualité vidéo élevée voire des problèmes de connexion. À cela s’ajoute un mode d’emploi bien vague. Dans l’ensemble, le moniteur n’est utilisable que si vous possédez le bon smartphone et si vous filmez dans des conditions bien précises.
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