Test de produit

La PS5 à l'essai : résolument next gen, malgré quelques défauts

19/11/2020

Traduction : Sophie Boissonneau

La PlayStation 5 semble embrasser plus volontiers son côté next gen que la Xbox. Cela est dû en partie aux jeux, mais surtout à la manette. Mais cela à un prix et tout ne fonctionne pas comme ça devrait.

La PS4 a remporté la dernière course des consoles. Plus de deux fois plus de joueurs ont préféré la console de Sony à la Xbox One au cours des sept dernières années. Les Japonais réussiront-ils à nouveau cet exploit ? Les signes avant-coureurs sont positifs, malgré quelques écueils.

La PS5 en bref

Console de jeu

CHF514.–

Sony Playstation 5 Digital Edition

Console de jeu

CHF929.–

Sony Playstation 5

Comme Microsoft, Sony mise sur deux versions de sa nouvelle console : une version avec lecteur de disque et une purement numérique. Cette dernière ne vous permettra pas de continuer à jouer à vos jeux PS4 sur disque. Hormis la forme et le lecteur, les deux appareils sont identiques : SSD de 825 Go (dont 664 Go utilisables), 16 Go de RAM GDDR6 et deux puces d'AMD, le GPU custom RDNA 2 et le CPU basé sur Zen 2. Les spécifications sont quasi identiques à celles de la Xbox Series X. Le CPU de cette dernière est légèrement plus performant, mais Sony se rattrape sur la vitesse de transmission des données du SSD. Avec la technologie sonore Tempest 3D Audio, Sony mise sur une nouvelle technologie audio permettant d'émuler un son surround.

La sortie optique a d'ailleurs disparu. Vous êtes maintenant obligé d'utiliser le port HDMI 2.1. Vous pouvez également connecter des contrôleurs ou des disques durs externes via deux ports USB-A situés à l'arrière de la console et un USB-A et un USB-C à l'avant. Vous ne pourrez installer que des jeux PS4 sur le disque externe.

La PS5 peut afficher les jeux en UHD, 120 images par seconde, 120 Hz. Seuls quelques téléviseurs maîtrisent actuellement de tels taux de rafraîchissement. Quant à la 8K, elle est certes inscrite sur la boîte, mais ne sera pas supportée dès le lancement. De même pour le taux de rafraîchissement variable (VRR) ou le mode de latence automatique faible (ALLM). Encore plus décevant, il est impossible d'utiliser l'emplacement SSD M2 libre pour étendre la mémoire. Sony doit d'abord libérer l'accès. Mon test montre pourtant qu'on en aurait bien besoin.

Énorme, tape à œil, brinquebalante

Le PS5 est grande, vraiment énorme. C'est le genre de chose qu'on ne peut comprendre qu'une fois qu'on l'a sous les yeux. Avec ses 38,8 x 8 x 26 cm, elle est nettement plus grande que la Xbox Series X. Côté design, c'est vraiment une question de goût, elle me plaît. Ça change, c'est agréable. Même si la console est vouée à disparaître à jamais dans mon meuble TV après ce test.

Sans ce support, la console est bancale lorsqu'on la pose à plat.

Que vous choisissiez d'installer la PS5 à l'horizontale ou à la verticale, vous aurez besoin du support inclus. Si vous l'installez en position verticale, vous devez d'abord verrouiller le système de fermeture magnétique sur la face inférieure à l'aide de votre ongle, puis visser le support à l'aide d'une pièce de monnaie. Pour placer la console à l'horizontale, il suffit de brancher le support. C'est clairement la méthode la moins pensée, car dès que vous déplacez légèrement la console, le support se détache. Vous pouvez éventuellement vous passer du support, mais la PS5 ne sera pas stable.

Installation et transfert des données

L'installation est simple et rapide. Tout comme Microsoft, Sony simplifie ce processus grâce à l'application mobile qui accompagne la nouvelle console. Si vous utilisez déjà l'application PlayStation, il vous suffit de scanner le code-barre et vous pouvez ensuite appliquer tous vos paramètres, comptes d'utilisateurs, etc.

