
Xiaomi Poco M7 Pro 5G
256 Go, Purple, 6.67", Double SIM hybride, 50 Mpx, 5G
Le Poco M7 Pro 5G est certes bon marché, mais même pour si peu cher, il existe de meilleurs smartphones.
Après avoir été très impressionné par le CMF Phone 2 Pro, un smartphone bon marché, je me suis intéressé au Poco M7 Pro 5G qui appartient à la même gamme de prix, et j’ai été déçu par la marque low cost de Xiaomi, aussi bien au niveau matériel que logiciel.
Le Poco M7 Pro 5G est certes bon marché, mais en matière de design, Xiaomi s’est efforcé de ne pas lui donner l’apparence d’un produit de masse ennuyeux. Sur mon appareil de test couleur Lavender Frost, un peu plus de la moitié du dos est marbré. On peut trouver cela joli, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. La finition du boîtier en plastique est bonne et l’ensemble du smartphone est protégé contre les projections d’eau selon la norme IP64.
L’écran AMOLED de 6,67 pouces me satisfait pleinement. Le taux de rafraîchissement de 120 Hz est élevé et 2400 × 1080 pixels garantissent une image nette avec une densité de pixels de 395 ppi. Il est également suffisamment lumineux pour être utilisé au soleil avec une luminosité maximale de 2100 cd/m². Seul le verre Gorilla Glass 5 vieillissant me rappelle à ce stade qu’il s’agit d’un smartphone bon marché. Il est tout de même plus résistant aux rayures et à la casse que sans verre de sécurité.
Au dos du Poco M7 Pro 5G, il y a certes deux lentilles, mais un seul objectif utilisable. L’objectif principal prend des photos jusqu’à 50 mégapixels. Le deuxième, d’une résolution de deux mégapixels, ne fournit des informations sur la profondeur de champ que pour les portraits.
Je reprochais au CMF Phone 2 Pro un peu trop de jaune dans l’image, mais celle du Poco l’est encore plus. En ce qui concerne la précision des détails, ce n’est que lors de l’affichage en taille réelle que l’on remarque un léger flou sur le M7 Pro.
L’appareil photo gère bien les contrastes. Il reste toutefois un léger flou, qui n’est pas perceptible sur l’écran du smartphone.
Lorsque la nuit tombe et que j’active le mode nuit, le niveau de détail est identique entre le Poco et le CMF Phone 2 Pro. En termes de couleurs, je préfère même le M7 Pro, qui affiche moins de rouge à l’écran.
Lors des selfies pris avec la caméra frontale de 20 mégapixels, on remarque la distance focale relativement courte. L’image elle-même présente de belles couleurs et une bonne profondeur de détails.
Poco équipe le M7 Pro du Mediatek Dimensity 7025 Ultra. Le chipset, accompagné de huit gigaoctets de mémoire vive, ne me semble pas négatif dans le cadre d’une utilisation quotidienne. Le smartphone fonctionne jusqu’ici de manière fluide, mais n’est pas destiné aux personnes qui souhaitent effectuer des tâches gourmandes en ressources.
Cependant, lors des tests de référence, le Poco obtient des résultats nettement inférieurs à ceux de ses concurrents. Le CPU est 25 % moins puissant que celui du CMF Phone 2 Pro, moins cher, équipé du Dimensity 7300 Pro 5G.
Le Poco échoue presque complètement aux benchmarks graphiques. Seul Antutu parvient à tester le GPU. Geekbench interrompt les mesures et le matériel n’est pas non plus assez puissant pour passer les tests de 3D Mark. Ce n’est pas très réjouissant, mais cela ne signifie pas pour autant que le M7 Pro est incapable d’effectuer des calculs graphiques. Il n’y a simplement pas de valeurs mesurables et il ne faut pas trop en attendre.
La batterie du M7 Pro 5G a une capacité de 5110 mAh. C’est dans la moyenne, au même titre que la vitesse de chargement de 45 watts. L’autonomie de la batterie mesurée de 10 heures et 4 minutes est dans la même fourchette, ni particulièrement courte ni particulièrement longue. Il est important de noter qu’être moyen est déjà bien pour un prix inférieur à la moyenne.
Les applications tierces préinstallées n’ont rien d’inhabituel et se retrouvent également sur le Poco M7 Pro 5G. Comme la plupart commencent par A ou B, elles apparaissent en haut de la liste des applications. J’en compte 15, ce qui est beaucoup, même si elles peuvent être supprimées en quelques clics. À cela s’ajoutent des propositions agaçantes d’autres applications et jeux que je pourrais installer.
Mais c’est dans les applications système, ou plutôt dans les paramètres de l’interface utilisateur HyperOS de Xiaomi, que cela devient vraiment agaçant. Des publicités apparaissent sur une partie de l’écran, et parfois même en plein écran. Xiaomi affirme que les recettes publicitaires leur permettent de maintenir le prix de l’appareil à un niveau bas, mais je n’en veux pas pour autant.
Le fait que le M7 Pro fonctionne encore avec Android 14 et n’ait pas encore reçu de mise à jour pour Android 15 réduit à néant mon intérêt pour cet appareil. Je ne veux même plus savoir pendant combien d’années le smartphone devrait recevoir de mises à jour, car j’ai déjà opté pour un autre appareil depuis longtemps. Si la réponse vous intéressait tout de même, ce serait quatre ans.
L’écran du Poco M7 Pro 5G est bon, les performances suffisantes et l’appareil photo est correct (si un seul objectif vous suffit), mais avec ses logiciels contenant trop de publicité, la marque bon marché de Xiaomi me perd complètement, surtout quand je vois ce que je peux obtenir d’autre dans cette gamme de prix.
Le CMF Phone 2 Pro coûte certes un peu plus cher, mais il dispose de trois caméras, d’un bon écran et d’un design remarquable. Et surtout, il ne comporte pas de publicité agaçante. Rien que pour ça, je suis prêt à accepter le mode nuit moins performant de l’appareil photo.
Pro
Contre
Xiaomi Poco M7 Pro 5G
256 Go, Purple, 6.67", Double SIM hybride, 50 Mpx, 5G
Lorsque j'étais à l'école primaire, je m'asseyais dans le salon d'un ami avec de nombreux camarades de classe pour jouer à la Super NES. Aujourd'hui, je mets directement la main sur les dernières technologies et les teste pour vous. Ces dernières années, j'ai travaillé chez Curved, Computer Bild et Netzwelt, et maintenant chez Digitec et Galaxus.