Le smartphone pliable de Samsung s’est enfin aminci
27/8/2025
Traduction: Marie-Céline Berthou
Le nouveau Galaxy Z Fold 7 est enfin aussi fin qu’un smartphone ordinaire. En plus, l’écran est plus grand et l’appareil photo s’est amélioré. Hélas, ma fonction préférée disparaît par manque de place.
Ces dernières années, le smartphone pliable de Samsung présentait un inconvénient de taille par rapport aux smartphones classiques et à la concurrence. En effet, il était presque deux fois plus épais et plus lourd que les autres. Le nouveau Galaxy Z Fold 7 est désormais bien plus plaisant, mais pas sur tous les points.
Design et écran : la minceur ne fait pas tout
Samsung présente le Galaxy Z Fold 7 qui arbore le même design caractéristique de ces dernières années, en plus fin et plus anguleux. Il mesure 15,8 × 14,3 × 0,4 cm ouvert et 15,8 × 7,3 × 0,9 cm fermé. Avec 215 g sur la balance, il pèse autant qu’un smartphone classique actuel. Le bloc photo à l’arrière possède un inconvénient pénible : si je pose l’appareil ouvert sur la table, il vacille et penche.
L’écran est légèrement plus grand que sur le Z Fold 6 grâce à un cadre plus fin. Fermé, il mesure 6,5 pouces au lieu de 6,3 et ouvert, 8 pouces au lieu de 7,6. Samsung protège le dos de l’appareil avec un Corning Gorilla Glass Ceramic 2. Selon le fabricant, le mélange de verre et de céramique apporte plus de solidité que sans céramique. La face avant est dotée d’un Gorilla Glass Victus 2, qui serait plus résistant aux rayures que son prédécesseur. J’y reviendrai plus en détail au chapitre consacré au matériel.
L’innovation la plus intéressante du téléphone pliable est sa charnière : c’est comme ça que Samsung est parvenu à une construction beaucoup plus fine. Aux dires du fabricant, elle est encore plus solide que celle du Galaxy Z Fold 6. Pour moi, elle n’a pas besoin de s’ouvrir aussi sèchement, mais elle semble bien finie. Selon le laboratoire de Samsung, il serait possible de l’ouvrir et de la fermer 500 000 fois. En l’ouvrant et en la fermant 10 fois par jour, on arrive à peine à 36 500 pliages ; ça devrait donc amplement suffire.
Sinon, les deux écrans bénéficient de la qualité élevée habituelle de Samsung : l’OLED affiche des couleurs vives et des noirs sombres. Le taux de rafraîchissement adaptatif va de 1 à 120 hertz et la luminosité peut monter jusqu’à 2600 cd/m². Cela offre une expérience fluide et une bonne lisibilité, même en plein soleil.
Matériel : puce Elite puissante, moins d’autonomie
Les principales nouveautés du Galaxy Z Fold 7 sont la puissante puce Snapdragon Elite et les deux appareils photo améliorés. C’est pourquoi je reviens en détail dessus dans mon analyse. Vous trouverez ici les spécifications comparées aux deux modèles précédents :
Dans le test de performance de Geekbench 6, le smartphone pliable s’en sort le mieux et de loin. Il est donc parfait en multitâche et pour les jeux.
J’ai mesuré les performances du smartphone à l’aide du programme 3D Mark pendant une séance de jeu de 20 minutes. Le test de performance a affiché les résultats sur une courbe indiquant la consommation de la batterie, la température et le taux de rafraîchissement. Dans l’ensemble, les résultats sont quasi identiques à ceux du Galaxy Z Fold 6 et sont satisfaisants. Le taux de rafraîchissement atteint une valeur maximale de 170 fps. Dans la réalité, cette valeur ne sert pas à grand-chose. D’une part, parce que 170 fps ne sont pas possibles en permanence et, d’autre part, parce que les jeux actuels sur smartphone ne nécessitent pas du tout 170 fps. Cela reste néanmoins une belle prouesse.
La taille de la batterie n’a pas changé par rapport au prédécesseur : 4400 mAh. Sur le Galaxy Z Fold 6, elle tenait 11 heures 30 avec l’écran ouvert sur PCMark. Ce test de performance simule un quotidien de navigation, de visionnage de vidéos et de modification de documents. Comme la puce est plus puissante, je m’attendais à une autonomie allongée, mais le Galaxy Z Fold 7 atteint un peu plus de 10 heures. Toujours est-il qu’avec 10 heures, j’arrive à peine à finir la journée. Le smartphone pliable se recharge à 25 watts maximum en un peu moins d’une heure et demie, ce qui est assez long.
Je trouve extrêmement dommage que Samsung renonce à la prise en charge du S Pen au profit de la finesse de l’appareil. J’écris quand même avec un stylet tiers comme celui d’Adonit, mais sans détection de la pression ni rejet de paume. Et bien sûr sans commande à distance via Bluetooth... Le S Pen Pro de Samsung est utilisable de la même manière, mais il est hors de prix et, d’après notre communauté, il s’use aussi assez rapidement.
Les accessoires de Samsung m’énervent prodigieusement. La nouvelle coque ne protège que l’arrière. En plus d’être bizarre et peu élégant, ça n’a pas de sens du point de vue de la protection. Samsung inclut tout de même un film de protection avec les coques, ainsi qu’un kit de montage pour bien l’appliquer. Selon Samsung, ces accessoires ne sont guère nécessaires. Le fabricant vante la robustesse des matériaux et la charnière mentionnée plus haut. Le youtubeur JerryRigEverything le confirme dans sa dernière vidéo, où il n’arrive pas à casser le portable :
Appareil photo : plus de mégapixels
Les appareils photo de Samsung sont toujours de très haut niveau et le smartphone pliable ne déroge pas à la règle. Le fabricant a donc amélioré l’appareil photo principal et l’appareil photo interne. L’appareil photo principal est désormais le même que sur le Galaxy S25 Ultra, passant de 50 à 200 mégapixels (Mpx). L’appareil photo interne passe de 4 à 10 Mpx avec un capteur un peu plus petit.