Vous pouvez copier vos jeux, enregistrements vidéo et autres de la PS4 à la PS5 via le réseau (WiFi ou Ethernet) ou via disque dur USB. En tant que membre de PS Plus, il est également possible de synchroniser les sauvegardes via le cloud. Avec cependant une exception pour les jeux comme Spider-Man : Miles Morales, Watch Dogs : Legion ou No Man's Sky qui reposent sur leurs propres solutions de stockage cloud. Pour ces jeux, vous devrez télécharger manuellement la sauvegarde depuis votre PS4. Il est donc préférable d'attendre avec la réinitialisation de l'ancienne console.

La nouvelle interface utilisateur

Contrairement à Microsoft, Sony a donné à sa nouvelle console une nouvelle interface. À première vue, elle ressemble beaucoup à la précédente. Les jeux sont toujours listés horizontalement sur l'écran d'accueil. Mais si vous faites défiler la page vers le bas, vous arriverez directement sur vos Activités. Vous pouvez y voir votre avancée dans les jeux ou les derniers trophées reçus, où même lancer directement une quête dans un jeu. En un clic, vous vous retrouvez immédiatement au bon endroit, si toutefois le jeu prend la fonctionnalité en charge.

Vous pouvez débarquer directement dans certaines quêtes.

Encore plus bas, vous trouverez également des informations sur le jeu et des streams sur Twitch ou YouTube. C'est beaucoup plus dynamique que sur la PS4, où je me suis rarement perdu dans ces méandres-là.

La bonne nouvelle, c'est que vous n'aurez plus besoin d'ouvrir le PlayStation Store séparément. Ce dernier se trouve désormais toujours juste au-dessus de votre bibliothèque. Il est désormais possible d'y accéder directement depuis l'icône afin de parcourir la boutique. On devrait retrouver cela sur tous les modèles.

Un deuxième onglet vous permet de passer des jeux aux médias via la touche R1. Vous y trouverez des applications comme Disney+ ou Netflix. En haut à droite de l'écran, vous trouverez la fonction Recherche, les paramètres et votre profil. La nouvelle interface PS5 semble plus soignée et plus sophistiquée.

La bibliothèque est désormais plus claire et plus lisible. Il n'y a plus que quatre options : tous les jeux, jeux installés, PS Plus et PS Now, avec des filtres pour chaque version de console. Comme la boutique, la bibliothèque est consultable directement depuis le menu principal et n'a pas à être ouverte séparément.

Mis à part le nouveau design, j'apprécie encore plus la fluidité de la nouvelle interface. Vous sentirez la différence dès les premiers clics sur la nouvelle manette Dual Sense. La navigation est très fluide et aisée. On n'est jamais interrompu par un temps de charge ou un bug, comme on pourrait s'y attendre sur une nouvelle console. Le retour à la PS4 est très difficile.

J'ai immédiatement désactivé le son ambiant, qui faisait un bruit constant en arrière-plan. Très agaçant et pénétrant.

La navigation in-game repensée

Vous pouvez configurer le menu de choix rapide.

L'interface utilisateur en jeu a aussi eu le droit à un petit lifting. Un clic sur le bouton PlayStation ne vous conduit plus tout droit à l'écran d'accueil. Au lieu de cela, ce bouton fait désormais apparaître le même tableau de progression que lorsque vous faites défiler l'écran d'accueil vers le bas dans un jeu. Une ligne plus bas, vous trouverez le centre de contrôle. C'est là que se trouvent les notifications, la Base de jeu avec vos amis, les réglages du volume ou le menu de démarrage. Ce dernier est un peu trop caché selon moi. Je préférerais que ce soit comme sur la Xbox, où l'on peut se rendre directement dans le menu d'alimentation et éteindre la console en appuyant sur un seul bouton. La plupart des éléments du menu peuvent être ajoutés ou supprimés librement en appuyant sur le bouton de démarrage. J'aurais apprécié une sélection rapide pour les paramètres système. Il est également important de noter que tant que vous êtes sur cette page, le jeu tourne toujours. Ce n'est qu'en appuyant longtemps sur le bouton PlayStation que vous arriverez au menu principal et que le jeu sera mis en pause.

