Test de produit
Un robot pour laver les fenêtres, ça existe
par Lorenz Keller
Ecovacs Winbot Mini : le moins cher des nettoyeurs de vitres fait l’affaire
20/5/2025
Traduction: Marie-Céline Berthou
Photos: Lorenz Keller
Le Winbot Mini ne nettoie pas les fenêtres plus vite ou mieux que moi, mais ce robot à petit prix m’a convaincu lors du test.
Je n’ai rien contre les tâches ménagères, mais les vitres sont l’équivalent d’un boss final pour moi. À peine nettoyées, des stries apparaissent. Voir les rayons du soleil taper dessus me rend dingue. Autant ne rien faire, c’est du pareil au même.
Je n’avais simplement pas la patience (ni, soyons honnêtes, les compétences) de frotter sans laisser de traces. J’ai fini par capituler ; je m’en occupais une fois l’an en serrant les dents. Faire plus était au-dessus de mes forces.
Jusqu’à ce que je teste un robot lave-vitres il y a un an ! Depuis, je n’ai plus à affronter seul la couche de crasse sur mes vitres, j’envoie le Winbot au combat à ma place.
Un format aussi mini que son prix
Le fabricant Ecovacs lance trois nouveaux modèles sur le marché. J’ai demandé le Winbot Mini pour mon test. Affiché à 254 francs suisses/300 euros à l’heure du test, il est nettement moins cher que le modèle de l’année passée qui coûtait alors entre 550 et 600 francs suisses/euros.
Le robot a été baptisé « Mini » parce qu’il est plus petit et ne mesure que 21 cm de côté au lieu de 27. C’est forcément un inconvénient, puisqu’il nettoie moins de surface en un passage, mais cette forme plus compacte se traduit aussi par un poids plus faible (1,3 kg au lieu de 1,6) et une hauteur réduite (5,5 cm au lieu de 7,7). Le Mini reste toujours branché à son câble d’alimentation lors du nettoyage, la batterie n’est là qu’en cas d’urgence.
Le fabricant a aussi réduit la liste des fonctionnalités du Mini. Spoiler : lors du test, je n’ai remarqué qu’une seule vraie différence de qualité.
Le fonctionnement du robot lave-vitres
Rien n’a changé du côté du principe de base. Le Winbot se colle à la vitre par aspiration et avance à l’aide de deux chenilles. Le robot lave la vitre avec un chiffon en fibres humidifié, fixé sur sa partie inférieure par une fermeture auto-agrippante. L’appareil nécessite une solution de nettoyage spéciale (première bouteille fournie) à verser dans le réservoir du robot.
En cinq minutes, l’appareil est branché, le chiffon est humidifié et le réservoir est plein, je peux donc lancer l’Ecovacs. Je saisis l’appareil par la poignée, j’appuie sur le bouton et j’approche le robot de la fenêtre. Tout cela s’effectue d’une seule main. Il s’accroche et oscille d’avant en arrière. C’est le signe que je peux le lâcher.
Il commence par monter tout en haut et lave la fenêtre d’un bord à l’autre. Il est important de noter que le robot ne possède ni caméra ni radar, il utilise les montants de fenêtres pour s’orienter et bute donc légèrement dedans. Ne lui faites pas nettoyer les vitres sans cadre, comme les serres ou les parois de douche ! Il lui faut une surface vitrée délimitée par du métal, du plastique ou du bois.
Le résultat du nettoyage
Globalement, la version mini du Winbot fait presque aussi bien que la grande, sauf pour ce qui est d’asperger la vitre avec le liquide de lavage. Les modèles plus onéreux répartissent le liquide directement devant le robot et sur toute sa largeur grâce à trois buses ; le Winbot Mini ne dispose lui que d’un pulvérisateur qui vise principalement le milieu. Cela devient imprécis s’il y a du vent.
Le lavage est toutefois satisfaisant, ni plus ni moins. Le robot passe simplement un chiffon sur la vitre, ne vous attendez pas à une propreté professionnelle. Mais bon, le Winbot Mini ne fait pas pire que moi. Le principal, c’est qu’il me soulage d’une tâche que je déteste. Même par rapport à son grand frère, il n’y a guère de différence. La répartition moins efficace du liquide n’a pas d’impact majeur au quotidien.
Le Winbot Mini n’a aucune chance contre les taches séchées que je ne parviens qu’à enlever à l’huile de coude. Les bords et les coins ne sont pas impeccables non plus. Mais le nettoyage est suffisamment bien effectué à mon goût. Si vous vous contentez aussi de ça, les modèles Winbot vous conviendront.
Autre avantage : le robot me motive à nettoyer (ou faire nettoyer, plus exactement) plus souvent les fenêtres. Elles ne seront plus jamais aussi sales qu’avant.
Inconvénient, le Winbot travaille bruyamment (77,8 dB juste à côté). Si je suis dans la même pièce, c’est comme si quelqu’un passait l’aspirateur. La faute au ventilateur qui maintient le robot contre la vitre.
J’ai utilisé environ 60 ml de liquide pour nettoyer trois fenêtres et portes-fenêtres de balcon hautes et larges. Le flacon fourni tiendra donc bien trois nettoyages complets. Je ne sais pas si cela fonctionne avec un nettoyant pour vitres bon marché classique. L’original contient d’autres ingrédients en plus de l’eau et de l’alcool. Pour moi, le prix est raisonnable, je ne mène donc pas d’expériences avec d’autres produits de nettoyage.
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Passer d’une fenêtre à l’autre est laborieux
Le principal inconvénient du concept du robot lave-vitres est que, contrairement à un robot aspirateur, il ne peut pas nettoyer automatiquement toute la maison. Dès qu’il a terminé une vitre, je dois le transférer manuellement à la suivante.