Voici les informations exactes des cinq appareils photo :
- Appareil photo principal : 200 Mpx, f/1.7
- Téléobjectif : 10 Mpx, f/2.4, zoom optique x2
- Ultra grand-angle : 12 Mpx, f/2.2
- Appareil photo frontal extérieur : 10 Mpx, f/2.2
- Appareil photo frontal intérieur : 10 Mpx, f/2.2
Les 200 Mpx de l’appareil photo principal doivent être activés manuellement et cela désactive la fonction de zoom. Pareil pour le réglage à 50 Mpx. Sans réglage, on reste automatiquement à 12 Mpx, mais avec un zoom. C’est suffisant dans la plupart des situations. Plus elles ont une résolution élevée, plus les photos prennent de la place (2 mégaoctets (Mo) pour une photo de 12 Mpx et 32 Mo pour 200 Mpx !). Cela n’en vaut la peine que si vous voulez traiter les clichés sur ordinateur :
Sur le smartphone comme sur l’ordinateur, les photos de 12 et 200 Mpx semblent identiques, mais les différences sautent aux yeux en zoomant. Si vous souhaitez recadrer les clichés, mieux vaut opter pour la haute définition.
J’ai été très impressionnée par le nouveau zoom infaillible en vidéo. Je peux zoomer sur un sujet pendant la prise de vue, sans saccades. Dans ma vidéo de la fontaine Broderbrunnen à Saint-Gall, je suis frappée par la beauté du son de l’eau malgré la circulation tout autour.
Logiciel : IA et mode Flex
Samsung dote son Galaxy Z Fold 7 d’Android 16 avec sept ans de support logiciel et de mises à jour de sécurité. Le fabricant améliore la base Android avec une version adaptée qui prend en charge les fonctions de pliage, baptisée « mode Flex ». Par exemple, dans l’application Appareil photo, j’ai un aperçu des photos que j’ai déjà prises sur la gauche alors que l’appareil photo reste ouvert sur la droite.
La plupart des applications Samsung ont déjà des affichages adaptés, mais les applis tierces s’y mettent aussi de plus en plus. Voici une liste sommaire des applications concernées :
- la calculatrice ;
- le calendrier ;
- l’appareil photo ;
- l’horloge ;
- la galerie d’images ;
- YouTube ;
- la fonction d’appels vidéo ;
- le navigateur web ;
- Instagram ;
- Spotify.
L’écran est particulièrement pratique pour les vidéos, car sa forme permet de bien positionner le smartphone. Le grand écran intérieur est génial pour jouer et lire. Et si je préfère travailler efficacement, Samsung propose « Dex », une fonction qui permet de raccorder le smartphone à un moniteur via USB pour l’utiliser en mini-PC. L’affichage est alors similaire à celui d’un ordinateur de bureau ou d’une tablette. Cela fonctionne rapidement et de manière fiable. La souris et le clavier se connectent même au smartphone via Bluetooth pour travailler en mode bureau.
Pour son dernier appareil, Samsung mise également beaucoup sur l’IA. Ces fonctions existent depuis longtemps, Samsung procède simplement à de petites améliorations pour Gemini Live de Google, différentes fonctions de traduction, l’édition de photos assistée par IA et le relativement nouveau « Now Brief ». Ce dernier me propose un aperçu quotidien de mes rendez-vous à venir, de la météo et de ce que je veux afficher.
Bilan
La nouveauté n’a pas que du bon
Avec le nouveau Galaxy Z Fold 7, Samsung a enfin remédié au point noir de son smartphone pliable : une fois replié, il est aussi gros et aussi lourd qu’un smartphone classique. Le fabricant propose pourtant un AMOLED haute qualité, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les appareils photo délivrent d’excellents résultats et capturent des clichés allant jusqu’à 200 mégapixels.
Le téléphone présente néanmoins deux inconvénients : l’autonomie est inférieure à celle de son prédécesseur et le S Pen n’est plus du tout pris en charge. Personnellement, je trouve cela extrêmement dommage. Le stylet avec fonction de commande à distance était jusqu’à présent une caractéristique unique.
Mais dans l’ensemble, le fabricant a fait un grand pas en avant et rattrape la concurrence au niveau du gabarit, comme le Honor Magic V3. Je préfère tout de même le Honor pour son prix largement inférieur et ses coques plus qualitatives. Si vous n’êtes pas pressés, vous pouvez patienter jusqu’à ce que le prix baisse. Le Z Fold 6 avait diminué d’environ 400 francs suisses / euros dans le mois suivant sa sortie.
Pro
- aussi fin et lourd qu’un smartphone classique
- écran intérieur pratique de 8 pouces
- bons appareils photo
Contre
- autonomie à peine suffisante pour tenir la journée
- S Pen non pris en charge
Photo d’en-tête : Michelle Brändle
Dans mon monde, Super Mario chasse les Stormtroopers avec une licorne et Harley Quinn prépare des cocktails pour Eddie et Peter au bar de la plage. Là où je peux exprimer ma créativité, j'ai des fourmis dans les doigts. Mais c'est peut-être aussi parce que rien d'autre ne coule dans mes veines que du chocolat, des paillettes et du café.
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