Des astuces en jeu

Si le jeu est compatible, vous pouvez obtenir des conseils vidéo directement dans le jeu.

Si vous appuyez deux fois brièvement sur le bouton de la PlayStation, une petite fenêtre s'ouvrira avec des informations sur le jeu telles que la progression de la quête, la durée restante estimée ainsi que la nouvelle fonctionnalité d'aide. Dans des jeux tels que Bugsnax ou Demon's Souls, les utilisateurs de PS Plus trouveront des instructions vidéo correspondant au moment du jeu où ils sont rendus. Vous pouvez même épingler la vidéo à gauche ou à droite de l'écran afin de continuer à jouer en même temps.

Si vous n'avez pas d'abonnement PS Plus, tant pis pour vous. La fonction doit être supportée par le jeu. Ghost of Tsushima ne montre, par exemple, que les options de chat vocal.

Préréglages automatiques des paramètres in-game

Autre nouveauté pratique : vous pouvez définir des paramètres par défaut pour tous les jeux. Pour cela rendez-vous dans le menu « Données sauvegardées et paramètres des jeux/applications » où vous pourrez définir le niveau de difficulté des jeux, la langue des sous-titres et des jeux, la résolution ainsi que vos préférences caméra, par exemple pour jouer en vue subjective ou objective.

La manette, un game changer

Waouh... Voilà qui résume assez bien ce que j'en pense. Le point fort de la PS5 est sans aucun doute sa nouvelle manette Dual Sense. Elle réussit à se démarquer de la Dualshock 4 non seulement en termes de conception, mais aussi en termes de technologie. Le retour haptique mis en œuvre par Sony est bluffant. Si vous étiez déjà impressionné par les Joycons de la Switch, la manette Dual Sense vous comblera. Microsoft nous avait déjà montré des résultats similaires sur la Xbox One, il y a sept ans déjà. Dans certains jeux de course, on pouvait sentir l'accélération ou le bourdonnement du moteur dans les gâchettes. Mais comparé à ce dont la Dual Sense est capable, tout ça n'était que peanuts.

Les moteurs à vibrations de la manette Dual Sense permettent une expérience de jeu totalement nouvelle. Ils permettent non seulement à la manette de profiter d'une large plage de vibrations, plus ou moins puissantes, et de le faire à différents endroits de la manette. Ce qui est vraiment spécial, c'est que les gâchettes adaptives peuvent maintenant opposer différents niveaux de force et de tension en milieu de course, comme si la touche se bloquait. Vous devez alors appuyer plus fermement pour activer la gâchette Vous devez ensuite passer votre doigt plus fermement pour activer la gâchette jusqu'en bout de course. Cela permet de simuler parfaitement la sensation lorsque l'on bande un arc ou même le recul d'une arme. La manette sait même simuler de manière très convaincante les différentes conditions de sol. Vous pouvez sentir l'herbe ou le métal sous vos doigts, tout comme voies ferrées qui se déroulent sous le wagon lorsque vous êtes dans le métro avec Miles Morales.

Comme ce fût le cas avec la manette Xbox One ou la Sixaxis de la PS3, j'estime très faibles les chances que les jeux exploitent les possibilités offertes par la Dual Sense. Surtout en ce qui concerne les jeux multi-plateformes. Là, je crains que très peu de développeurs se donnent la peine de développer un contrôle spécial pour une seule plateforme. On peut garder espoir en ce qui concerne les exclusivités Sony.

J'ai hâte de voir les jeux lancés en même temps que la console, tels que Bugsnax, Devil May Cry Special Edition ou Demon's Souls utiliser cette fonction.

Les manettes Dual Sense disposent à nouveau d'un éclairage intégré. Mais cette fois-ci, discrètement autour du touchpad. Le haut-parleur est également à nouveau de la partie et ne semble pas sortir tout droit de la déchetterie cette fois.