Ce n’est pas un gros problème chez moi, car nous avons peu de fenêtres et il s’agit de baies vitrées. Le robot est d’autant plus intéressant dans ce cas : il n’a pas besoin d’escabeau et il nettoie de grandes surfaces en une seule fois.
Je l’ai testé dans un autre appartement où il a nettoyé les baies du balcon en cinq minutes. Il termine les fenêtres à doubles vantaux en une ou deux minutes. En revanche, comme cela représente quatre surfaces rectangulaires (deux à l’extérieur et deux à l’intérieur), je passe mon temps à décrocher le robot. Au temps pour le gain de temps...
Sur les vitres étroites mesurant 38 cm de large, le robot a parfois eu du mal à s’orienter. Il a tout nettoyé, mais n’a pas trouvé la « sortie ». Au lieu de revenir au point de départ et de me faire savoir qu’il avait terminé, il s’est déplacé de haut en bas dans cette zone sans s’arrêter.
Pour éviter que le robot ne dégringole accidentellement le long de la façade, un câble de sécurité est fourni. Je n’en ai pas besoin à l’intérieur ou au-dessus du balcon.
L’intérêt d’un tel robot dépend donc beaucoup de votre cas de figure.
Utilisable sans application, mais malheureusement pas avec toutes les fonctions
Bonne nouvelle : vous pouvez sortir le Winbot Mini de sa boîte et l’utiliser immédiatement, pas besoin d’installer l’appli !
Vous ne pourrez alors utiliser que le mode standard, mais cela suffit généralement. Si vous voulez effectuer un nettoyage intensif ou laver un endroit bien déterminé, il vous faudra l’appli. Celle-ci se connecte par Bluetooth au robot, sans devoir intégrer ce dernier au réseau WiFi.
Dommage qu’Ecovacs ait renoncé à la possibilité de changer de mode à l’aide de boutons sur l’appareil. Le Winbot premium que j’avais testé l’an dernier le permettait, lui.
Une panne de courant ? Pas de problème !
Le Winbot Mini ne possède pas de station d’accueil, il faut toujours disposer d’une prise de courant à proximité des fenêtres. Le câble du robot n’étant pas très long, une rallonge est quasi obligatoire.
Je ne m’étais pas vraiment soucié de l’alimentation électrique jusqu’à ce que je débranche la prise par inadvertance en ouvrant la porte coulissante du balcon alors que l’appareil était en marche.
Le robot s’est arrêté net, un voyant rouge s’est mis à clignoter et un signal sonore a retenti. Une voix métallique m’a demandé de rebrancher l’appareil. Paniqué, je me suis précipité sur le balcon pour sauver le Winbot.
Mais attendez une seconde… Il n’est pas tombé de la fenêtre et brisé au sol en mille morceaux ? Ecovacs a donc manifestement intégré une batterie pour les cas d’urgence. Je n’avais peut-être pas du tout besoin de me précipiter à sa rescousse ! Comme je ne trouve aucune indication à ce propos auprès du fabricant, je tente l’expérience.
Je fabrique un coussin d’atterrissage moelleux, débranche la prise alors que le robot fonctionne et lance le chrono. Au début, je reste bouche bée, puis je passe à autre chose. Le Winbot reste suspendu 39 minutes avant de tomber de la fenêtre. Mais bon, ses avertissements sont tellement agaçants que personne n’est tenté d’en profiter aussi longtemps. Sérieusement, un grand bravo à Ecovacs pour cette fonction de sécurité.
Après cette petite expérience, je dois en revanche attendre que la batterie soit de nouveau pleine pour envoyer le robot en mission de nettoyage.
Le robot met le boss K.-O.
Le Winbot Mini ne fait ni mieux, ni plus vite que moi, mais je l’aime quand même. En effet, il m’épargne une tâche ménagère que je hais de toute mon âme. Sa précision est satisfaisante au mieux, mais ça me convient. Après tout, je ne ferais pas mieux. Et une utilisation régulière augmente nettement la propreté de base.
Plus les fenêtres sont grandes, moins il y a de vitres, plus il est facile de déplacer le robot et plus la prise est proche, plus l’Ecovacs Winbot Mini vaut le coup. Il combat l’affreux boss pendant que je regarde en souriant.
Bilan
Le robot nettoie bien
Ne vous attendez pas à retrouver des vitres parfaitement propres sans traces. Si laver les fenêtres vous amuse, c’est la déception assurée. Mais le robot effectue ce travail à votre place pour un résultat somme toute satisfaisant. Si vous vous en contentez, le modèle d’Ecovacs est idéal, surtout pour les grandes fenêtres.
Avec sa construction compacte et son petit prix, le Winbot Mini est une formidable alternative aux modèles plus onéreux : facile à utiliser et parfaitement équivalent en termes de performance. Notez qu’une prise de courant à proximité est nécessaire, car la batterie intégrée n’est prévue qu’en cas de problème.
Pro
- résultat de nettoyage convenable
- manipulation facile
- rapidement prêt à l’emploi
- bon système de sécurité
- prix bas en comparaison
Contre
- le nettoyage des bords et des coins pourrait être mieux
- le liquide n’est pas vaporisé uniformément
- changement de mode uniquement dans l’appli
Lorenz Keller
Senior Editor
Lorenz.Keller@digitecgalaxus.chLes gadgets sont ma passion - qu'ils soient utilisés pour le bureau à domicile, pour le ménage, pour le sport et le divertissement ou pour la maison intelligente. Ou bien sûr aussi pour le grand hobby en dehors de la famille, à savoir la pêche.
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