Un microphone est intégré directement aux manettes Dual Sense. Vous pouvez le mettre en sourdine grâce au bouton dédié. Tout comme les écouteurs, que vous pouvez connecter soit au port 3,5 mm, soit via USB-C. Il suffit ensuite d'appuyer longtemps sur le bouton.

La batterie des Dual Sense, avec 1560 mAh, est environ une fois et demie plus grosse que les 1000 mAh des Dualshock 4. Mais cela signifie aussi qu'elle n'est pas plus petite. Lors de mon test, la manette a clairement tenu plus longtemps. En revanche, les jeux comme Astros Playroom, qui font un usage particulièrement intensif du retour haptique et des gâchettes adaptives, sont plus gourmands en énergie.

Un logo en guise de bouton, c'est nul.

La seule critique que j'ai à faire au sujet des Dual Sense est le bouton PlayStation. Il ne s'agit plus d'un bouton rond comme sur les manettes de la PS4, mais d'un bouton qui a la forme du logo de PlayStation. D'une part, il est un peu coincé entre joysticks et d'autre part, il est difficile à activer. On dirait une campagne Kickstarter mal pensée. Même la Ouya avait un bouton mieux fait. Dommage, Sony commet une erreur si près du but.

Les jeux

La PS5 dispose d'environ 20 jeux au lancement, qui ont été développés directement pour la PS5 ou au moins optimisés pour elle. Cela inclut de nouveaux titres, comme de plus anciens. Et en tant qu'abonné PS Plus, vous disposerez de 20 jeux PS4 supplémentaires. En revanche, vous ne pourrez pas tous les installer en même temps, car les 625 Go se remplissent vite. À une époque où les jeux requièrent facilement 70 Go ou plus, ce n'est tout simplement pas suffisant.

Selon Sony, 99 % des jeux PS4 sont compatibles avec la PS5. Pour la PS3 et les versions plus anciennes, vous devrez passer au service d'abonnement payant PS Now. Dans ce domaine, la Xbox Series X/S offre clairement la meilleure offre en termes de rétrocompatibilité. À l'instar de la console de Microsoft, trois versions de jeux sont disponibles sur la PS5.

Avec des jeux comme Spider-Man : Miles Morales ou Sackboy : A Big Adventure disponibles à son lancement, même s'ils ne sont pas exclusifs à la PS5, la sélection semble plus intéressante que celle de la Xbox Series X/S.

Jeux PS4 non optimisés.

« God of War » tourne à 60 images par seconde sur la PS5.

Presque tous les jeux PS4 tournent sur la PS5. Les temps de charge sont moins longs sur cette dernière grâce à la bande passant. En outre, les jeux peuvent utiliser une fonction appelée Game Boost pour offrir des fréquences d'images améliorées ou plus stables ou une qualité supérieure allant jusqu'à l'UHD. Par rapport à la Xbox One, de nombreux autres jeux ont déjà été optimisés pour la PS4 Pro afin d'utiliser des fréquences d'images non verrouillées ou une résolution dynamique, dont la PS5 peut bénéficier.

Sur la PS5, les jeux PS4 utilisent automatiquement la fonction Game Boost. La fonction n'a pas besoin d'être activée ou désactivée comme le mode Boost de la PS4 Pro. En outre, les jeux PS4 tireront également parti de certaines des nouvelles fonctionnalités de l'interface utilisateur de la PS5.

Voici quelques exemples :

** God of War **

Sur la PS5, Kratos combat en mode performance à 60 fps au lieu de 30 fps comme sur la PS4. Le jeu utilise également le retour haptique et les gâchettes adaptives de la manette. Ainsi, on a vraiment l'impression d'incarner Kratos, surtout quand il lance sa hache.

** Monster Hunter World **

Visuellement, je n'ai pu détecter aucune différence. Vous disposez des trois mêmes options graphiques, résolution, fréquence de rafraîchissement ou qualité d'image, mais le jeu est plus stable. Contrairement à la PS4 Pro, je n'ai pas constaté de fluctuations de la fréquence de rafraîchissement lors de mon court test sur la PS5. Le jeu tourne constamment avec plus d'images et semble beaucoup plus fluide.

** Days Gone **

Days Gone bénéficie aussi de la fonction Game Boost et offre 60 images par seconde sur la PS5. Cela rend l'aventure des zombies beaucoup plus fluide et les balades à moto sont beaucoup plus faciles à contrôler. Visuellement, je n'ai pu détecter aucune différence.

** Ghost of Tsushima **

Ghost of Tsushima tourne à 60 images par seconde sur la PS5, alors que sur la PS4 Pro il est limité à 30 images par seconde. Le samouraï Jin Sakai tranche ses adversaires avec encore plus d'aisance. Là encore, il s'agit d'une amélioration significative par rapport à l'ancienne console.

Jeux optimisés pour la PS5

Si vous ne faites pas attention, vous allez installer la version PS4 sur votre PS5.

En plus des titres exclusifs à la PlayStation comme Spider-Man ou Sackboys Adventure, divers titres multiplateformes comme Call of Duty : Cold War proposent également des versions PS5 optimisées. Le jeu dispose alors du ray tracing, une meilleure fréquence d'images ou un contrôle optimisé. Le problème dans tout ça, c'est que toutes ces versions créent la confusion. Les mises à jour de la version PS4 à la version PS5 sont parfois gratuites, parfois payantes et parfois vous devez acheter directement la version PS5. Et même dans ce cas, il se peut que vous installiez la mauvaise version. Contrairement à la Xbox Series X/S, où vous ne pouvez installer qu'une seule version, sur la PS5, vous pouvez également installer la version PS4. Avec Call of Duty : Cold War, lorsque vous cliquez sur « Installer », vous installez la version PS4 par défaut. Ce n'est que lorsque vous cliquez sur les trois petits points à côté que vous pouvez sélectionner la version PS5. Que pensait donc Sony au moment de faire ça ?

Sur le plan technique, il n'y a rien à reprocher à la console comme nous le prouvent les exemples suivants.

** Devil May Cry Édition Spéciale **

À gauche la version 120 fps, à droite le ray tracing.

Devil May Cry est l'un des rares jeux qui supportent 120 images par seconde. Comme souvent, cela se fait au détriment du ray tracing, qui n'est disponible qu'en mode graphique. Mais le jeu ne fonctionne qu'à 1080p. À 120 fps, Dante's Inferno et compagnie se montrent bien plus polyvalents. C'est une amélioration notable, surtout pour les jeux d'actions qui ne lésinent pas sur la vitesse. Mais les effets de lumière vous manqueront, car ils ne sont pas non plus sans défaut. Dommage qu'on ne puisse pas tout avoir.

** Call of Duty : Cold War **

Cold War est un autre jeu à 120 images par seconde. Cependant, pour l'instant, vous ne pouvez activer ce mode que par des détours. Ce n'est que lorsque vous sélectionnez le mode performance dans les paramètres système de la PlayStation dans le menu « Sauvegardes et paramètres applications » que vous pouvez enfin jouer à Call of Duty en 120 fps. C'est un avantage, surtout en mode multijoueur, mais je ne remarque pas la différence entre 60 et 120 images par seconde aussi clairement qu'entre 30 et 60. Étonnamment, je n'ai guère remarqué de différences visuelles, que ce soit avec ou sans ray tracing, version PS4 ou PS5.

Warzone ne fonctionne actuellement à 120 images par seconde que sur la Xbox Series X/S.

** Bugsnax **

Bien que ce soit un titre de lancement, il ne faut pas s'attendre à du grand spectacle côté graphismes de la part des développeurs d'Octodad. Le jeu de puzzle-aventure, qui consiste à capturer le Bugsnax et à le donner à manger aux habitants, qui reçoivent ensuite des fraises, des frites ou des carottes, marque plus de points pour son histoire et son humour que pour les graphismes. En revanche, le jeu utilise l'haptique améliorée des Dual Sense et vous offre un retour nettement plus important que lorsque vous jouez la version PC.

** Sackboy : a big Adventure **

Bien que le dernier volet de la série Little Big Planet ait été développé par Sumo Digital au lieu de Media Molecule, le charme des poupées en tissu reste intact. L'aventure Jump'n'Run sur la PS5 bénéficie d'un son 3D optimisé et de temps de chargement plus courts. Mais la différence la plus perceptible se trouve ici aussi, dans la manette. Que vous couriez dans des prés rocailleux ou que vous fassiez éclater des ballons, la manette Dual Sense vous permet de le ressentir de façon beaucoup plus détaillée que la Dualshock de la PS4. Visuellement, les deux versions ne se ressemblent pas beaucoup.

** Spider-Man : Miles Morales **

La version PS5 brille encore plus en mode graphique.

Les temps de chargement sont si rapides que vous ne pourrez même pas voir les courtes séquences de métro lorsque utilisez le voyage rapide. Sur le plan graphique, vous pouvez choisir entre le mode performance à 60 fps sur la PS5 ou le mode graphique, qui n'offre que 30 fps comme la version PS4, mais qui propose l'UHD, le ray tracing et d'autres effets visuels. Visuellement Spider-Man paraît encore plus spectaculaire, surtout la nuit. Les façades se reflètent dans les fenêtres et les enseignes lumineuses sont plus brillantes que jamais. Cependant, on ne profite pas vraiment du spectacle lorsqu'on est en mouvement. Ce que vous ressentez, en revanche, ce sont les 60 images par seconde. Et laissez-moi vous dire que cela rend Spider-Man encore plus agile et superhéroïque. Le mode devrait en fait s'appeler The Real Spider-Man, parce que c'est comme ça qu'il fonctionne.

Exclusivités PS5

La liste n'est pas longue. Il y a exactement deux jeux qui ont été développés spécialement pour la PS5 et qui ne peuvent être joués que sur la nouvelle console. Ce sont deux de plus que la Xbox Series X/S et tous deux sont très convaincants.

**Jeu exclusif numéro 1 : Demon's Souls **

Je ne pense pas avoir besoin d'en dire beaucoup plus sur Demon's Souls. Un grand monde fantastique et mystérieux dans lequel la mort peut vous tomber dessus à chaque coin de rue. Le fondateur du genre souls like reçoit un tout nouveau remake pour la PS5. L'accent a été mis sur les nouveautés visuelles. Demon's Souls reste fidèle à lui-même, bien qu'il ait été développé par Bluepoint et non par From Software. La PS5 vous laisse le choix entre deux modes : graphique et performance. Le premier s'appuie sur l'UHD natif à 30 images par seconde avec un éclairage plus agréable. La différence n'est pas aussi perceptible que les 60 images par seconde que vous obtenez avec l'UHD dynamique en mode performance. Tout joueur sur PC vous dira que les jeux Souls sont plus faciles à jouer avec un gameplay fluide. Cela fait du remake une nouvelle édition digne d'intérêt, tant sur le plan ludique que visuel, et constitue sans aucun doute un point fort parmi les titres de lancement.

**Jeu exclusif numéro 2 : Astros Playroom **

Astro's Playroom est plus qu'une simple démo technique. Le jeu préinstallé vous envoie à l'intérieur d'une PS5 à travers des mondes bourrés de souvenirs des PlayStations précédentes. Vous finirez le jeu de Jump-’n’-Run en une soirée et, de surcroît, vous passerez un bon moment. Aucun autre jeu ne démontre de façon aussi impressionnante les capacités de la manette Dual Sense. Que ce soit pour tirer une flèche, arracher des câbles électriques ou simplement marcher sur différentes surfaces. La manette montre de quoi elle est capable. Le retour haptique et les gâchettes adaptives font du jeu une expérience impressionnante.

Temps de chargement

Grâce à la bande passante, les jeux se chargent plus rapidement sur la PS5 que sur la PS4. Je n'avais malheureusement que deux jeux disponibles pour faire une comparaison directe avec la Xbox Series X/S. Monster Hunter World charge en 21 secondes sur la Series X, 38 pour une sauvegarde. Parfois un peu moins, parfois un peu plus. Pour Cold War la Series X prend 21 secondes pour lancer le jeu et 12 secondes pour charger une campagne.

Malgré ses performances avantageuses sur le papier, Sony arrive généralement après la console de Microsoft, comme l'ont déjà montré divers autres tests.

Comparaison des temps de démarrage et de chargement

Game	PS4	PS5
Days Gone	89s, 49s	45s, 25s
Monster Hunter World	52s, 78s	35s, 23s
Ghost of Tsushima	51s, 20s	43s, 20s
God of War	45s, 34s	29s, 30s
Shadow of War	45s, 19s	34s, 9s
Death Stranding	37s, 67s	22s, 30s
Spider-Man	76s, 20s	11s, 4s
Call of Duty Cold War	31s, 81s	24s, 13s

3D Audio

Sony a fait beaucoup de bruit autour de la nouvelle technologie audio 3D Tempest de la PS5. Le développeur en chef, Marc Cerny, aurait aimé pouvoir prendre votre empreinte d'oreille, afin de fournir des signaux audio encore plus précis. Actuellement, Tempest ne fonctionne qu'avec des écouteurs et non avec des haut-parleurs surround. Il faut l'activer dans les paramètres système et fonctionne dans tous les jeux.

Cerny ne mentait pas quand il annonçait une révolution, je n'ai pas encore jamais fait attention au son, mais une amélioration est certainement perceptible. Dans Ghost of Tsushima, par exemple, les transitions de l'oreille gauche du casque vers la droite lorsque je me tourne sont absolument fluides et imperceptibles. Lorsque l'audio 3D n'est pas activé, ces changements sont clairement perceptibles. En général, le son des jeux remplit mieux l'espace avec Tempest.

Switcher ou Quick Resume ?

Il y a un domaine dans lequel la Xbox Series est clairement en avance : le Quick Resume. Le PS5 n'offre pas d'équivalent. Vous ne pouvez donc pas avoir plusieurs jeux dans le cache et passer de l'un à l'autre en quelques secondes au milieu d'une partie. En revanche, la PS5 vous propose la fonctionnalité Switcher. Vous trouverez l'option dans le menu de sélection rapide en appuyant une fois sur le bouton PlayStation. Ce menu vous permet de sélectionner et lancer vos dernières parties. Cependant, vous quitterez le jeu auquel vous jouez ce faisant.

PS VR

Sony ne semble pas avoir prévu quoi que ce soit quant à PS VR 2. Il n'est donc pas étonnant que même la nouvelle caméra PlayStation ne soit pas compatible avec PS VR. Pour cela, il vous faudra utiliser votre ancienne caméra et la Dualshock 4. La Dual Sense ne dispose pas de l'éclairage frontal. Il vous faudra également un adaptateur pour connecter PS VR à la PS5. Vous pouvez le commander gratuitement sur le site web de Sony.

Certains jeux VR fonctionnent un peu mieux sur la PS5. Blood and Truth a même déjà reçu une mise à jour qui offre une meilleure résolution, une meilleure fréquence d'images et plus de détails. Mais pour des jeux comme No Man's Sky, qui disposent en fait d'un mode VR, celui-ci n'est apparemment disponible que dans la version PS5.

Le silence est d'or

La PS5 est très silencieuse. Alors que la PS4 Pro commence ses grognements dès le menu de démarrage de Spider-Man, comme si je lui faisais gober des jeux Xbox, je n'ai pas pu tirer un seul son de la PS5 pendant toute ma phase de test. Ce n'est que lorsque vous insérez un disque que le ronronnement typique du processus de lecture est audible. Sinon, vous devrez vraiment mettre votre oreille sur le PS5 pour savoir s'il elle fonctionne. J'espère que cela restera ainsi.

Défauts de jeunesse

« Call of Duty : Cold War » peut nécessiter une réinitialisation complète.

Malheureusement, tout ne fonctionne pas encore comme il se doit sur la PS5. D'une part, il y a le piège de la version du jeu, dans lequel de nombreux joueurs sont assurés de tomber. Et le mode 120 images par seconde qui n'est disponible dans Call of Duty : Cold War que si vous modifiez les paramètres système. Espérons que ce bug sera vite corrigé. Le FPS d'Activision m'a causé d'autres problèmes. Il y a donc actuellement un phénomène apparemment très répandu qui fait que le jeu reste bloqué dans la boucle de téléchargement. J'ai reçu un message d'erreur inconnu, que j'ai d'abord attribué à l'espace mémoire manquant. Mais même après avoir fait de la place pour les 135 Go du film, je n'ai pas pu résoudre le problème. J'ai dû réinitialiser la console avant de pouvoir installer Cold War. Et ce jeu n'était pas ma seule raison de procéder à la réinitialisation...

Ce n'était pas la première fois que les téléchargements étaient interrompus, et ce, toujours sans message d'erreur explicite. Heureusement, il a suffi de relancer le processus de téléchargement.

Sony a commis d'autres erreurs en sus du VRR ou de l'ALLM déjà mentionnés ci-dessus, notamment concernant le Dolby Atmos, le Dolby Vision et l'HDR10+. Ces trois normes ne sont pas prises en charge par la PS5. C'est moins gênant pour les jeux, mais c'est un sacré handicap s'agissant des films et séries. Sony manque un autre coche, l'appli Disney Plus ne me donne que des contenus HD. L'application a déjà été mise à jour, mais ma recherche de contenus UHD n'a toujours pas porté ses fruits. Au moins, l'application Netflix s'en sort mieux.

Bilan : géniale malgré quelques défauts de jeunesse

La PS5 ressemble davantage à ce que l'on attend des consoles nouvelle génération que les Xbox Series S et X. À commencer par l'interface, que Sony a laissée dépérir sur la PS4 pendant sept ans. Le nouveau design apporte des améliorations significatives. Il est non seulement beaucoup plus fluide, mais est aussi plus propre et sophistiqué. Faire défiler les menus est redevenu un plaisir. J'espère également que de nombreux développeurs sauront faire usage du Game Hub et me proposeront de petites vidéos de découverte directement dans le jeu ou me laisseront lancer des quêtes à partir de l'écran d'accueil.

Si Demon's Souls et Astros Playroom sont les seuls jeux exclusifs à la PS5, avec Spider-Man : Miles Morales et Sackboy : A Big Adventure, les jeux qui poussent les limites ne manquent pas. Je vous recommande également très chaudement Bugsnax.

Mais le point fort de cette nouvelle console est indubitablement la nouvelle manette Dual Sense. Les vibrations que Sony arrive à générer dépassent les rêves, même; des fabricants de sextoys. Le retour haptique et les gâchettes adaptives ne sont pas des gadgets, mais bien des outils au moins aussi révolutionnaires que le Rumble pack de la Nintendo 64.

Malheureusement, la PS5 est obscurcie par quelques défauts que l'on peut attribuer à son jeune âge et quelques fonctionnalités manquantes. La mémoire trop petite et actuellement non extensible m'inquiète également. En outre, Call of Duty : Warzone ne fonctionne à 120 images par seconde que sur la Xbox Series X, un mauvais air de déjà-vu. Mais la situation s'est inversée, en effet, la plupart des jeux étaient plus performants sur la PS4 qu'ils ne l'étaient sur la Xbox One.

Cela ne suffit cependant pas à mettre à mal mon impression générale. Le PS5 est un digne successeur avec beaucoup de potentiel et une manette unique. Mais maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je dois aller attraper le métro.

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Philipp Rüegg

Senior Editor

Philipp.Rueegg@digitecgalaxus.ch

Enfant, je n’avais pas le droit d’avoir de console. Ce n’est qu’avec l’arrivée du PC familial 486 que le monde magique des jeux vidéo s’est ouvert à moi. Aujourd’hui, je compense largement ce manque : seuls le temps et l’argent m’empêchent d’essayer tous les jeux qui existent et de remplir mon étagère de consoles rétro rares.

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